Les exportations de phosphates reculent de plus de 33%

Temps de lecture : 2 minutes

L’année 2023 marque un tournant dans l’histoire du phosphate marocain. Selon La Nouvelle Tribune, les exportations de phosphates et de ses dérivés ont chuté de 33,6%, entraînant une perte de 38,8 milliards de dirhams pour le Maroc. Ce retournement contraste avec les performances exceptionnelles des années précédentes, où le pays s’était affirmé comme leader mondial dans ce domaine.

Le recul a touché tous les segments de la filière : phosphates bruts, engrais chimiques et acide phosphorique. Cette baisse est attribuée à plusieurs facteurs, notamment une chute des prix internationaux, une contraction de la demande mondiale et une intensification de la concurrence. La volatilité des prix, après des sommets en 2022, a engendré une correction brutale, reflétant un apaisement des tensions sur les marchés internationaux des engrais et une meilleure production ailleurs.

Ainsi, l’OCP, principal acteur marocain dans ce secteur, voit sa position dominante sérieusement remise en question. L’émergence de nouveaux acteurs et l’expansion des capacités de production d’autres pays modifient les dynamiques du marché mondial. En outre, le prix du soufre brut, élément crucial dans la fabrication des phosphates, a chuté de 58,9% au Maroc, aggravant les effets de la conjoncture défavorable.

Pour pallier cette situation, une diversification des marchés d’exportation est perçue comme une solution clé. En explorant de nouveaux débouchés au-delà des marchés traditionnels, le Maroc pourrait atténuer sa dépendance vis-à-vis d’un groupe restreint de pays consommateurs et mieux naviguer dans un environnement de marché de plus en plus incertain.