Fès : lieu de dialogue musical entre les rives de la méditerranée

La mythique place de Bab Al Makina de Fès a été le théâtre d’une rencontre spirituelle dont le Festival des musiques sacrées du monde a seul le secret. Un saut dans le temps a été initié par deux virtuoses de la musique : il s’agit du maestro de l’orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès dirigé par Mohammed Briouel.

Crémone est la ville natale de Claudio Monteverdi, considéré comme le fondateur de la musique classique occidentale et l’un des premiers compositeurs de musique sacrée en Europe.

Ces derniers ont retracé l’histoire à travers une fusion exceptionnelle où les Vêpres de la Sainte Vierge de Claudio Monteverdi et les envolées de l’Orchestre Arabo-Andalou de Fès ont bercé le public venu nombreux.

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Selon Mohammed Briouel, cette fusion célèbre le jumelage entre la ville de Fès et celle de Florence, à travers ce spectacle qui réunit un ensemble italien spécialisé dans la musique baroque et l’Orchestre Arabo-Andalou de Fès. Les deux orchestres ont concocté des notes harmonieuses entre deux traditions anciennes, unies par la richesse de leurs modes et la proximité de leurs mélodies, s’est réjoui l’octogénaire.

Concert de fusion entre l'orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès au festival des musique sacrées du monde à Bab Al Makina © Lebrief/ Ayoub Jouadi

Concert de fusion entre l'orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès au festival des musique sacrées du monde à Bab Al Makina © Lebrief/ Ayoub Jouadi

Concert de fusion entre l'orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès au festival des musique sacrées du monde à Bab Al Makina © Lebrief/ Ayoub Jouadi

Concert de fusion entre l'orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès au festival des musique sacrées du monde à Bab Al Makina © Lebrief/ Ayoub Jouadi

Concert de fusion entre l'orchestre du festival Monteverdi de Crémone, Antonio Greco, et de l’orchestre Arabo-Andalou de Fès au festival des musique sacrées du monde à Bab Al Makina © Lebrief/ Ayoub Jouadi

Une première mémorable

Pour sa première participation au festival des musiques sacrées du monde et première visite au Maroc, le maestro italien s’est dit honoré de se produire dans un lieu aussi chargé d’histoire et de beauté aux côtés de son homologue marocain. Il a ajouté que cette soirée a offert une fusion unique entre deux traditions musicales anciennes, unies par des résonances méditerranéennes communes.

Antonio Greco a salué l’esprit de collaboration artistique entre Fès et Florence, deux villes où « l’on peut ressentir la profondeur de l’art ». Après deux jours de répétitions intensives, les artistes ont partagé la scène avec enthousiasme et émotion, symbolisant, à travers la musique, un pont culturel vivant entre les rives nord et sud de la Méditerranée.

C’est dans cet esprit de dialogue que l’ambassadeur de l’Italie au Maroc, Armando Barucco, a exprimé sa satisfaction de voir son pays être l’invité de ce prestigieux festival. Il a également souligné la pertinence du thème « Renaissance », qui retrace les liens historiques et symboliques entre les villes de Fès et Florence, tout en rappelant l’amitié entre le roi feu Mohammed V et Giorgio La Pira.