Au départ, personne n’avait osé miser sur eux tant l’aventure semblait suicidaire. Ils ont décidé de couper le cordon ombilical qui les reliait à l’ancienne puissance coloniale. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont également pris leurs distances avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’Alliance des États du Sahel (AES) accusait l’organisation d’être inféodée à la France.
Durant cette période, la CEDEAO avait exigé le retour à l’ordre constitutionnel. Face au refus des membres de l’Alliance des États du Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger), l’institution sous-régionale avait suspendu les transactions commerciales avec ces pays, gelé leurs avoirs dans les banques centrales et commerciales. Elle les avait également suspendus de toutes les aides institutionnelles et financières. C’était de l’isolement pur et simple, alors que, dans certains pays comme le Mali, le débat sur la transition battait son plein.
Toutes ces décisions prises n’ont pas servi à grand-chose, si ce n’est à diviser davantage une région déjà fragilisée par les attaques terroristes. Entre-temps, ces derniers se sont regroupés autour d’une organisation sous-régionale.
Vingt mois se sont écoulés depuis la création de la Confédération des États du Sahel. Nos chers militants tiennent toujours les rangs. Et, pour marquer le coup, ils ont dévoilé l’hymne de l’AES, traduit dans les langues nationales des différents pays membres. Cette décision s’inscrit dans une logique de continuité, après la mise en place d’un drapeau, la création d’un passeport communautaire et d’une armée fédérale composée de 5.000 soldats. Sans oublier la pose de la première pierre de la future institution financière, dénommée Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).
Les membres de l’AES voient les choses en grand, avec un capital de 500 milliards de FCFA (environ 762 millions d’euros). Cette banque doit incarner l’ambition de la Confédération de reprendre la main sur le financement de ses priorités de développement.
Il faut noter que, depuis l’officialisation du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, certains membres leur font les yeux doux. Cela met en évidence les contradictions et le manque de leadership de nos institutions.
Faites-nous rêver !Publié le 17/06
Demain, le Wydad Casablanca fera ses premiers pas dans la Coupe du monde des clubs face à une machine à gagner : Manchester City porté par ses stars Haaland et Rodrigo. Sur le papier, les…
SacrificePublié le 16/06
Ils pensaient sans doute bien faire. Se montrer exemplaires. Fidèles. Alors que le Roi a procédé, en son nom et au nom de l’ensemble du peuple marocain au rituel du sacrifice de Aïd Al-Adha, deux…
Burn-out en costume-cravatePublié le 13/06
Etudie, tu auras ton bac avec mention, puis tu intègreras une école prestigieuse, puis tu auras un job… de rêve ? Même pas en rêve. Tu pensais qu’avec un salaire, un poste à responsabilités et…
Relance sans illusionPublié le 12/06
On croit souvent que tout reprend une fois le vide traversé. Que le retour est un simple enchaînement logique. Un redémarrage. Une relance. Mais en vérité, ce n’est pas si simple. Parce que ce qui…
Confiance ou méfiance ?Publié le 10/06
À six mois de la CAN qui se jouera à domicile, l’équipe nationale peine, encore une fois, à convaincre sur le plan du jeu. OK, les Lions de l’Atlas ont signé deux victoires (2-0 contre…
Dangereux antagonismePublié le 09/06
Quelques jours avant l’Aïd, l’université marocaine était en ébullition. À la faculté pluridisciplinaire de Selouane, dans la région de Nador, des affrontements violents ont éclaté entre les étudiants basistes progressistes et les militants du Mouvement…
Férié… fallait pas vous dérangerPublié le 06/06
Alors comme ça, le 9 juin est férié. Un lundi. Merci, vraiment. Ce n’est pas comme si c’était LE jour sacré des réunions à rallonge, des briefs interminables et des to-do lists qui te tombent…
Équilibre sans repèrePublié le 05/06
Il y a l’absence. Puis, il y a ce qui vient après. Un vide. Discret. Insidieux. Qui s’infiltre dans les réunions, dans les décisions, dans les couloirs. Ce n’est pas une crise. Ce n’est pas…
L’Afrique, sacrifiée sur l’autel de l’ultralibéralisme américainPublié le 04/06
De l’autre côté du globe, on commente les propos tenus par l’homme le plus riche du monde, quelques jours après la fin de sa mission au sein du Department of Government Efficiency (Ndlr : département…