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Covid-19 : une situation maîtrisée exigeant de la persévérance
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Le nombre des infections au coronavirus est monté en flèche cette semaine, confirmant l’approche imminente du pic de la pandémie mais aussi l’augmentation du nombre de tests réalisés. Ce vendredi 17 avril, le ministère de la Santé fait état de 245 nouveaux cas confirmés, 3 décès et 24 rémissions. Ces derniers chiffres, enregistrés entre hier à 18h et aujourd’hui à 10h, portent le bilan du Covid-19 à 2528 personnes malades, 133 morts et 273 rétablis. Le nombre de cas exclus après des résultats négatifs s’élève quant à lui à 9995. Lors de son point de presse quotidien, Docteur Mohamed Lyoubi, directeur de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé, a précisé que la région de Casablanca-Settat comptabilise toujours le plus grand nombre de cas avec 29,8%, suivie de Marrakech-Safi (21,3%), Fès-Meknès (13,9%), Rabat-Salé-Kénitra (11,3%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,1%). Par ailleurs, l’unique patient enregistré dans la région Guelmim-Oued Noun a quitté jeudi le centre hospitalier régional, après avoir achevé son traitement avec succès.
De nouveaux clusters détectés à Casablanca et Fès
Selon H24Info, les autorités sanitaires ont identifié durant les dernières 24 heures de nouveaux foyers de contagion familiaux et industrielles, notamment à Casablanca (85 cas) et Fès (68 cas). Le cluster de la capitale économique a été détecté dans une usine française à Aïn Sbaa. La structure a été autorisée à poursuivre son activité, considérée comme «essentielle». Son responsable «a même sommé les travailleuses à continuer leur travail normalement, en renforçant l’effectif par de nouvelles recrues». Certaines ouvrières ont dénoncé que leur cheffe d’équipe, testée positive au virus, ne respectait pas les mesures de protection et de prévention et qu’elle a été en contact direct avec plusieurs clients et employées.
Outre Casablanca, la ville de Fès a recensé plus de 60 contaminations dans une même enseigne de distribution alimentaire. Les personnes atteintes ont été par la suite admises dans les centres de traitement relevant du Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de la ville, rapporte L’Économiste dans son édition du jour. Pour contenir davantage le virus et éviter l’apparition de nouveaux clusters, les autorités locales ont décidé de barricader les quartiers de Fès et de limiter la circulation au maximum, depuis mercredi soir. Les rondes des ambulanciers spécialisés et les patrouilles des agents de sécurité ont ainsi redoublé dans la ville.
La guerre contre le coronavirus se poursuit
Grâce aux mesures drastiques introduites par l’État, le Maroc a bel et bien évité le pire du Covid-19. Comme Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, l’a souligné, la situation est maitrisée pour le moment. Toutefois, il a prévenu que «cela ne signifie pas qu’il faut être optimiste et dire que la bataille contre le coronavirus a été remportée». Selon les dernières données partagées par la tutelle, et correspondant à la période du 2 mars au 12 avril, la progression du virus a ralenti vu que le Facteur R0 (taux de reproduction de la maladie) est passé de 2 à 1,21. L’augmentation ou la baisse de cet indice repose principalement sur le degré de respect et la poursuite de l’application des dispositifs en vigueur (confinement, distanciation sociale, port de masques), explique L’Économiste.
Le ministère de la Santé a également précisé que le taux de létalité de la maladie au Maroc est assez élevé, avec une part de 7,1% (la moyenne mondiale est de 4%). Cependant, ce pourcentage reste moins grave que celui enregistré dans certains pays, comme la France (14,6%), l’Algérie (14,5%) ou encore l’Italie (12,8%) et à mettre en parallèle du nombre encore faible de tests réalisés. Néanmoins, l’adoption du protocole thérapeutique à base de chloroquine et d’azithromycine, en mars 2020, a réduit le nombre de décès et de patients en réanimation, et a porté le taux de guérison à 11,4% du total des cas positifs au Covid-19.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande le maintien des restrictions et des dispositions de protection et met en garde contre un déconfinement précoce et non étudié. L’agence onusienne prévient qu’un retour à la normale non progressif pourrait exacerber la situation et conduire à davantage de pertes humaines, indique Médias24.
Les avantages du confinement
L’état d’urgence sanitaire au Maroc a entraîné une chute considérable de la criminalité et des accidents de la route, affirme la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN). Sur sa page Twitter, la DGSN a souligné que la criminalité a baissé de 20%, soit environ 10.867 affaires criminelles de moins en mars 2020, par rapport à la même période en 2019. La sûreté nationale affirme ainsi la baisse des vols sous la menace d’une arme (-52%), des agressions sexuelles et des viols (-41%), des homicides volontaires (-67%), des crimes économiques et financiers (-23%), des affaires de coups et blessures ayant entraîné la mort (-250%) et des tentatives d’homicide (-175%), indique Le Matin.
Concernant le taux d’accidents de la route, les services de sécurité ont enregistré, entre le 20 mars et le 12 avril, une baisse de 81,05% de toutes les blessures liées à ce genre d’incidents, des blessures graves (-79%) et des décès (65%).
La DGSN explique que le confinement, la limitation des déplacements et la suspension de l’activité de certains secteurs sont à l’origine de la chute de ces taux. Par contre, elle soutient que, conformément au décret-loi n° 2.20.292, elle a procédé à l’arrestation de 36.048 personnes à travers le pays pour violations des mesures de l’état d’urgence. La DGSN a également prévenu que les services de sécurité vont augmenter les opérations de contrôle dans le pays pour s’assurer de respect des consignes des autorités publiques.
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