Trop de culture, tue la culture. En deux semaines, on a eu droit à une overdose de festivals. Mawazine à Rabat, Gnaoua à Essaouira, Casa Music Week à Casablanca et une panoplie de scènes improvisées pour la fête de la musique. Tous en même temps. Un gavage sonore qui frôle l’absurde.
A Casablanca, pour la fête de la musique, les scènes se faisaient concurrence à moins de 300 mètres l’une de l’autre. D’un trottoir à l’autre, les genres musicaux se parasitaient. Qui a validé ce délire ?
Essaouira, de son côté, a frisé l’asphyxie. L’ambiance de ce haut-lieu gnawi a vibré comme à son habitude… un peu trop même ! Pas un centimètre carré de libre. Des rues bondées. Le Festival Gnaoua est certes un bijou. Mais un trop gros bijou devient vite encombrant. Cette édition a battu tous les records de fréquentation. Il fallait parfois jouer des coudes et faire preuve de patience pour espérer voir un artiste. Tout le Maroc y était !
Et que dire de Mawazine ? Un hologramme de Abdel Halim Hafez qui frise le ridicule. D’ailleurs, la famille n’a pas manqué de montrer son mécontentement. De 1 elle n’avait pas été prévenue, de 2 elle a comparé cette « prouesse technique » à un dessin-animé et 3 elle n’a pas hésité à avoir recours à la justice, à en croire les médias égyptiens.
Et au milieu de tout ça, le Casa Music Week. Que dire de la cerise sur le gâteau indigeste. Retards, manque de préparation, irrespect du public, discrimination et des répétitions jusqu’à 5 heures du matin. Oui, 5h du matin, dans un quartier où des familles essaient tant bien que mal de dormir. Des décibels toute la nuit, des lumières de stroboscope qui traversent les volets fermés… Et zéro communication, zéro considération, zéro stationnement… et on en passe !
Mais arrêtons-nous une seconde pour revenir sur le GRAND vrai problème. Pourquoi tous en même temps ? N’avons-nous que deux semaines en juin dans le calendrier marocain ?
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