Scène de Casa Music Week le 21 juin 2025 © LeBrief
L’édition 2025 de la Casa Music Week, événement très attendu par les amateurs de musique urbaine et pop au Maroc, ne laissera pas que de bons souvenirs. Entre les retards, les conditions d’accueil largement critiquées sur la toile et une évacuation jugée arbitraire par la rédaction de LeBrief, des questions se posent sur la gestion de cet événement censé célébrer la diversité et l’unité !
Ce samedi 21 juin au soir, l’un de nos journalistes, accrédité pour couvrir l’événement, a été prié de quitter les lieux. Ou plutôt, sommé. Il a été interpellé sèchement, sans explication, par un homme se présentant comme responsable de la sécurité (mais qui n’avait pas réellement un accent marocain). Le ton employé, autoritaire, humiliant, a surpris non seulement notre reporter, mais également les témoins autour.
Le journaliste, identifié et reconnaissable comme professionnel de presse, notamment via son badge, s’est vu refuser l’accès à la zone média, sans justification claire. Suite à cela, voulant se rendre dans les coulisses afin de faire son interview, cette même personne est revenue, lui mandant de sortir de ces lieux auxquels il avait pourtant droit d’accès. Face à ses tentatives d’obtenir des explications, la seule réponse obtenue fut l’expulsion.
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Le plus troublant dans cet incident demeure le sentiment, partagé par plusieurs observateurs, que cette éviction n’était pas neutre. Il se trouve que notre reporter est Sénégalais. Nous nous posons donc naturellement la question, s’il avait été blanc ou d’un autre profil, aurait-il subi le même traitement ?
Sans accuser hâtivement, il est de notre devoir d’interroger ce qui s’est produit. L’ambiance générale, le comportement de certains agents de sécurité, et la manière expéditive dont ce journaliste a été écarté soulèvent de légitimes interrogations. Au sein même d’un événement censé représenter la richesse culturelle !
Des heures d’attente, un public abandonné
Au-delà de cet incident, l’événement a été marqué par une série de dysfonctionnements. Samedi, des concerts ont accusé plus de quatre heures de retard, sans aucune annonce officielle ni explication. Le public, massé depuis l’après-midi, a attendu debout, sous un soleil de plomb puis dans la fraîcheur du soir, sans qu’aucune animation ni musique d’attente ne vienne tempérer la frustration. C’est à 2 heures du matin, au lieu de 21h30, que Shaggy est monté sur scène.
L’organisation semblait débordée, absente, opaque. De nombreux festivaliers se sont plaints d’un manque total d’information, d’un traitement inégal aux entrées et d’un sentiment d’abandon général. Pour un événement qui se veut professionnel et populaire, on repassera.
Nous demandons à l’organisation de fournir des explications. Non pas pour créer la polémique, mais pour rétablir la confiance. Car un festival de musique doit être un lieu de liberté, de partage et de respect.
Pour le moment, les organisateurs n’ont pas encore répondu à nos appels et messages.
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