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Crise des enseignants : persistance de la grève malgré les initiatives du gouvernement

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Dans un contexte d’incertitude persistante, les enseignants se retrouvent à nouveau en grève cette semaine. Malgré les efforts constants de négociation entre le gouvernement et les syndicats, les divergences demeurent, entravant toute résolution des tensions. La Coordination nationale de l’enseignement secondaire qualifiant maintient sa position inébranlable en annonçant une prolongation de son mouvement de protestation. Cette impasse met en lumière des points de désaccord non résolus, exposant les défis persistants auxquels le système éducatif est confronté.

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Malgré l’accord historique conclu le 10 décembre dernier, la persistance de la grève des enseignants demeure un sujet brûlant. Une nouvelle grève est annoncée pour cette semaine et elle survient au moment où l’on espérait que les enseignants et les élèves reprendraient enfin le cours normal de leurs activités. L’accord en question avait suscité des espoirs en s’engageant à augmenter les salaires des enseignants de manière significative. Cependant, les enseignants maintiennent la pression, portant des revendications cruciales au cœur du débat. Au-delà des questions salariales, ils insistent sur des réformes structurelles, notamment l’annulation du statut unifié et leur participation active à sa redéfinition.

Lire aussi : Impasse éducative : conflit continu entre gouvernement et enseignants

Grève des enseignants : le dilemme de la durée

Alors que l’attente d’un retour des enseignants et des élèves en classe se faisait sentir dès ce lundi, une nouvelle annonce de grève pour cette semaine vient, une fois de plus, perturber le système éducatif national. Cependant, au cœur de cette situation tendue, des développements notables se sont produits, ouvrant la voie à un espoir de résolution.

Aux derniers développements, Chakib Benmoussa, à la tête des négociations, a consacré tout son week-end à des discussions constructives avec les syndicats les plus représentatifs. Parmi eux figurent l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT), ainsi que la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), regroupant une partie des 23 coordinations du pays. C’est d’ailleurs la première fois que la FNE et certaines coordinations se sont jointes à la table des négociations.

L’objectif central de ces pourparlers était de mettre fin à la grève qui a paralysé le système éducatif depuis le début de l’année scolaire. Chakib Benmoussa, incarne l’espoir de résolution. Il a souligné avec conviction l’importance de mettre fin aux mouvements de grève. Pour lui, c’est une condition sine qua non pour résoudre les problèmes persistants. De plus, il n’a pas manqué de rappeler les efforts substantiels déployés par l’État pour augmenter les salaires mensuels des enseignants, montrant ainsi la volonté de l’État d’investir dans l’éducation.

Cependant, certains enseignants maintiennent la pression et prévoient de poursuivre leur grève. Le point de discorde principal réside aujourd’hui dans la durée de la grève, la coordination nationale de l’enseignement secondaire qualifiant annonce une grève de quatre jours, soit du 19 au 22 décembre avec une marche nationale le 21 à Rabat et des sit-in dans les établissements scolaires ce lundi et samedi prochain. De son côté, la FNE prévoit une grève de deux jours seulement, les 21 et 22 décembre, avec des sit-in dans les provinces ce jeudi à 11h.

Pourquoi cette persistance ?

La persistance de la grève initiée par la coordination nationale de l’enseignement secondaire qualifiant, malgré l’accord historique conclu le 10 décembre dernier, qui avait d’ailleurs vu l’État s’engager à augmenter de 1.500 DH le salaire net des enseignants, continue de susciter des interrogations. La raison ? Les motivations des contestataires vont bien au-delà de ces chiffres salariaux.

En effet, au cœur de cette grève prolongée, la revendication majeure des enseignants en grève est l’«annulation» du statut personnel unifié, et non pas son simple «gel». De plus, ils insistent pour participer activement à l’élaboration de ce statut, en travaillant de concert avec le ministère de l’Éducation nationale, point par point.

Il faut savoir que le refus catégorique du statut personnel unifié est le pivot du différend actuel. Les enseignants estiment que cette réforme d’envergure nécessite une révision approfondie. Une révision à laquelle ils souhaitent contribuer activement, en partenariat avec le département de Chakib Benmoussa. Ils considèrent aussi que leurs préoccupations et leurs suggestions doivent être prises en compte de manière transparente et équitable dans l’élaboration de ce statut, garantissant ainsi un système éducatif optimal pour toutes les parties concernées.

Par ailleurs, la coordination réaffirme son refus total des accords conclus entre le gouvernement et les syndicats, qui ne comprennent pas de modules spécifiques dédiés à l’enseignement secondaire qualifiant. Cette absence de considération pour les spécificités de l’enseignement secondaire est perçue comme une négligence des besoins du secteur.

Enfin, un point de discorde supplémentaire concerne les retenues sur les salaires des grévistes. Une mesure que la coordination rejette catégoriquement. En réponse, elle a décidé de ne pas rattraper les programmes scolaires perdus, imputant la responsabilité entière au ministère de tutelle. La coordination avertit également que les protestations se poursuivront jusqu’à la restitution intégrale de ces retenues.

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