Maroc-France : des accords signés dans un climat politique « tendu »
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Plusieurs personnalités politiques ont assisté ce jeudi à Paris à la signature de plusieurs conventions entre le Maroc et la France. Pilotée par le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, une importante délégation marocaine a pris part à ce rendez-vous. Étaient présent, Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, Said Amzazi, ministre de l’Éducation, Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Abdelkader, ministre de la Justice, Nouzaha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire national et Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie et des Mines, indique le Matin dans son numéro du vendredi 20 décembre 2019.
Au total, neuf accords ont été signés entre les deux parties, souligne Médias24. L’un des plus marquants est sans doute le prêt de 150 millions d’euros accordé par la France pour renforcer la politique de l’emploi et del’insertion économique des jeunes au Maroc. Parmi les autres accords signés, un arrangement administratif pour le développement de la coopération en matière de propriété industrielle entre l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).Une déclaration d’intention de coopération dans les domaines de l’enseignement, de la formation des enseignants, de l’éducation et l’orientation scolaire, professionnelle et universitaire a également été approuvée est signée lors de cette rencontre.
Partenaire historique du royaume, la France est le second investisseur au Maroc derrière l’Irlande. L’Hexagone est aussi le deuxième client et le deuxième fournisseur commercial du royaume, souligne le journal LesInspirations Éco. La France était aussi le premier partenaire économique du Maroc, mais a été détrônée en 2014 par l’Espagne en termes d’échanges commerciaux, rapporte Le Desk.
Une « mini-tension » s’installe
Ces accords se sont déroulés dans un « climat politique froid », rapporte Akhbar Alyaoum dans son édition du 20 décembre 2019. Le journal donne trois explications àcette tension. La première concerne l’annulation d’une réunion entre le ministre des affaires étrangères français, Jean Yves LeDriand,et son homologue marocain, Nasser Bourita, qui était prévue lors de l’assemblée générale de l’ONU, qui s’est tenue en septembredernier à New York.
La seconde correspond à la volonté de la France de remporter l’appel d’offres du prochain TGV devant relier Marrakech à Agadir. Le royaume n’a pas encore choisi son prochain partenaire pour ce projet, mais considère sérieusementl’offre dugéant ferroviaire chinois CRCC. Une option qui reviendrait moins chère que celle de la France.
La troisième raison de la tension entre les deux parties est la déclaration de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances. Ce dernier a critiqué l’ouverture au Maroc de deux usinesérigées par les constructeurs automobilesfrançais Peugeot et Renault. « Qu’est-ce que cela veut dire?? Nous produisons et assemblons au Maroc, en Slovaquie, en Turquie pour réimporter en France à des fins commerciales. Je ne me satisfais pas d’un modèle où les deux véhicules les plus vendus en France, la Clio et la 208, ne sont plus produits en France », avait déploré le Maire.
Selon Assabah, cette déclaration avait pour objectif de faire pression sur le Maroc. Le journal estime que pour remporter le projet de la Ligne à Grande Vitesse (LGV), la France faitchanter le royaume en menaçant de fermerses usines Peugeot et Renault au Maroc. Ce jeudi lors d’une conférence de presse, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, s’est déclaré tout de même « très confiant » à propos de la coopération future Maroc-Franceportant surla LGV, en soulignant qu’il n’y a « pas d’inquiétude à avoir » à ce sujet.
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