Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Politique / La nouvelle loi-cadre promeut l’éducation plurilingue au Maroc

La nouvelle loi-cadre promeut l’éducation plurilingue au Maroc

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La Commission parlementaire marocaine de l’enseignement, la culture et la communication a approuvé une nouvelle loi-cadre pour l’éducation. Cette dernière autorise l’enseignement des matières techniques dans les langues étrangères et exige que le tamazight soit enseigné à tous les Marocains.

Temps de lecture : 3 minutes

La commission parlementaire a approuvé la loi-cadre à une large majorité. 25 ont voté en faveur de la nouvelle loi, tandis que deux ont voté contre. Il y a également eu trois abstentions.

La commission était toutefois divisée sur deux dispositions controversées. Un certain nombre de parlementaires se sont abstenus de voter pour l’article 2 et l’article 31, qui n’ont été approuvés respectivement que par 12 et 11 voix.

L’article 2 précise que les matières scientifiques et techniques peuvent désormais être enseignées dans des langues étrangères par le biais d’une pédagogie appelée « Alternance linguistique ». C’est un « choix éducatif progressif utilisé dans l’éducation multilingue, dans le but de diversifier l’enseignement des langues ».

Cependant, la loi souligne que cette nouvelle méthode doit être suivie « en donnant la priorité aux deux langues officielles du Maroc, l’arabe et le tamazight (berbère) ».

L’article 2 ajoute que cette réforme « s’effectuera par l’enseignement de certaines matières, notamment scientifiques ou techniques, ou de chapitres de certaines matières dans une ou plusieurs langues étrangères ».

Par ailleurs, l’article 31 concerne l’enseignement du tamazight à l’école. Il stipule qu’à la fin de leurs études secondaires, les élèves doivent avoir maîtrisé l’arabe et le tamazight en plus de deux langues étrangères.

La loi prévoit également que « toutes les écoles étrangères basées au Maroc sont tenues d’enseigner l’arabe et le tamazight aux enfants marocains inscrits dans leurs classes ». Les étudiants étrangers ne sont pas concernés par cette mesure.

Choix de la langue dans les écoles

La nouvelle loi-cadre promeut l’éducation plurilingue. Le choix de la langue étrangère et son intégration dans le programme scolaire relèvent de la compétence de chaque école.

L’enseignement des langues autres que l’arabe a soulevé plusieurs controverses. De nombreuses écoles enseignent déjà des matières scientifiques en français. Pour certaines personnes, l’alternance linguistique complique l’enseignement supérieur qui se fait principalement en français.

En janvier 2015, le Conseil supérieur de l’éducation a envisagé de donner la priorité à l’enseignement de l’anglais comme langue étrangère, avant le français.

Pour certains, l’anglais est une langue « internationale » qui leur donnera un avantage concurrentiel.

« L’anglais devient de plus en plus indispensable dans les écoles supérieures et les universités », a déclaré Samir Benmakhlouf, PDG de la London Academy Casablanca, au journal Le Matin en février dernier.

« L’apprentissage de cette langue est crucial, car la majorité des conférences internationales et des revues scientifiques sont en anglais », a-t-il ajouté. « Sur le marché du travail, c’est la composante linguistique qui fait la différence entre deux candidats qui sont autrement pareils », a-t-il expliqué.

Le ministre de l’Éducation, Said Amzazi, a déclaré que l’approbation de la loi-cadre était un « moment historique ».

C’est la première fois que le secteur de l’éducation se dote de sa propre loi, ce qui constitue un grand pas vers « l’évolution » du système éducatif marocain, a affirmé Amzazi à la (MAP).

La loi-cadre vise principalement à promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation au profit de tous les enfants marocains.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Maroc-Belgique : un socle solide pour une coopération multidimensionnelle

La Haute commission mixte de partenariat entre le Maroc et la Belgique a tenu sa 3e réunion ce lundi 15 avril 2024 à Rabat, sous la coprésid…

Retour de Donald Trump, good or bad pour le Maroc ?

‘’You’re fired !’’…  Pas vraiment. L’aura Donald Trump pèse sur les Américains. Le showman semble à nouveau engagé dans la course à la prési…

Maroc-France : une nouvelle page de coopération s’ouvre

Hier, la quiétude régnait à Casablanca, enveloppée dans une fraîcheur inattendue et un épais brouillard, typiques des derniers jours du Rama…

L’UNTM et la Confédération des TPE-PME absentes du dialogue social

Alors que le 1er mai se profile, une question se pose avec insistance : les syndicats réussiront-ils à faire valoir leurs revendications, no…

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…

Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatrices

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri…

Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politique

LeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire