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Covid-19 : un mois d’août ravageur

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Pendant les 23 premiers jours de ce mois, le Maroc a connu une explosion du nombre de contaminations et de décès liés au coronavirus. Pour la seule semaine du 17 au 23 août, le pays a enregistré 9869 infections et 230 morts. Entre-temps, 600 citoyens se sont portés volontaires pour les essais cliniques du vaccin chinois contre la Covid-19. Et alors que certains s’interrogent sur les raisons pour lesquelles le royaume n’a pas encore essayé la transfusion du plasma des personnes guéries, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce un ralentissement de la pandémie dans le monde.

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Le Maroc a connu durant ce mois d’août une augmentation sans précédent du nombre de décès dus au coronavirus (x3 entre fin juillet et fin août). À ce jour, le pays compte 54528 infections (1276 recensées ces dernières 24 heures), 955 décès (+35) et 15289 cas actifs (+426), contre38293 guérisons (+815). Désormais, le royaume occupe la 3e place en Afrique (49e mondial) pour lenombre de personnes atteintes de la Covid-19a avancé Mouad Mrabet, coordinateur du Centre national des opérations d’urgence sanitaire au ministère de la santé (CNOUS). Concernant le nombre de décès, le responsable a précisé, ce mardi 25 août, lors de la présentation du sixième rapport hebdomadairede la pandémie, que le Maroc s’est classé cette semaine au 49e rang mondial, et au troisième en Afrique.

De plus, Mrabet a souligné qu’au cours des 23 premiers jours du mois d’août, le royaume a enregistré près de 54% de son nombre total de cas Covid-19 et 60% de celui des décès. Selon Aujourd’hui le Maroc, les autorités sanitaires ont confirmé environ 9869 contaminations, dont 37 cas importés, entre le 17 et le 23 août, avec un taux d’infection de 144 personnes pour chaque 100000 habitants. Le journal rapporte que durant cette même semaine, 230 morts ont été identifiés,contre 6999 rémissions. Ces chiffres, déplore le coordinateur du CNOUS, affichent une augmentation de près de 6,6% du nombre de cas et de 43,8% du nombre de décès.

Du nouveau concernant les essais cliniques

Conformément aux deux accords de coopération signés jeudi dernier entre le Maroc et le laboratoire chinois Sinopharm CNBG (China national biotec group company limited), les essais cliniques du vaccin contre la Covid-19 ont démarré cette semaine dans le royaume. Citée par Les Inspirations Éco, Lamia Tazi, présidente directrice généralede la société pharmaceutique Sothema, chargée de ces tests, a indiqué que 600 citoyens se sont portés à ce jour volontaires pour lesdits essais. Ces derniers seront admis au sein de trois établissements hospitaliers, notamment le Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd à Casablanca, le CHU Ibn Sina et l’hôpital militaire Mohammed V à Rabat. La PDG explique à LeSiteInfo, que les patients «resteront sous surveillance médicale pour une durée pouvant aller jusqu’à 12 mois». Ils subiront également, 50 jours après le premier vaccin, des analyses visant à déterminer l’efficacité des injections.

Pour rappel, les derniers accords sino-marocains visent à inclure le Maroc dans la recherche et le développement d’un vaccin anti-coronavirus. Selon le ministre de la Santé, cette collaboration permettra au royaume d’assurer aux Marocains d’être parmi les premiers servis en matière de vaccination contre la Covid-19.

Toujours pas de transfusion deplasma des personnes guéries au Maroc

Tout en louant le partenariat du Maroc avec la Chine pour le développement d’un vaccin contre la Covid-19, le quotidien Al Massae s’interroge dans sa livraison du jour sur la possibilité de l’adoptiond’un protocole de traitement, autre que celui de la chloroquine. Le journal évoque dans ce sens les résultats prometteurs de la transfusion du plasma des personnes guéries, qui aurait fait ses preuves dans plusieurs pays du monde, dont les États-Unis. La même source explique que lorsqu’une personne contracte le virus, son corps produit des anticorps pour se défendre. Ces derniers sont concentrés dans le plasma, dont la transfusion à d’autres patients pourrait renforcer leur système immunitaire. L’application de cette méthode n’est pas une première dans le monde, car elle a déjà été utilisée en 1892pourcombattre la diphtérie, puis en 1918 contre la grippe espagnole, soutient le journal.

Aujourd’hui, lesÉtats-Unis, la Suède, la Chine et la Corée du Sud, qui ont déjà eu recours à ce protocole contre le coronavirus, le recommandent vivement pour réduire la durée de la maladie et l’intensité de ses symptômes. Au Maroc, contrairement aux pays qui délivrent en quelques jours les autorisations pour la transfusion deplasma, le circuit de validation reste très long, indique une source ministérielle à nos confrères. Et d’ajouter que, pour le moment, la chloroquine a fait ses preuves dans le royaume, et que le nombre de guérisons atteste de son efficacité.

L’OMS déclare que la pandémie ralentit

Alors que le coronavirus poursuit sa recrudescence au Maroc, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé un ralentissement de la pandémie dans le monde. Selon les dernières données hebdomadaires de l’agence onusienne, une régression de l’épidémie a été constatée «au niveau global et en particulier sur le continent américain – à l’exception de l’Asie du Sud-Est, de la Méditerranée orientale et de certains pays européens». Le Monde souligne, en citant le rapport de l’OMS, que plus de 1,7 million de nouvelles infections et 39000 nouveaux décès ont étérecensés la semaine dernière, «ce qui représente une diminution de 5% des cas et de 12% des décès en une semaine». Concernant la situation épidémiologique en Afrique, la même source ajoute que le continent «pourrait avoir passé le pic de la pandémie», mais met en garde contre un relâchement qui entraînerait une seconde vague épidémique.

Enfin, il està mentionner que la pandémie a, au total, fait 824189 mortset plus de 24 millions de cas infectés dans 196 pays et territoires, et ce depuis fin décembre 2019.

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