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Covid-19 : vers une prorogation de l’état d’urgence sanitaire
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À l’approche de la date butoir de l’état d’urgence sanitaire, prévue le 20 avril 2020, les Marocains commencent à s’interroger sur une éventuelle prolongation du confinement obligatoire. Selon une source médicale impliquée dans la gestion du Covid-19, le retour à la normale ne pourrait pas avoir lieu avant la fin du mois de mai, rapporte Le360. Tout en soulignant que le royaume n’a pas encore atteint le pic de la pandémie du coronavirus, la source explique qu’il est beaucoup trop tôt pour procéder à un déconfinement de la population. L’expert soutient que ce dernier devrait se faire 28 jours après le pic, soit «quatre autres semaines de confinement obligatoire». Il ajoute qu’avec un taux de létalité (nombre de patients décédés par rapport au total des personnes contaminées) de 5,6%, la moyenne de mortalité au Maroc reste relativement basse comparée à celle des autres nations. En effet, le journal digital cite en exemple l’Algérie (15,5%, taux le plus élevé au monde), l’Espagne (10%) ainsi que l’Italie et la Chine (3,3%), où ledit taux de contaminés est très élevé. La source précise également que la principale question sur laquelle on doit s’attarder est : quand le Maroc va-t-il atteindre le pic de l’épidémie ? En réponse, l’expert estime que ce n’est plus qu’une affaire de jour, suggérant que le pic serait prévu dans les 7 prochains jours.
Comment réussir le déconfinement ?
Contacté par nos confrères de TelQuel, le professeur Kamal Marhoum El Filali, chef de service des maladies infectieuses au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca, a soulevé un autre point important. Pour le professeur, la levée du confinement n’exclut pas les risques d’une nouvelle exacerbation de la pandémie ni de la saturation des hôpitaux. Il précise qu’il «faut arriver au déconfinement avec le moins de risques possible», et ce en continuant à adopter les gestes et mesures barrières en vigueur même après le retour à la normale. El Filali insiste sur la nécessité de continuer à porter les masques de protection après la fin de l’état d’urgence sanitaire. Et d’ajouter qu’il «serait absurde d’autoriser un déconfinement sans port de masque obligatoire et règles de distanciation sociale». «Si tout le monde sort dans la rue et rentre en contact les uns avec les autres, le risque de transmissions augmente», surtout, note-t-il, «quand on sait que 30 % des cas de Covid-19 sont asymptomatiques».
Les précisions et les recommandations du gouvernement.
Pour Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement, la prolongation du confinement est très probable, mais elle est également «tributaire de la situation épidémiologique et de l’évolution quotidienne du nombre de cas de contamination par jour». De son côté, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a rassuré que le royaume a réussi pour le moment à contenir le Covid-19. Hespress Fr indique que, lors de son intervention pendant la séance de questions orales à la Chambre des conseillers du mardi 14 avril, il a annoncé que les tests de dépistage seront diversifiés et étendus dans le cadre d’une stratégie de la préparation du déconfinement et de la réduction du délai d’attente des résultats des analyses. Cette démarche permettrait d’identifier les personnes ayant acquis une immunité après s’être rétablies du coronavirus, ainsi que de diagnostiquer les patients atteints.
Le ministre a toutefois tenu à souligner qu’il ne faut pas encore être optimiste, car la bataille contre le coronavirus se poursuit encore. Il soutient que tant que le Facteur R0 de la pandémie dans le royaume (baisse du nombre moyen de personnes auxquelles un cas confirmé risque de transmettre la maladie) n’est pas passé sous le seuil de 1, personne ne peut se targuer d’avoir vaincu le virus. Précisant que cet indice est encore de 2,5, Aït Taleb appelle les citoyens à faire preuve de responsabilité et de vigilance, car «l’épidémie peut facilement redoubler d’intensité et de vitesse». S’adressant enfin aux pouvoirs publics, il a exhorté à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, et ce «jusqu’à ce que la situation épidémiologique devienne rassurante».
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