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Le Maroc et l’UE déterminés à renforcer leurs relations

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Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne (HRVP), Josep Borrell, est arrivé, ce jeudi 5 janvier, au Maroc pour une visite de deux jours. Un déplacement qui revêt d’une grande importance et qui a pour objectif de consolider la dynamique des relations entre le Maroc et l’UE à différents niveaux.

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Le Maroc, premier partenaire économique et commercial de l’Union européenne sur le continent africain, a été choisi par Josep Borrell pour son premier déplacement à l’étranger de l’année. Durant deux jours, le chef de la diplomatie européenne effectuera des entretiens de haut niveau, qui feront l’objet de discussions approfondies sur la mise en œuvre du partenariat Maroc-UE. Politique, sécurité, économie, environnement, migration et autres points seront au cœur des échanges.

Dès son arrivée ce matin, Josep Borrell a été reçu par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Les deux responsables ont exprimé leur volonté conjointe d’approfondir le dialogue et la coopération, dans le cadre du partenariat stratégique établi entre les deux parties, et auquel le roi Mohammed VI attache une importance particulière.

Lire aussi : Maroc-UE : Aziz Akhannouch reçoit le haut représentant de l’Union européenne

Il a ensuite rencontré Nasser Bourita. À cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains expatriés a souligné que l’UE est un partenaire stratégique de premier plan pour le Maroc, affirmant que le Royaume travaille au renforcement de ce partenariat dans divers domaines.

D’autres réunions sont également prévues avec des interlocuteurs institutionnels et des acteurs économiques. Demain, Josep Borrell clôturera sa visite en se rendant à la capitale spirituelle et culturelle du Royaume. Il ira à la rencontre des professeurs et étudiants de l’Université Euro-Méditerranéenne de Fès, où il prononcera un discours.

Qui est Josep Borrell ?

Catalan, mais opposé à l’indépendance, Josep Borrell dispose d’une formation universitaire en génie et en économie. En 1974, il intègre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), avant de devenir quelques années plus tard haut responsable au ministère de l’Économie et des Finances, d’abord comme secrétaire général.

Plusieurs fois ministres des gouvernements de Felipe González dans les années 90, avant qu’il renonce à la scène nationale après un scandale financier. Sa carrière prend ensuite une dimension européenne. D’abord en 2004 lorsqu’il devient président du Parlement européen. Un poste qu’il abandonne trois ans après.

Lire aussi : Sahara : le chef de la diplomatie européenne assure que l’UE ne reconnait pas le Polisario

Plusieurs années plus tard, il retourne à la scène politique nationale et aux questions catalanes. Il se positionne d’ailleurs comme l’un des opposants socialistes les plus virulents au référendum d’indépendance de 2017, puis en juin 2018, Pedro Sánchez le nomme ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne et de la Coopération.

Un peu plus d’un an plus tard (décembre 2019), il quitte l’Exécutif espagnol pour prendre les rênes de la diplomatie européenne, succédant à l’Italienne Federica Mogherini. À ce titre, il est la voix de l’Union européenne en matière de politique étrangère et la représente dans ce domaine.

Quels sont les enjeux de cette visite ?

La visite de Josep Borrell est l’occasion d’aborder divers aspects des relations qu’entretiennent le Maroc et l’UE depuis plus d’un demi-siècle, ainsi que leurs perspectives d’évolution dans un contexte mondial difficile, marqué par la guerre en Ukraine et qui suscite de nombreuses inquiétudes.

L’arrivée du chef de la diplomatie européenne s’inscrit en effet dans le cadre du «Partenariat euro-marocain de prospérité partagée», adopté lors de la 14e réunion du Conseil d’Association Maroc-UE. L’entrée en vigueur de cet accord a d’ailleurs permis d’entamer une nouvelle phase de coopération, en tirant pleinement les enseignements de leur coopération passée et en capitalisant sur les acquis des dernières années. Objectif : élargir davantage la relation à de nouveaux domaines stratégiques, à la lumière des ambitions communes et des évolutions propres à chacune des parties.

Désormais, les deux parties sont focalisées sur l’avenir. Elles instaurent une relation évolutive afin de parvenir à réaliser tout le potentiel du partenariat, comme en témoigne le pacte vert sur l’énergie, le climat et l’environnement. Signé en octobre 2022, il est le premier du genre conclu par l’UE avec un pays du monde arabe et d’Afrique.

Lire aussi : Maroc-UE : vers une modernisation de l’accord de libre-échange

S’exprimant lors de la conférence de presse conjointe avec Nasser Bourita cet après-midi, Josep Borrell a fait part de la volonté de l’Union européenne d’élargir et d’approfondir le partenariat avec le Maroc qui «se base sur des valeurs», dit-il, soulignant l’objectif de «bâtir une vision plus ambitieuse».

À cela s’ajoutent de nombreux accords conclus dans les domaines du commerce, de la pêche de l’agriculture, ou encore de l’industrie, en plus des financements attendus dans le cadre de la programmation 2021-2027 et des engagements en faveur du développement social.

Croissance, paix, sécurité, ou encore les défis climatiques sont aussi les grandes thématiques que discutera Josep Borrell avec les dirigeants marocains.

Enfin, deux nouvelles initiatives seront lancées pour renforcer le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne. Il s’agit, en premier lieu, d’un dialogue de haut niveau en matière de sécurité, qui se tiendra prochainement à Rabat, ainsi que d’une coopération renforcée dans les instances multilatérales entre le Maroc et l’UE.

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