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MEDays 2023 : réflexions et perspectives pour un futur prospère

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La 15ᵉ édition du Forum international MEDays, qui vient de s’achever à Tanger, a marqué un moment de convergence intellectuelle et stratégique sans précédent. Sur une durée de quatre jours intenses, le forum a brillamment orchestré des débats autour du thème « Polycrises, Polymonde », révélant ainsi les multiples facettes des défis mondiaux contemporains. Cet événement a pu réunir plus de 250 intervenants influents, tout en mettant en exergue les contributions de figures politiques africaines éminentes, telles que le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani. Retour sur les moments forts et les enseignements clés de cette édition.

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La 15ᵉ édition du Forum MEDays a pris fin le week-end dernier, laissant une empreinte significative dans le domaine de la coopération et du développement continental. Cette édition a été marquée par des discussions approfondies, soulignant l’urgence et la nécessité d’une coopération et d’une réflexion stratégiques à l’échelle de tout le continent.

En mettant en avant des solutions innovantes et en favorisant une collaboration solide, les participants ont clairement démontré leur engagement envers un avenir plus stable et prospère pour l’Afrique. Ce rendez-vous, qui s’est étalé sur quatre jours, a non seulement été un creuset de débats intellectuels, mais aussi une occasion de reconnaître les efforts et le leadership des figures clés dans le développement et la diplomatie africains.

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MEDays : une plateforme stratégique pour l’avenir de l’Afrique

Cette nouvelle édition s’est distinguée par des discussions profondes. Elle a résolument démontré l’urgence et l’importance d’une coopération et d’une réflexion stratégiques à l’échelle continentale. En mettant l’accent sur des solutions innovantes et une collaboration solide, les participants ont posé les jalons pour un avenir plus stable et prospère pour le continent africain.

La séance de clôture, enrichie par la présence de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a souligné l’importance cruciale de think tanks robustes pour l’Afrique. Son discours a souligné la pertinence du thème «Polycrises, Polymonde», reconnaissant la diversité et la complexité des risques auxquels le continent est confronté. Il a aussi mis en lumière l’importance de l’innovation dans la gestion des crises.

Parallèlement, les initiatives du Maroc ont été mises en avant, notamment l’élargissement des programmes de protection sociale et le soutien aux groupes vulnérables, y compris dans le logement. Le ministre Sekkouri a souligné l’engagement du Maroc, sous la vision royale, à centrer ses réformes autour du citoyen, affirmant que la prospérité sociale est essentielle pour surmonter les crises.

Par ailleurs, un des moments forts du forum fut le panel consacré aux crises dans la région du Sahel, où les discussions se sont focalisées sur les violences armées et les activités de groupes terroristes. L’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, a insisté sur la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays du G5 Sahel. Il a souligné l’importance de mobiliser les ressources financières, économiques et militaires pour contrer le terrorisme et les conflits armés, particulièrement dans le nord du Mali et du Niger.

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Élan croissant pour l’exclusion de la pseudo «RASD» de l’Union africaine

À l’occasion du forum MEDays 2023, un développement significatif concernant la question de la marocanité du Sahara a pris forme. En effet, cinq nouveaux signataires, d’envergure continentale, ont rejoint l’Appel de Tanger, lancé il y a un an, portant ainsi le nombre total des signataires à 23. Cette initiative vise explicitement à réclamer l’expulsion de la pseudo «République arabe sahraouie démocratique» (RASD) de l’Union africaine.

Il s’agit de David J. Francis, d’Urbino Botelho, d’Ezechiel Nibigira, d’Albert Mabri Toikeusse et de Cheikh Tidiane Gadio, respectivement ancien chef de la diplomatie de la Sierra Leone, de Sao Tomé & Principé, du Burundi, de Côte d’Ivoire et du Sénégal. Selon eux, la demande d’expulsion de la RASD de l’Union africaine est légitime d’un point de vue légal et ne devrait pas être considérée comme irréalisable.

En outre, les signataires ont exprimé une volonté commune de renforcer cet engagement et de poursuivre leurs efforts en faveur de la marocanité du Sahara, mettant en évidence la vitalité de la coopération africaine et l’aspiration à une unité continentale.

Cette extension symbolise un consensus grandissant au sein du continent africain et une volonté de rectifier ce qui est perçu par les signataires comme une erreur historique commise en 1984 avec l’admission du Polisario au sein de l’Organisation de l’Unité africaine, aujourd’hui connue sous le nom de l’Union africaine.

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Une polémique sur la guerre à Gaza

Bien que le forum MEDays soit habituellement caractérisé par une atmosphère de courtoisie et de diplomatie, un incident notable a perturbé cette tranquillité lors d’un panel dédié aux conflits en Ukraine et à Gaza.

En effet, Marc Ellenbogen, ancien ambassadeur américain et consultant en politiques étrangères, s’est retrouvé au cœur d’une controverse en raison de ses commentaires fortement alignés sur les positions pro-israéliennes. Ses déclarations, soutenant le «droit d’Israël à se défendre», ont suscité de vives critiques parmi les participants marocains présents.

Ellenbogen a notamment nié le droit de défense au Hamas, arguant que cette organisation palestinienne n’est pas reconnue comme un «État». Cette affirmation a provoqué une réaction immédiate et négative de l’audience, signalant une forte opposition à sa prise de position. La tension a ensuite augmenté lorsque l’ancien ambassadeur s’est lancé dans une altercation verbale avec Mohammed Benchekroun, un éminent spécialiste marocain des questions internationales.

Et afin de désamorcer cette situation tendue, les organisateurs du forum ont pris la décision de suspendre temporairement la séance. Ultérieurement, une reprise du dialogue entre les parties impliquées dans l’altercation a eu lieu, et l’incident s’est conclu par des excuses mutuelles.

Le président comorien distingué

Cette 15ᵉ édition s’est achevée par la remise du Grand Prix MEDays 2023. Cette année, l’honneur a été décerné au président de l’Union des Comores et actuel président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani.

Ce prix prestigieux reconnaît le leadership exceptionnel et l’influence significative du président Assoumani à la tête de l’institution continentale. Sa présidence est notamment marquée par une avancée stratégique majeure, à savoir l’intégration plus poussée de l’Union africaine au sein du G20. Un pas vers une plus grande visibilité et un rôle accru de l’Afrique sur l’échiquier mondial.

À cette occasion, le président Assoumani a exprimé sa profonde gratitude et son respect envers le roi Mohammed VI. Il a rendu un hommage vibrant à l’engagement continu du Souverain dans le renforcement des liens de coopération entre le Maroc et les autres nations africaines. En mettant en avant l’importance des relations historiques et solides entre le Maroc et les Comores, le président Assoumani a également souligné la force et la profondeur des liens qui unissent ces deux pays.

L’attribution du Grand Prix MEDays à Azali Assoumani ne se contente pas de reconnaître ses réalisations notables en tant que leader africain. Elle met aussi en évidence le rôle vital de l’Afrique dans le contexte international. Sa contribution à la résolution des crises globales, à travers des initiatives comme l’intégration au G20, démontre l’importance croissante du continent dans les affaires mondiales et son engagement en faveur d’un avenir plus stable et prospère.

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