Dans ma dernière chronique, je lançais ce cri : «Faites-nous rêver !», Mais après deux défaites nettes, face à Manchester City (2-0) et la Juventus Juventus (4-1), force est de constater que le rêve n’a pas eu lieu. Pire : il n’a même jamais commencé.
La Coupe du monde des clubs aura finalement été brève, très brève, pour le Wydad de Casablanca. Deux matchs, deux défaites et un retour bientôt à la maison (après le match d’Al Ain) avec, dans les valises, un cruel constat d’échec : celui d’une Botola qui rêve grand, sans jamais vraiment se donner les moyens d’y parvenir.
Car il ne s’agit pas seulement d’un revers sportif. C’est tout un système qui a été mis à nu. Le Wydad n’est pas tombé parce qu’il manquait de talent, mais parce qu’il a manqué de préparation, de sérieux et de vision. C’est comme cet étudiant qui connaît sa date d’examen depuis un an, mais qui décide de réviser à la dernière minute en espérant un miracle. Le football, lui, ne pardonne pas l’improvisation.
Les recrutements ? Tardifs, brouillons, sans ligne directrice. L’encadrement ? instable. On limoge un entraîneur à quelques mois du plus grand rendez-vous de la saison pour nommer en urgence son adjoint. Et on envoie cette équipe, encore en chantier, affronter deux géants des plus grands championnats.
Et pourtant, on ne peut pas blâmer les joueurs, ni même Benhachem. Chacun a fait ce qu’il a pu, avec ce qu’il avait. Mais ce qu’il avait n’était pas suffisant, pas à ce niveau. La marche était trop haute.
Pendant que l’équipe nationale met la barre toujours plus haut, nos clubs, eux, piétinent. Il est donc temps d’arrêter de rêver à l’international sans construire localement, parce que finalement le football ne récompense que le travail.
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