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Objectifs atteints pour la 15ᵉ édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM). Record d’affluence (plus de 900.000 visiteurs) et de participation, promotion politique et institutionnelle achevée et consolidation de la place qu’occupe cet événement sur la scène nationale et continentale. Des “réponses” ont, en effet, été apportées aux différentes appréhensions qu’impose la réalité du secteur agricole, marocain et africain, dans un contexte socio-économique et environnemental, dominé principalement par l’incertitude et la confusion. Souveraineté alimentaire, efficacité hydrique, digitalisation, et émergence d’une nouvelle classe moyenne agricole, seront donc les principaux repères pour toute action s’engageant dans le développement du secteur.
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Continuité du Plan Maroc Vert
Depuis sa mise en œuvre par le Roi Mohammed VI en 2020, la stratégie “Generation Green” avait clairement défini ses orientations. Elle est venue succéder au Plan Maroc vert, au bilan mitigé à certains niveaux, mais s’inscrit néanmoins dans sa continuité, notamment en matière de capitalisation des “acquis”. Cela dit, le contexte global, national et mondial, n’a pas favorisé l’assimilation des différents champs d’action de cette feuille de route. De nombreux “petits” agriculteurs, statistiquement majoritaires, ne faisant pas la distinction entre le PMV et la GG. Le SIAM a ainsi servi à la promotion de la nouvelle stratégie nationale pour le développement de l’agriculture, et à sa diffusion à grande échelle.
Le pôle “Régions”, avec ses stands dédiés aux 12 régions du Royaume, a été très utile sur ce point, puisqu’il offrait surtout l’occasion de connaître en détail les déclinaisons de cette stratégie sur une région donnée. Ce qui s’est avéré extrêmement pratique et d’une grande utilité pour beaucoup d’agriculteurs, noyés dans le jargon technique de la communication institutionnelle et désireux d’en savoir plus sur ce qui se passe dans leur région en particulier.
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Priorité à l’élément humain !
Pour rappel, Generation Green se base sur deux fondements majeurs, le premier étant “la priorité à l’élément humain”. Le projet est donc d’en finir avec l’exclusion en milieu rural, dont les agriculteurs en font les frais. Place à l’amélioration des conditions de vie, à la création d’emplois, et à la jeunesse. Concrètement, il s’agit d’abord de généraliser l’adhésion à la couverture sociale, dont l’assurance maladie. L’un des chantiers prioritaires pour le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. On dénombre ainsi près de 160.000 immatriculations dans les deux régimes TNS et CNSS, pour environ 1,4 million d’agriculteurs recensés par le registre national agricole. L’objectif étant d’arriver à un total de 3 millions d’immatriculations, avec une augmentation du SMAG qui serait prévue pour 2028. Pour l’assurance agricole, elle devra concerner 2,5 millions d’hectares couverts en 2030, contre un million aujourd’hui.
Aussi, selon le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, l’émergence d’une nouvelle génération de classe moyenne agricole visera 400.000 ménages, et devra en stabiliser 690.000. Un million d’hectares de terres collectives seront mobilisés et valorisés pour les jeunes entrepreneurs, dans l’optique de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de 180.000 jeunes exploitants, avec la disposition d’un programme de formation pour la création de 170.000 emplois dans les services agricoles et para-agricole.
Les nouveaux mécanismes d’accompagnement se traduisent, eux, par la création de nouvelles plateformes digitales, ne ciblant pas moins de 2 millions d’agriculteurs, suivis par 5.000 conseillers privés. Côté encadrement, l’objectif est de multiplier par cinq le taux d’organisation agricole, ainsi que de renforcer le rôle des interprofessions du domaine.
À cet effet, une plateforme dédiée à l’entrepreneuriat des jeunes a été lancée en marge du SIAM, par l’Agence pour le développement agricole (ADA). Objectifs annoncés : améliorer l’attractivité de l’économie rurale pour les jeunes, communiquer autour des opportunités de développement, par région, renforcer le système d’appui, notamment financier, à l’entrepreneuriat dans les métiers agricoles, para-agricoles et digitaux.
Le deuxième fondement de la stratégie Génération Green concerne, entre autres, la pérennisation du développement agricole. Le ministère de l’Agriculture envisage de doubler le PIB agricole d’ici 2030 et d’atteindre 70% de valorisation, ainsi qu’une action concrète pour maximiser l’efficacité hydrique, la conservation des sols agricoles et l’accompagnement des agriculteurs dans la transition vers des énergies renouvelables.
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110 milliards de DH
La cérémonie de signature des contrats-programme pour le développement et la modernisation des filières agricoles entre l’État et la profession a, pour sa part, constitué l’événement marquant de cette édition. En présence du chef du gouvernement, accompagné d’un panel de ministres, de présidents des fédérations interprofessionnelles et d’acteurs du secteur privé, elle a permis d’en connaître davantage sur le cadre légal permettant la mise en œuvre des différents axes de la stratégie Generation Green à l’horizon 2030, ainsi que son financement. Au total, 20 contrats ont été signés, le jeudi 4 mai. 19 d’entre eux étaient élaborés en concertation avec les différentes fédérations interprofessionnelles, dont 15 filières végétales et quatre filières animales. Le tout pour un budget total de 110,698 milliards de DH sur 10 ans, notamment une contribution de l’État de 42,477 MMDH, dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA).
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Par Ghassan Sabwat pour LeBrief.ma
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