Etudie, tu auras ton bac avec mention, puis tu intègreras une école prestigieuse, puis tu auras un job… de rêve ? Même pas en rêve. Tu pensais qu’avec un salaire, un poste à responsabilités et un bureau vitré, tu étais à l’abri. Même pas en rêve. Les cadres marocains sont grillés à vif, cramés, éteints. Usés. Selon une étude de Dina Lahlou, coach exécutive holistique et spécialiste du sujet, 82% d’entre eux sont confrontés au burn-out. Ça fait combien ? Huit sur dix. Une excellente note, poursuivons ainsi gaiement !
Le plus fou ? 62% disent avoir déjà vécu un burn-out, pas un petit coup de mou passager, non, non, un vrai effondrement, version Fight Club, ce moment où vous vous dites « je veux tout plaquer pour m’occuper d’une ferme de chèvres au milieu de l’Atlas ». Et que font les entreprises ? … ben rien, pourquoi feraient-elles quelque chose ? Dans 71% des cas, aucune prévention, aucun soutien, aucun mail RH autre que « Me faire un retour ASAP ». Ah si la cravache était une option…
De nos jours, on demande aux employés d’être performants, réactifs, disponibles, flexibles. En gros, et pour la faire courte, joignables à 23h sur WhatsApp, capables de faire trois métiers en un, tout en gardant « une bonne énergie et le sourire ». 55% se disent dépassés par la charge de travail, car quand quelqu’un part il n’est pas forcément remplacé, 63% se plaignent de l’ambiance délétère, 50% n’ont aucune vie personnelle, mais tout va bien puisque nous sommes en famille.
À force de tirer sur la corde, même les plus solides se ratatinent. Ils bossent avec des palpitations, dorment mal, prennent du poids ou en perdent pour les plus chanceux, font semblant d’aller bien. Et comme on ne parle pas trop santé mentale dans les couloirs (trop risqué pour l’image pro), ils sombrent.
Le pire, c’est qu’on finit par trouver ça normal. Fatigue chronique, nervosité, culpabilité de ne pas « faire assez ». Tout ça est devenu un mode de vie.
A ce rythme-là, on n’aura plus d’employés, juste des restes !
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