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Baignade : entre amusement et drames

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Cet été est marqué par une forte chaleur dans toutes les régions du Maroc. Les plages deviennent le seul refuge des Marocains et des touristes pour se rafraîchir. Cependant, les activités aquatiques peuvent des fois se transformer en drame. La Direction générale de la protection civile a d’ailleurs fait état de 9.482 noyades depuis le 1ᵉʳ mai et jusqu’au 15 juillet 2022. 

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Au Maroc, la température a atteint des niveaux élevés dans plusieurs régions. Se baigner est un véritable plaisir et soulagement face à la canicule. En revanche, ce moment de détente peut se transformer, très rapidement, en un drame. Alors que certaines personnes se sont noyées et même trouvé la mort, d’autres sont encore portées disparues. D’ailleurs, à Dakhla, un homme, son épouse et de leurs trois enfants sont décédés, le 25 juillet, par noyade.

La Direction générale de la protection civile (DGPC) a récemment rendu public le bilan de ces incidents. Du 1?? mai au 15 juillet 2022, 9.482 cas de noyades ont été enregistrés, dont 32 décès et 20 disparus. Et ces chiffres alarmants ne concernent que la première période de l’été.

Selon les données de la DGPC, les régions qui arrivent en tête du classement des zones qui ont enregistré le plus de noyades sont Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (3.136 cas), Casablanca-Settat (3.200 cas), et Rabat-Salé-Kénitra (2.302 cas).

Lors de la saison estivale 2021, les cas de noyade ont atteint 23.679 cas dans tout le Royaume, avec 67 décès et 23.597 personnes secourues.

Cependant, le bilan des deux dernières années, post-confinement, montrent une hausse significative de cas en 2021 et 2022. En raison de l’interdiction d’accès aux plages de certaines régions en 2020, la direction avait enregistré 10.324 noyades seulement.

Lire aussi : Baignade dans les barrages : une aventure à haut risque

L’ignorance face au danger

Parmi les raisons de noyades, l’ignorance du danger et la négligence des consignes de sécurité par les baigneurs. Le directeur de l’information et des statistiques à la DGCP, Farouk Achour, a déclaré : «Nous sommes en combat permanent contre ce phénomène, à travers notamment le renforcement de l’action de sensibilisation. Notre campagne de communication s’appuie sur des clips diffusés et des SMS d’appel à la vigilance. Des caravanes de proximité ciblent notamment les jeunes dans les villages situés dans les barrages et plages interdites à la baignade».

Pour minimiser les dégâts et le nombre de noyades cette année, la direction a recruté 3.315 sauveteurs saisonniers. Ces secouristes sont en plus supervisés par 211 professionnels de la protection civile.

Lire aussi : Vacances : l’été le plus cher de l’histoire

L’OMS réagit

À l’occasion de la Journée mondiale contre les noyades, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, le 25 juillet dernier, un appel international pour une meilleure mobilisation face aux risques de noyades Il s’agit de l’une des principales causes de décès chez les enfants et les jeunes âgés de 1 à 24 ans, a-t-elle déploré.

«La noyade fait plus de 236.000 morts chaque année. Plus de 90% des décès par noyade surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les enfants de moins de cinq ans étant les plus à risque. Ces décès sont souvent liés à des activités quotidiennes et routinières, telles que la baignade, la collecte d’eau à usage domestique, les voyages sur l’eau à bord de bateaux ou de ferries et la pêche», note l’OMS.

Selon l’agence onusienne, la prévention commence par le partage des conseils de sécurité aquatique avec les proches. Aussi, les gouvernements peuvent sensibiliser et élaborer de nouvelles politiques, stratégies, lois ou investissements en guise de prévention.

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