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Mbaye Gueye Publié le 23/04/25 à 10:24
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Le Covid-19 nous rattrape !

Alors que dans certaines contrées, les gens commencent à sortir la tête de l’eau à cause de la pandémie de la Covid-19. Vous vous souvenez de la Covid-19, j’espère ? La « corona », comme disent les personnes âgées de chez nous.

Ce petit truc que personne n’a jamais vu à l’œil nu et qui avait fait beaucoup de victimes. Cinq ans après, les pays peinent à se remettre de ses séquelles, surtout sur le plan économique. Il faut le rappeler, durant cette période tragique, l’Homme avait retrouvé tout ce qui faisait son humanisme, mais cela peut se comprendre, car face à la mort, on n’est plus sûr de rien.

Cet élan de solidarité avait permis de mobiliser des fonds pour apporter une riposte à la hauteur du danger qui guettait le monde. Le Sénégal n’a pas été en reste. 1.000 milliards de FCFA, environ 1,5 milliard d’euros, ont été mobilisés par les contribuables. Derrière cet élan collectif se dissimule une sombre réalité qui est celle de la trahison silencieuse. Alors que la population, plongée dans l’état d’urgence, acceptait restrictions et privations, une élite politico-administrative détournait en toute impunité des fonds publics essentiels.

Un rapport de la Cour des comptes, publié en décembre 2022, révèle qu’une partie de cette manne financière a été détournée à travers des marchés fictifs, des surfacturations et des dépenses sans justificatifs. Cette dilapidation des deniers publics va bien au-delà d’une simple négligence bureaucratique. C’est de la gabegie pure et simple d’une classe politique qui se croyait éternelle au pouvoir.

Avec l’avènement du nouveau régime, l’heure est aux comptes. Les rapports sont dépoussiérés et les personnes citées dans des affaires de malversations sont en train d’être convoquées par la justice. Pendant ce temps, les caciques de l’ancien régime crient à la chasse aux sorcières. Certains de ces nouveaux milliardaires brandissent des preuves de leur innocence sur les réseaux sociaux. Le ridicule ne tue vraiment pas. Mais comme dit l’adage : celui qui se sent morveux, se mouche.