Accueil / Économie

Marché de gros à Casablanca : des prix qui détonnent

Temps de lecture

Marché de gros à Casablanca : les prix qui détonnentImage d'illustration © DR

Alors que les marchés mondiaux sont en proie à des fluctuations économiques, le marché de gros des fruits, légumes et viandes à Casablanca affiche des tendances intrigantes. Quels sont les produits qui s’envolent et ceux qui résistent ? Plongée dans l’univers des prix pour comprendre les dynamiques qui régissent nos étals.

Le marché de gros des fruits, légumes et viandes de Casablanca, en ce début d’année 2025, révèle une photographie des prix qui soulève de nombreuses questions. Entre les variations saisonnières, les défis logistiques et les évolutions de la demande, les consommateurs et les professionnels naviguent dans un contexte marqué par l’incertitude. Cette analyse des prix fournit un aperçu des tendances actuelles et ouvre une réflexion sur les enjeux de ce secteur vital.

Une flambée inégale des prix des légumes

Dans la catégorie des légumes, les écarts de prix entre les produits attirent l’attention. La courge atteint un prix maximal de 7,50 DH/kg, marquant un sommet parmi les légumes. En revanche, d’autres produits comme les choux affichent des prix plus modérés, oscillant entre 1,20 et 2,50 DH/kg. Cette disparité soulève des interrogations sur les facteurs influençant ces variations, production locale, importations, ou encore évolution de la demande.

Lire aussi : Casablanca : augmentation des prix de la viande

L’exemple des tomates, oscillant entre 3,00 et 4,50 DH/kg, illustre une stabilité relative, probablement due à une disponibilité constante sur le marché marocain. À l’inverse, les oignons secs, affichant une fourchette de 3,80 à 4,50 DH/kg, reflètent une tension sur l’offre, sans doute liée à des conditions de stockage ou des récoltes limitées.

Des fruits sous pression économique

Du côté des fruits, l’avocat s’impose comme le produit phare avec un prix maximal de 18,00 DH/kg, tandis que les bananes restent accessibles à une moyenne de 7,00 DH/kg. Les pommes, quant à elles, témoignent d’une diversité de prix en fonction de leur provenance et qualité, variant de 9,00 à 23,00 DH/kg.

Lire aussi : Fruits, légumes et viandes : quels prix en ce début 2025 ?

Ces écarts traduisent des réalités économiques distinctes : d’un côté, des fruits exotiques et coûteux comme l’avocat, souvent destinés à une clientèle aisée ; de l’autre, des produits plus courants mais impactés par les conditions climatiques ou logistiques. La forte demande en hiver pour certains fruits, comme les pommes, accentue également la pression sur les prix.

Les viandes rouges, entre stabilité et accessibilité

Les prix des viandes à Casablanca révèlent une certaine stabilité. La viande bovine, affichant une fourchette de 75 à 86 DH/kg, reste une source de protéines prisée, bien que son coût soit plus élevé comparé à la viande ovine, variant de 110 à 125 DH/kg.

Cette différenciation reflète des préférences alimentaires ancrées dans la culture marocaine, mais aussi des réalités de production. La viande bovine bénéficie d’une offre relativement stable grâce à une chaîne de production locale efficace, tandis que l’agneau, souvent associé à des occasions festives, voit son prix fluctuer selon la demande saisonnière.

Les consommateurs face à des choix stratégiques

Pour les ménages marocains, ces variations de prix imposent des arbitrages. Certains préfèrent se tourner vers des produits saisonniers, plus abordables, tandis que d’autres optent pour des produits hauts de gamme en fonction de leur budget. Cette dynamique influence directement les comportements d’achat et les volumes écoulés sur le marché de gros.

Lire aussi : Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Les professionnels, quant à eux, doivent composer avec ces fluctuations pour répondre à la demande tout en maintenant leur rentabilité. La gestion des stocks et la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement deviennent essentielles dans ce contexte complexe.

Quels défis pour le marché marocain ?

Au-delà des simples chiffres, cette photographie du marché de gros de Casablanca reflète les enjeux plus larges du secteur agricole et alimentaire au Maroc. La gestion des chaînes d’approvisionnement, la modernisation des infrastructures et l’adaptation aux changements climatiques sont autant de défis à relever pour stabiliser les prix et garantir une accessibilité équitable aux produits de base.

En s’appuyant sur ces données, les autorités et les acteurs du marché peuvent mieux comprendre les dynamiques actuelles et anticiper les évolutions futures. Un enjeu crucial pour préserver l’équilibre entre producteurs, distributeurs et consommateurs dans une économie marocaine en pleine mutation.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Karim Zidane mobilise les investisseurs pour dynamiser l’économie de Tanger-Tétouan-Al Hoceima

Économie - Renforcer l’investissement privé et l’attractivité économique de Tanger-Tétouan-Al Hoceima via une meilleure coordination et des incitations gouvernementales.

Mouna Aghlal - 14 février 2025

Collectivités territoriales : un excédent global de 10,2 MMDH à fin 2024 (TGR)

Économie - L'exécution des budgets des collectivités territoriales (CT) fait ressortir un excèdent global de 10,2 milliards de dirhams (MMDH).

Mbaye Gueye - 14 février 2025

Une nouvelle ligne aérienne entre Barcelone et Essaouira

Économie - Vueling renforce sa présence au Maroc en lançant une nouvelle ligne entre Barcelone et Essaouira.

Hajar Toufik - 14 février 2025

Coopération Maroc-Suisse en propriété intellectuelle

Économie - Le Maroc et la Suisse unissent leurs forces pour propulser l'innovation et la protection des créations intellectuelles.

Hajar Toufik - 14 février 2025

Pêche à Tanger : les débarquements chutent, la valeur grimpe

Économie - Le port de Tanger a enregistré un recul de 22 % des débarquements de la pêche côtière et artisanale en janvier 2025, totalisant 166 tonnes.

Ilyasse Rhamir - 14 février 2025

Dakhla : la pêche en hausse, les revenus s’envolent

Économie - Le volume des captures issues de la pêche côtière et artisanale au port de Dakhla a atteint 3.161 tonnes en janvier 2025.

Ilyasse Rhamir - 14 février 2025
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

Régularisation volontaire de la situation fiscale : kesako ?

Économie - Quels risques y a-t-il à ne pas déclarer ses avoirs ? Sommes-nous des fraudeurs sans le savoir ? Mehdi El Fakir nous répond.

Sabrina El Faiz - 27 décembre 2024
Voir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire