Qu’est-ce qui se passe en Côte d’Ivoire ? Y a-t-il une malédiction autour des élections dans ce pays ? Ces questions méritent d’être posées, tant la tension est palpable à la veille de chaque scrutin. En 2020, près d’une centaine de personnes ont perdu la vie suite à des violences électorales. Et que dire de la crise post-électorale de 2010, qui a fait des milliers de morts.
À six mois des élections présidentielles, la scène politique ivoirienne traverse une période de turbulences, marquée une série de contestations. Après l’invalidation de la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo, c’est la radiation de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI RDA), de la liste électorale qui a suscité l’indignation.
La semaine dernière, le tribunal de première instance d’Abidjan a ordonné la radiation de la liste électorale du principal chef de l’opposition et candidat du PDCI-RDA. Il a estimé que ce dernier avait perdu sa nationalité ivoirienne en obtenant la nationalité française en 1987. La présidente du tribunal a soutenu que Tidjane Thiam n’était pas Ivoirien au moment de son inscription sur la liste électorale en 2022. Cette décision a temporairement fait de lui un apatride, puisqu’il avait renoncé à la nationalité française.
Quelques jours plus tard, le directeur des Affaires civiles et pénales au niveau du ministère de la Justice a intervenu publiquement pour affirmer que le leader du PDCI a retrouvé sa nationalité ivoirienne en mars dernier. Cette déclaration vient contredire la décision, pourtant présentée comme irrévocable, rendue par le tribunal.
Cependant, une question demeure en suspens : comment une personne dépourvue de la nationalité ivroienne a-t-elle pu être nommée ministre de la Planification sous Henry Conan Bédié. Dans une déclaration à une chaine française, le candidat du PDRCI-RDA a estimé que remettre en cause sa nationalité constitue une insulte à la Côte d’Ivoire.
Il est issu d’une famille qui a donné cinq ministres aux pays des Éléphants. Son père a été ministre sous Houphouët, son frère Daouda sous Guéï, son frère Aziz sous Gbagbo et aujourd’hui, son frère Augustin est ministre sous Ouattara. Cherchez l’erreur.
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