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Sahara : l’UE soutient fortement le Maroc

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Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, s’est rendu au Maroc. Cette visite vient acter les bonnes relations liant les deux parties. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et Josep Borrell ont ainsi saisi l’occasion pour aborder plusieurs thématiques, dont la question du Sahara. Le point.

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Le Maroc a accueilli, le 5 janvier, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Josep Borrell. Il s’agit de la première visite officielle du représentant au Maroc, et ce, depuis la prise de ses fonctions en 2019. Il a saisi l’occasion pour dénoncer les harcèlements juridique et médiatique qui visent le Royaume. Mais pas que ! Josep Borrell s’est également attardé sur un dossier phare : le Sahara.

Reçu par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les deux responsables ont exprimé leur volonté conjointe d’approfondir le dialogue et la coopération. En effet, Le Maroc est le premier partenaire économique et commercial de l’UE sur le continent africain. Ensuite, il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Le responsable marocain a souligné que le Royaume travaille au renforcement du partenariat avec l’UE dans divers domaines, notamment politique, sécuritaire, économique, environnemental, migratoire et autres. Il s’agit d’ «un partenariat de voisinage, de valeurs et d’intérêts», a précisé le chef de la diplomatie marocaine. De son côté, Josep Borrell a affirmé la volonté de l’UE d’«élargir et d’approfondir le partenariat avec le Maroc, qui se base sur des valeurs». L’objectif est de «bâtir une vision plus ambitieuse».

Contacté par la rédaction de LeBrief, le directeur pédagogique de l’Institut des sciences politiques, juridiques et sociales à Université Mundiapolis Casablanca, Dr Ali Lahrichi, nous explique que «le Maroc et l’UE ont une relation de partenariat stratégique et la visite de Josep Borrell s’inscrit dans la consolidation de cette coopération. Il faut noter que le Royaume a un statut avancé avec l’UE depuis 2008 (…) Il existe plusieurs défis communs entre l’UE et le Maroc, mais aussi avec l’environnement méditerranéen, à savoir la migration, la sécurité et l’écologie. Aujourd’hui, avec ce qui se passe au Sahel (terrorisme, séparatisme..), les deux parties font face aux mêmes défis et doivent collaborer. (…) Cette visite vient montrer la place du Maroc comme acteur principal qui contribue à la paix et à la sécurité en Afrique et en Europe».

Lire aussi : Le Maroc et l’UE déterminés à renforcer leurs relations

Josep Borrell : le dossier du Sahara est une «question existentielle» pour le Royaume

La visite du haut responsable européen a eu lieu alors que la majorité des pays européens n’a pas encore soutenu le plan d’autonomie proposé par le Maroc. S’exprimant lors d’un point de presse, en marge des entretiens avec Nasser Bourita, Josep Borrell a exprimé le soutien de l’UE. Il a indiqué que «l’UE encourage toutes les parties à poursuivre leur engagement dans l’esprit de réalisme et de compromis dans le contexte d’arrangement conforme aux buts et aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies».

De plus, le chef de la diplomatie européenne a révélé sa compréhension de l’importance fondamentale du dossier du Sahara. Il s’agit d’une «question existentielle pour le Royaume», a-t-il affirmé.

Lire aussi : Sahara : l’Assemblée générale de l’ONU réaffirme l’exclusivité du processus politique onusien

La reconnaissance par l’Union européenne des efforts marocains à cet effet représente un pas positif pour le Royaume. «Nous avons pris note et nous valorisons beaucoup les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc à cet effet», a déclaré Josep Borrell. Ensuite, il a relevé que «l’UE soutient le processus de l’Organisation des Nations unies et les initiatives de l’envoyé personnel de son secrétaire général visant à parvenir à une solution politique qui soit juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable et qui repose sur le compromis, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies».

Dr Ali Lahrichi a, en outre, expliqué que «les positions du vice-président de la Commission européenne sont claires. Elles s’alignent sur le choix marocain, à savoir la solution proposée par le Maroc concernant le plan d’autonomie pour l’intégralité de son territoire». Il pense que «l’appui de la position marocaine est une bonne chose. L’UE, en tant qu’institution, est une puissance et le fait qu’elle soutienne le Maroc ne peut être que positif».

Enfin, s’agissant de l’enquête sur le scandale du réseau de corruption, dont le Maroc est présumé impliqué, Nasser Bourita l’a qualifiée de «harcèlement judiciaire et médiatique continu». Le haut représentant européen a exprimé son inquiétude face à cette affaire tout en demandant d’attendre les résultats de l’enquête.

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