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Quatrième vague : où en est-on de l’épidémie de la Covid-19 ?

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Depuis six semaines, le Maroc fait face à une quatrième vague de propagation massive du SARS-CoV-2 et à une deuxième vague d’Omicron. Le nombre d’infections quotidiennes déclarées reste important et inquiète le ministère de la Santé. Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, a présenté, mardi 5 juillet, le bilan mensuel (8 juin-4 juillet) de la situation épidémiologique. Voici ce qu’il faut retenir.

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La vague que l’on craignait est là. Depuis plusieurs semaines, les cas d’infection à la Covid-19 augmentent sur l’ensemble du territoire marocain. Dans ce contexte de reprise épidémique, les professionnels de santé soulignent également l’augmentation des formes graves de la maladie. Ils recommandent la quatrième dose du vaccin anti-coronavirus et préconisent de reprendre les gestes-barrières.

Un pic probablement franchi

La quatrième vague s’est bel et bien installée au Maroc. Dans le détail, c’est le sous-variant d’Omicron BA.5 qui est désormais dominant, représentant 70,5% des contaminations, suivi de BA.2 avec 23%, et d’autres sous-variants avec 6%.

Pour le BA.5, dont l’identification remonte à début 2022, ses signes cliniques les plus fréquents sont la fatigue, la toux, la fièvre et les maux de tête. Il est plus contagieux et échappe davantage au vaccin. La durée de ses signes cliniques est en moyenne de sept jours contre quatre jours pour les autres cas Omicron.

Au cours de cette vague, et après cinq semaines de hausse continue du taux de positivité hebdomadaire, cet indicateur s’est stabilisé au cours des deux dernières semaines à 22,6%, fait savoir Mrabet. Le taux de reproduction est, quant à lui, égal à 1, ce qui signifie qu’il est probable que le Maroc ait atteint le pic des nouveaux cas.

Pour ce qui est du niveau actuel de transmission de la Covid-19, il est élevé, ce qui correspond à un niveau rouge de circulation virale.

Lire aussi: Covid-19 : entre allègement des restrictions et hausse des cas 

Hausse des cas en réanimation

Le nombre de cas sévères hospitalisés en raison d’une infection à la Covid-19 affiche aussi un important rebond. «Les nouveaux cas graves et critiques arrivant dans les unités de soins intensifs et de réanimation ont commencé à augmenter, bien qu’ils n’aient pas atteint le niveau de la première vague du variant Omicron», explique Mrabet. Il a précisé que lors des six premières semaines de la vague actuelle, 422 patients ont été admis dans les unités de soins intensifs et de récupération, contre 1.925 patients au cours de la même période lors de la première vague d’Omicron.

Pour ce qui est des décès, leur nombre reste stable et se maintient à un «niveau bas». Il se chiffre à 42 au cours des six premières semaines de la vague actuelle. 95% d’entre eux, souffraient de maladies chroniques, alors que l’âge moyen des patients décédés est de 68 ans, avec 84% des adultes de plus de 60 ans.

Évoquant leur statut vaccinal, Mouad Mrabet indique que 42% d’entre eux n’étaient pas vaccinés et 34% avaient reçu une ou deux doses, il y a plus d’un an. Dix d’entre eux avaient reçu trois doses, ils étaient âgés de plus de 62 ans et souffraient de maladies chroniques, sachant que plus de six mois s’étaient écoulés depuis l’administration de leur troisième dose.

Lire aussi: Covid-19 : tout savoir sur la 4e dose de vaccin

Une 4? dose avec les bons réflexes

Dans le cadre de l’actualisation de la Stratégie nationale de vaccination, le ministère de la Santé a recommandé, dans une circulaire adressée le 1er juillet dernier à l’ensemble des directeurs régionaux de la santé, l’injection d’une quatrième dose du vaccin anti-Covid. L’objectif est de protéger les plus fragiles et faire face à une flambée de cas au cours de cette période estivale.

Le département de Khalid Aït Taleb insiste surtout sur le respect des gestes-barrières, qui ont été largement abandonnés ces derniers mois par les Marocains, notamment le port correct du masque dans les espaces fermés et lors des rassemblements, le lavage des mains et la distanciation physique.

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