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Intelligence artificielle générative : quel impact sur les emplois ?

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Une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) révèle que l’intelligence artificielle générative (IAG) complète davantage qu’elle ne détruit les emplois en automatisant des tâches. Elle indique que le travail de bureau s’avère être la catégorie la plus exposée aux technologies d’intelligence artificielle. Les auteurs du rapport soulignent, en outre, la nécessité de concevoir des politiques qui favorisent une transition technologique ordonnée, équitable et consultative, en insistant sur le rôle humain dans la gestion de cette transition.

L’intelligence artificielle générative (IAG) se positionne au cœur de la révolution technologique actuelle. Il s’agit d’une branche de l’intelligence artificielle qui vise à créer des contenus originaux, tels que des images, des textes, des vidéos et même de la musique, en utilisant des modèles d’apprentissage profond. Les réseaux neuronaux et les algorithmes avancés permettent à l’IAG de comprendre et de reproduire des schémas, donnant naissance à une créativité artificielle impressionnante. Cependant, cet avancement technologique suscite également des inquiétudes quant à son impact sur les emplois.

Une récente étude menée par l’Organisation internationale du travail (OIT) révèle que l’IAG a davantage tendance à compléter les emplois plutôt qu’à les supprimer, en automatisant certaines tâches plutôt qu’en substituant entièrement un rôle.

Intitulée « IA générative et emploi : une analyse globale des effets potentiels sur la quantité et la qualité de l’emploi », cette étude suggère que la plupart des emplois et des secteurs ne sont exposés à l’automatisation que de manière partielle. Ils sont ainsi plus enclins à être renforcés qu’à être remplacés par la nouvelle vague d’IA générative, telle que l’outil chatGPT. En conséquence, l’impact le plus significatif de cette technologie ne devrait probablement pas résider dans la suppression d’emplois, mais essentiellement dans les évolutions potentielles en termes de la qualité des emplois, notamment l’intensité du travail et l’autonomie.

 Lire aussi : CDH de l’ONU : adoption d’une résolution sur l’IA

Le travail de bureau plus affecté

L’analyse révèle que la catégorie la plus susceptible d’être influencée par les technologies d’intelligence artificielle est celle des emplois de bureau, avec près d’un quart des tâches considérées comme hautement exposées, et plus de la moitié des tâches présentant un niveau d’exposition moyen. Dans d’autres catégories professionnelles telles que les cadres, les professionnels et les techniciens, seule une petite proportion des tâches est considérée comme très exposée, tandis qu’environ un quart d’entre elles présentent un niveau d’exposition moyen.

Cette étude, de portée internationale, met en évidence des disparités notables dans les impacts sur les pays selon leur niveau de développement, en lien avec leurs contextes économiques et les disparités technologiques existantes. Elle constate ainsi qu’approximativement 5,5% des emplois dans les pays à revenu élevé pourraient être affectés par l’automatisation, alors que ce chiffre est autour 0,4% dans les pays à faible revenu. En revanche, le potentiel d’augmentation est sensiblement équivalent pour tous les pays. Cela laisse supposer qu’avec la mise en place de politiques appropriées, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir d’importantes opportunités aux pays en développement.

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Impact important sur les emplois des femmes

L’étude souligne également que les effets potentiels de l’IA générative pourraient différer significativement entre les sexes, les femmes étant plus touchées avec plus du double d’emplois féminins susceptibles d’être automatisés. Cette situation est principalement due à la prédominance des femmes dans les emplois de bureau, particulièrement dans les pays à revenu élevé et intermédiaire. Comme les emplois de bureau ont traditionnellement représenté une source majeure d’emplois pour les femmes à mesure que les pays se développent économiquement, l’IA générative pourrait soustraire certains emplois de bureau dans les pays à faible revenu.

Le document conclut que les retombées socio-économiques de l’IA générative dépendront largement de la manière dont sa diffusion sera gérée. Il insiste sur la nécessité de concevoir des politiques qui favorisent une transition ordonnée, équitable et participative. Le dialogue avec les travailleurs, la formation et une protection sociale adéquate joueront un rôle primordial dans la gestion de cette transition. Dans le cas contraire, seuls quelques pays et acteurs du marché bien préparés pourraient bénéficier de la nouvelle technologie.

Les auteurs de l’étude soulignent, par ailleurs, que «les résultats de cette transition technologique ne sont pas prédéterminés. Les êtres humains sont responsables de l’intégration de ces technologies et doivent guider le processus de transition».

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En conclusion, l’impact de l’intelligence artificielle générative sur l’emploi est une réalité incontournable. Alors que certaines tâches peuvent être automatisées, l’accent doit être mis sur le développement des compétences humaines, telles que la créativité, la pensée critique et la communication. Les gouvernements, les entreprises et les individus doivent travailler ensemble pour façonner un avenir où l’IAG soutient la croissance économique tout en préservant le bien-être des travailleurs et en favorisant l’innovation continue.

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