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Tempo - Les chroniques Sport de LeBrief
Hajar Toufik Publié le 01/07/25 à 10:40
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Plus d’un siècle d’attente

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Il aura fallu attendre 104 ans. Un siècle et quatre longues années pour que l’Olympique de Safi (OCS) décroche enfin son tout premier titre. Et ce n’est pas n’importe lequel : la Coupe du Trône, privant ainsi Berkane d’un triplé historique.

Safi, belle mais délaissée, a enfin eu droit à sa fête. Une ville riche en histoire, connue pour sa poterie, son port et ses vagues appréciées des surfeurs, mais qui manque cruellement d’attention et d’investissements. Cette victoire n’est pas juste celle d’un club, c’est celle d’une population qui attendait un moment de gloire, un moment où l’on parle d’elle autrement que pour ses manques.

Face à la Renaissance de Berkane, l’OCS a livré un match intense, courageux, digne d’une grande finale. Ceux qui ont suivi la rencontre l’ont bien vu : c’est dans la douleur que le club est allé chercher ce trophée, avec le cœur, la rage et l’amour du maillot.

Derrière cette belle réussite, un homme : Amine El Karma. Ce jeune Safiot, ancien joueur du club, qui a raccroché les crampons assez tôt pour se tourner vers le banc. Sa saison en tant qu’entraîneur a été d’ailleurs mouvementée : après une démission surprise en cours de parcours, il est revenu, poussé par une loyauté profonde envers son club de toujours. Un retour gagnant, puisqu’il a mené l’OCS vers un sacre inattendu… mais tellement attendu.

Dimanche soir, le football a donc permis à Hadirat al Mouhit (la Cité de l’Océan) de se faire entendre, ne serait-ce qu’un instant. Et cet instant, elle l’a bien mérité.

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