La nuit dernière, les raids israéliens ont été tellement intenses que le ciel de Gaza en était éclairé. A date, le ministère gazaouie de la Santé fait état de 9.227 morts, dont 3.826 enfants et 2.405 femmes.
🇵🇸🇮🇱 Le ciel de #Gaza ce soir. D’intenses bombardements israéliens sont actuellement en cours. (CNN/NBC) pic.twitter.com/dEfhDNB3nK
— Mediavenir (@Mediavenir) November 2, 2023
Le ciblage aveugle et les pertes civiles disproportionnées suscitent vivement les inquiétudes. 40% des victimes ont moins de 18 ans, cette frange représentant 47% de la population. Et 43% d’entre elles sont des femmes, alors que ce groupe constitue 49% de la population.
Lire aussi : La guerre, bien au-delà de Gaza
En près de 25 jours, la guerre au Proche-Orient aura fait cinq fois plus d’enfants morts qu’en 563 jours de guerre en Ukraine. Et pour Israël, les experts des Nations unies «répètent une propagande faite par l’organisation terroriste Hamas», lorsqu’ils estiment que le peuple palestinien «court un grave risque de génocide».
Désormais, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont «achevé l’encerclement de la ville de Gaza», une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien. Les ingénieurs militaires israéliens ont, eux, commencé à détruire les tunnels du Hamas dans la partie encerclée de la bande de Gaza, a rapporté jeudi le Times of Israel.
Lire aussi : La guerre entre Hamas et Israël atteint son «point Godwin»
Une centaine de tunnels, qui forment le vaste réseau communément appelé «Métro de Gaza», ont été détruits jusqu’à présent, sans compter ceux bombardés lors des frappes aériennes israéliennes.
Au grand bonheur de certains, au grand dam des Palestiniens.
🇵🇸🇮🇱 FLASH | "Le nord de #Gaza est plus beau que jamais. Tout faire exploser et tout aplatir est un régal pour les yeux. Nous allons distribuer des parcelles à tous ceux qui se sont battus pour Gaza, et aux expulsés de Gush Katif", a publié le ministre israélien du Patrimoine,… pic.twitter.com/iAbIQhlZhE
— Cerfia (@CerfiaFR) November 3, 2023
Israël a commencé à renvoyer dans la bande de Gaza des milliers de travailleurs palestiniens qui se trouvaient sur son sol lorsque la guerre a éclaté. Ils sont décrits par l’Agence France-Presse (AFP) comme des «hommes exténués [arrivant] par petits groupes, hagards».
Quelque 18.500 Gazaouis bénéficiaient d’un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l’organe du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens, avant qu’Israël n’annule ces permis de travail, trois jours après l’attaque du Hamas.
Un de ces travailleurs a déclaré que «la police est rentrée chez nous et nous a emmenés», quelques jours après le début de la guerre. «Ils nous ont mis dans un camp qui ne serait même pas assez décent pour des animaux (…). Ils nous ont torturés avec de l’électricité, ils ont lancé des chiens sur nous», assure-t-il à l’AFP.
Israël a commencé à renvoyer dans la bande de Gaza des milliers de travailleurs palestiniens qui se trouvaient sur son sol lorsque la guerre a éclaté avec l'attaque du Hamas du 7 octobre. L'ONU se dit "profondément inquiète" de ces retours forcés dans le territoire palestinien… pic.twitter.com/N2UfYf4m0b
— Agence France-Presse (@afpfr) November 3, 2023
L’ONU se dit «profondément inquiète» de ces retours forcés dans le territoire palestinien sous les bombes israéliennes.
«End game» ?
Et ce vendredi 3 novembre, l’ultimatum lancé par le chef du parti chiite Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, exigeant la fin immédiate des opérations militaires israéliennes à Gaza, est arrivé à échéance. Selon des sources diplomatiques, Cheikh Nasrallah a transmis un message sévère selon lequel, si les États-Unis ne répondent pas à cette demande, il annoncera une «mobilisation générale des unités chiites pour la guerre contre Israël» lors de son discours télévisé aujourd’hui-même.
Lire aussi : Que restera-t-il de la Palestine ?
Ce discours intervient un jour après l’escalade la plus significative des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes à la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre – et le même jour que la visite en Israël du plus haut diplomate américain.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis une réponse d’une ampleur «inimaginable» si le Hezbollah ouvrait un deuxième front dans le conflit. Et les États-Unis, qui auraient exhorté Israël à ne pas lancer une attaque à grande échelle contre le groupe, ont envoyé deux porte-avions en Méditerranée orientale pour empêcher la propagation du conflit, rapporte la BBC.
Une guerre à grande échelle serait désastreuse pour le Liban, et elle ne bénéficie que de peu de soutien public en dehors des partisans du Hezbollah. Le pays souffre de plusieurs années de crise économique et l’impasse politique l’a laissé sans gouvernement fonctionnant correctement. Et beaucoup au Liban se souviennent encore de la guerre dévastatrice d’un mois que le Hezbollah a menée contre Israël en 2006, et craignent que le groupe n’entraîne le pays dans un autre conflit.
Et ce vendredi, dans un discours plus ou moins ambigu, le secrétaire général du Hezbollah, reconnaissant les actions menées par le groupe depuis que la guerre a éclaté, a déclaré : «Certains nous disent naïvement d’entrer en guerre en force. Mais ce qui se fait actuellement est très important, croyez-moi».
Avant de nuance : «Ce que nous avons fait ne suffira pas et la situation ne fera qu’empirer». Pour Nasrallah, «la victoire dans la bande de Gaza est dans l’intérêt national de la Syrie, de l’Égypte et de tous les autres pays (régions). Mais l’important est que la victoire dans la bande de Gaza est dans l’intérêt national du Liban».
Faisant porter l’entière responsabilité de cette guerre aux États-Unis, Israël pour Nasrallah n’étant qu’un simple outil, le chef du Hezbollah a affirmé que «la guerre dans la bande de Gaza n’est pas une simple bataille. Il s’agit d’une guerre historique et il n’y en aura plus après».
Lire aussi : Guerre au Proche-Orient : la Der des Ders ?
Si le leader chiite n’a, pour le moment, pas entièrement déclaré la guerre, il a assuré que les combats à la frontière israélo-libanaise «ne seraient pas limités» à l’échelle observée jusqu’à présent. Les opérations du Hezbollah vont s’intensifier «de jour en jour», a-t-il dit. Nasrallah a, toutefois, averti que la perspective d’une «guerre totale est réaliste», soulignant que «toutes les options» étaient sur la table concernant le front libanais avec Israël. «Nous disons à l’ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence», a déclaré Hassan Nasrallah.
L’histoire à écrire sera peut-être à l’opposé de celle racontée par la mythologie. Car après des décennies à être occultés, les Palestiniens méritent désormais d’être reconnus. Les Israéliens, aussi. Tous deux, dans l’humanité, dans la dignité et surtout jusqu’à la fin des temps. Il en va de notre responsabilité à tous.
France : Emmanuel Macron nomme François Bayrou premier ministre
Monde - Ce vendredi 13 décembre, Emmanuel Macron a levé le voile sur la nomination de son nouveau premier ministre.
Farah Nadifi - 13 décembre 2024UE : les transferts personnels vers les pays tiers dépassent 50 milliards d’euros en 2023
Monde - En 2023, les résidents de l'Union européenne (UE) ont transféré 50,9 milliards d’euros vers des pays tiers.
Rédaction LeBrief - 12 décembre 2024Changement de cap à la tête du FBI
Monde - Christopher Wray a déclaré mercredi son intention de se retirer de ses fonctions avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024Suisse : Karin Keller-Sutter élue présidente pour 2025
Monde - Karin Keller-Sutter, actuelle ministre des Finances de la Suisse, a été élue présidente de la Confédération helvétique pour l’année 2025.
Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024Syrie : appel du premier ministre aux expatriés pour reconstruire le pays
Monde - Dans une interview, Mohammad El Bachir a invité les Syriens résidant à l’étranger à rentrer en Syrie.
Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024Un épisode La Niña attendu : faible intensité et courte durée selon l’OMM
Monde - L'OMM prévoit le développement d'un épisode La Niña dans les trois prochains mois, mais il devrait être de faible intensité.
Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024Urgence humanitaire : le CERF face à des financements en baisse
Monde - Une conférence internationale dédiée aux contributions au Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) s’est tenue mardi au siège des Nations Unies à New York.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Macron promet un premier ministre sous 48 heures
Monde - Macron a réuni, mardi à l’Élysée, les chefs de partis politiques, sauf ceux du RN et de LFI, pour discuter de la crise politique actuelle.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024La CPI et immunités d’État : le cas Netanyahu et les ambiguïtés du droit international. Interview
Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Le grand retour des BRICS
Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.
Rédaction LeBrief - 22 août 2023Soudan : la « reine nubienne »
Arnaud Blasquez - 11 avril 2019Astronomie : le ciel de mai 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 202150 journalistes tués en 2020
Notre métier peut se révéler dangereux. 50 de nos confrères ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession de journaliste.
J.R.Y - 29 décembre 2020