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Omicron : la 3e dose peut sauver des vies, selon Dr Hamdi

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Selon son article « Bientôt le retour à la vie (presque) normale : où, qui, quand et comment ?« , Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que la troisième dose du vaccin contre la Covid-19 constitue un vrai rempart contre les formes graves et les décès liés au virus et à son variant Omicron. Il explique : «des estimations comparent l’effet de la dose booster, vu sa réduction du risque d’infection et de réinfection, sur la transmission du virus à un confinement. La dose booster réduit également le risque du Covid long et réduit considérablement le risque d’infection pour les enfants, dont les parents ont été boostés. Si elle rehausse l’effet protecteur des deux premières doses, elle en garde en revanche le même profil de sécurité».

Le Docteur Hamdi souligne aussi quedans les pays où la campagne de vaccination a bien avancé latransmissibilité du virus connaîtra une importante baisse dès la fin des vagues Omicron, et ce,au moins jusqu’à l’hiver prochain ou la fin de la pandémie,sauf mauvaise surprise d’émergence d’un nouveau variant plus dangereux. Il prévient qu’Omicron risque de poursuivre sa progression tant que la pandémie persiste, «et c’est pourquoi d’ailleurs il ne faudrait pas baisser la garde, ni délaisser complètement les mesures barrières individuelles et collectives». Pour l’expert, les pays les mieux vaccinés auront la possibilité de retrouver rapidement un rythme et une vie sociale normaux, et pourront également relancer au plus vite leurs activités économiques. «Le virus sera toujours là (…), mais les populations triplement vaccinées pourront profiter du retour à la vie normale ou presque sans craindre de se retrouver enréanimation ou décéder», note-t-il.

Lire aussi :Étude : le sous-variant d’Omicron (BA.2) serait plus contagieux que l’original

Cependant, les personnes non vaccinées seront toujours vulnérables face au virus et risquent de le contracter même après la fin de la pandémie. «La pandémie prendra fin un jour, mais le virus restera endémique pour des années durant. Parmi les personnes non déjà infectées et non vaccinées, 99% finiront par être infectées par le virus, d’après des estimations basées sur la forte transmissibilité d’Omicron, son échappement immunitaire et le taux des réinfections», précise le Dr Hamdi.

Ce dernier indique que bien que les cas graves continueraient d’être enregistrés parmi les non-vaccinés, le taux élevé de la population immunisée par la vaccination ou partiellement par l’infection évitera de mettre la pression sur les systèmes de santé dans les pays vaccinés. Il ajoute que la protection des non-vaccinés ne pourra plus être assurée par les États par le biais des mesures restrictives ni par la protection solidaire assurée par les vaccinés qui subissent les restrictions pour protéger leurs concitoyens non vaccinés.

«La protection deviendra une responsabilité individuelle. Une personne vaccinée est une personne protégée. Une personne non vaccinée fera face seule au risque de formes graves et de décès. D’où l’importance de se faire vacciner le plus vite possible pour faire partie de celles et ceux qui retrouveront plus de libertés sans crainte sur la vie, et permettre ainsi aux pays de retrouver une vie quasi normale sans beaucoup de pertes de vies, ni craintes excessives de rétropédalage», avance le spécialiste. Et de soutenir que jusqu’à présent et pour des années encore, seule une vaccination complète est synonyme de protection individuelle et collective.

Lire aussi :OMS : Omicron marquerait-il la fin de la pandémie en Europe ?

En se basant sur des estimations statistiques, le Dr Hamdi souligne que la dose de rappel divise le risque d’infection par trois à quatre, et celui de la réinfection par cinq, avec en conséquence un résultat sur le contrôle de la propagation virale, et un impact sur le taux de reproduction (Rt) du virus tout à fait comparable à un confinement. Il explique que la troisième dose consolide la protection contre le risque d’hospitalisation par le variant Omicron de 57% à 90%. «Et là où deux doses protègent 16 fois plus contre le risque de mourir par la Covid comparativement aux non-vaccinés, la troisième protège 50 fois plus contre ce risque de décès», affirme-t-il. De plus, l’expert précise que plusieurs études ont prouvé que la vaccination n’affecte nullement la fertilité des femmes ni celle des hommes ou leurs performances sexuelles, alors que la maladie Covid affecte la fertilité de l’homme et ses performances sexuelles six fois plus que les non-infectés.

Pour conclure, Dr Hamdi assure que «la troisième dose est un tremplin des personnes et des pays vaccinés vers moins de morts, moins de perturbations sociales, moins de contraintes économiques et plus de libertés. C’est aussi, à côté de quelques mesures barrières, notre arme pour mettre fin à cette pandémie».

Lire aussi :Covid-19 : Omicron va faire sortir le virus de la phase pandémique (EMA)

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