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Chambre de représentants : Aït Taleb fait le point sur le secteur de la santé

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Répondant ce lundi aux questions des parlementaires à la Chambre des représentants, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a fait le point sur certains dossiers de son secteur. Il a souligné que six milliards de DH (MMDH) ont été mobilisés pour reconstruire et renforcer le secteur de la santé du Royaume. Le ministre est également revenu sur la pénurie des professionnels de la santé et les efforts de son département pour renforcer l’attractivité du travail dans le secteur public de la santé. De plus, il s’est arrêté sur les dispositifs mis en place pour gérer les 7.000 tonnes de déchets médicaux produits annuellement par le secteur.

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Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a annoncé que plus de six milliards de DH (MMDH) ont été mobilisés pour reconstruire et renforcer le secteur de la santé du pays. Répondant ce lundi aux questions orales des députés à la Chambre des représentants, il a indiqué que ce budget a servi à reconstruire et à améliorer les installations médicales, ainsi qu’à renouveleret à moderniser les équipements biomédicaux et les services de maintenance.

Aït Taleb a déclaré que «malgré tous les défis et les contraintes», son département a établi un «programme ambitieux» pour réformer et améliorer le système de santé, conformément aux instructions du roi Mohammed VI. Il a précisé que les installations médicales sont actuellement soumises à des directives techniques et d’ingénierie unifiées. En outre, les dispositifs médicaux, biomédicaux et techniques seront constamment renouvelés, modernisés et contrôlés pour répondre aux nouvelles technologies. Selon le ministre, le Maroc adoptera de nouvelles mesures pour les services de maintenance, ainsi que des outils avancés pour la prise de rendez-vous et la facturation.

S’agissantde la gouvernance dans la gestion des projets d’infrastructures sanitaires, le responsable a noté que les travaux sont en cours pour déléguer les projets de construction d’établissements de santé à l’Agence nationale des équipements publics. Dans le cadre de cette initiative, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et Aït Taleb ont décidé conjointement d’adopter de nouvelles mesures d’organisation et de restructuration des structures de soins urgents afin d’alléger la pression sur les hôpitaux régionaux. Malgré les effets négatifs qu’elle a eus sur le Royaume durant une grande partie des deux dernières années, la pandémie de la Covid-19 a été une opportunité pour le pays de renforcer ses centres médicaux, a affirméle ministre.

Lire aussi :Khalid Aït Taleb : la tutelle élabore un projet de loi relatif à la fonction de santé

La pénurie de ressources humaines sanitaires

Khalid Aït Taleb a également été interpellé au sujetdumanque de personnel médical et paramédical. Il a répondu que cette pénuriene se limite pas seulement auxstructures hospitalières situées dans les zones rurales, mais qu’elle touche aussi les grandes villes. Le Maroc, déplore-t-il,ne dispose actuellement que de 222 médecins réanimateurs.

En dépit de l’ouverture de nouvelles Facultés de médecine et de l’augmentation du nombre des étudiants, le secteur est loin de satisfaire les besoins du Royaume en ressources humaines sanitaires. Un déficit structurel qui ne risque pas de prendre fin de sitôt,estime le ministre. «La formation d’un médecin généraliste nécessite au moins sept ans, à laquelle il faudra ajouter cinq années de spécialisation, donc l’augmentation du nombre des étudiants ne réglera pas à elle seule le problème du manque des ressources humaines».

Reconnaissant le manque d’attractivité du secteur de la santé publique, il a indiqué que son département aprévu une augmentation importante des salaires des médecins, grâce à l’application de l’indice 509. Ce dernier envisage une augmentation de 4.000 DH pour les médecins de premier grade, qui verront ainsi leurs salaires passer de 8.000 à 12.000 DH.De plus, le ministre a annoncé l’adoption imminente de mesures d’encouragement et de motivation afin d’attirer les compétences de santé exerçant à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc. L’objectif étant de les convaincre detravailler dans le secteur de la santé publique et ainsi assurer sa stabilité. Il prévoit en ce sens la contractualisation avec les médecins du secteur libéral et même la conclusiond’accords d’échange de compétences avec d’autres pays.

Lire aussi :Santé : 4 régions concentrent 67,86% des médecins du Maroc

Gestion des déchets médicaux

Autre sujet abordé par Khalid Aït Taleb lors de la réunion de ce lundi, la gestion des déchets médicaux. Selon lui, le secteur de la santé en produit pas moins de 7.000 tonnes chaque année. Il s’agit de 3.500 tonnes produites par les hôpitaux publics, 2.000 par les établissements de santé du secteur privé et 800 par les établissements de traitement primaire. Le ministre a assuré que plusieurs dispositions ont été mises en place pour optimiser la gestion et le traitement de ces déchets. Il a indiqué que depuis 2002,21 appareils de désagrégation et de traitement des déchets médicaux ont été achetés, soit avant la promulgation des lois environnementales y afférentes.

Aït Taleba aussi fait savoir que son ministère a doté les CHU de Marrakech et de Fès de trois autres dispositifs de traitement des déchets dans les CHU de Marrakech et de Fès ces dernières années. Et depuis la promulgation de la loi 28-00, la tutelle a déléguéla gestion du traitement de ces déchets à des hôpitaux publics désignés, tout en mobilisant des fonds financiers.

Autres mesures adoptées dans le cadre de la gestion des déchets médicaux.L’émission de circulaires ministérielles et de deux guides scientifiques à cet effet ainsi que la réalisation d’un guide de référence pour l’audit environnemental des hôpitaux en 2013. Il s’agit enfin de la mise en place «d’une ligne financière dans les budgets des agences et délégations du ministère» afin d’autoriser la gestion des déchets médicaux pour les centres de santé et les autres établissements publics de santé concernés.

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