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Tempo - Les chroniques Sport de LeBrief
Hajar Toufik Publié le 13/05/25 à 10:26
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Ouf, c’est fini !

La Botola 2024-2025, c’est terminé. Et franchement, ce n’est pas plus mal. Cette saison, on a davantage bâillé que vibré. Les week-ends ressemblaient à des rendez-vous forcés avec l’ennui : allumer Arryadia devenait presque une punition. Le suspense ? Il s’est envolé bien trop tôt, et même les rares enjeux de la dernière journée n’ont pas réussi à rendre la fin de saison intéressante.

Le plus inquiétant, ce n’est pas seulement qu’on s’ennuie, c’est qu’on s’habitue. Les matchs sont de plus en plus fermés, les prises de risque inexistantes et les artistes ne se comptent plus que sur les doigts de la main. On se demande encore comment certains joueurs sont évalués à coups de millions de dirhams. Seules exceptions : la RS Berkane et l’AS FAR, les deux seuls à avoir proposé un jeu digne de ce nom. Logiquement, ils terminent aux deux premières places. Pour le reste, il n’y avait absolument rien à voir.

Les clubs casablancais, longtemps les moteurs de la Botola, sont à la peine. Le Raja et le Wydad, autrefois synonymes de ferveur et de grands matchs, cherchent désespérément un second souffle. Pendant ce temps, on dit au revoir au Moghreb de Tétouan, relégué, et avec lui, un derby du Nord qui disparaît du calendrier. Le Chabab Mohammedia l’accompagne en D2, après avoir été lâché par Hicham Aït Menna, désormais président du WAC. Triste épilogue pour un club historique qui n’a jamais vraiment trouvé son équilibre.

Et pourtant, au milieu de ce désert footballistique, il y a une lumière : les sélections nationales. Des U17 aux A, les Lions brillent, s’illustrent, gagnent et nous rappellent que le talent existe bel et bien au Maroc. Le contraste est frappant : plus nos sélections progressent, plus notre championnat s’enfonce.

Alors oui, la trêve arrive. Et pour une fois, on l’attend presque avec impatience. Il y a quelques années, les fenêtres internationales nous agaçaient. Aujourd’hui, elles sont une bouffée d’air. La preuve que le Maroc du foot n’est pas mort, mais qu’il vit ailleurs. Dans les sélections, dans les rêves d’ailleurs, peut-être dans l’avenir. En attendant, on referme le chapitre de cette Botola sans émotion, et on espère que la suivante nous donnera enfin envie d’en parler autrement.

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