Nadia Benzakour sur scène © DR
LeBrief : Pourquoi avoir choisi la forme de la comédie musicale pour raconter cette histoire ?
Nadia Benzakour : C’est une comédie en musique plus précisément, comme une musique de film qui accompagnerait des scènes. Je trouve que dans la vie de tous les jours, on est entouré de musiques diverses, à la radio, la tv, ce qu’on chante… même le bruit de la ville est une musique… Pourquoi la supprimer ? Bien sûr, je chante de temps à autre, mais c’est davantage pour apporter le côté ludique ou bien des moments forts en émotion.
LeBrief : Le spectacle commence par une situation banale : remettre un cadeau. Comment cette situation devient-elle un point de bascule identitaire ?
Nadia Benzakour : C’est souvent lorsque l’on rencontre des inconnus qu’on se pose la question de savoir comment se définir. Une remarque anodine, et tout part en boucle. C’est idéal pour finalement se poser la question de qui on est. Finalement, on sait que c’est ce qui nous attend, on sera toujours mis dans des cases, c’est la nature humaine qui veut ça… alors on résiste, et on se fait plaisir pour rappeler qu’il faudrait toute une vie pour le savoir.
LeBrief : La pièce est très sensorielle, entre sons de la ville, jazz, chaâbi et boléro. Pourquoi cette diversité musicale ?
Nadia Benzakour : Une immersion sensorielle est voulue. Je souhaitais une invitation au voyage, Paris, New York, Casa, Tanger… de la musique qui va du blues, au jazz en passant par le chaâbi. En réalité, c’est notre quotidien. Nous sommes aujourd’hui constamment connectés à d’autres contrées. On sait ce qui s’écoute dans d’autres sphères du globe. On est constamment au contact d’autres cultures, c’est ce qui fait notre richesse en général : la diversité culturelle.
Benzakour explore l’identité marocaine en altitude et en musique
LeBrief : Vous êtes à la fois autrice, actrice et co-metteuse en scène de ce spectacle. Comment avez-vous jonglé entre tous ces rôles ?
Nadia Benzakour : Le texte de la pièce, et par conséquent, le jeu sur scène, me sont très personnels, donc cela était naturel pour moi de le faire. L’histoire reflète une réflexion intime et des expériences partagées par ceux qui ont vécu ici et ailleurs, pour un long temps ou pour une courte période. On vit parfois le miroir déformant sans le vouloir. Tout le monde l’a déjà vécu une fois, d’une région à une autre, d’une profession à une autre…
En ce qui concerne la mise en scène, Amin Boudrika est le co-metteur en scène et scénographe. Son œil extérieur et sa finesse d’esprit ont été précieux pour ce travail de co-mise en scène, un exercice riche et sensible. Amin, que je connais depuis longtemps, a son propre univers et il suffit de voir ses pièces, notamment primées, pour comprendre sa poésie.
La musique, si elle correspond à une programmation que j’avais anticipée, a été dessinée avec la collaboration de musiciens vénézuéliens, Leonardo Liendo et Giovanny Berroteran, surtout pour la partie latino/merengue/boléro. La musique d’Arrivée par Avion s’enrichit de la touche du bassiste Youssef Korchi, qui travaille à l’international… C’est une joie de travailler avec tous ces talents.
LeBrief : Vous portez aussi ce projet avec votre association Fulgurances. Quelle est votre vision de la création artistique à travers cette structure ?
Nadia Benzakour : Arrivée par Avion est notre premier projet pour Fulgurances. Nous sommes ravis de savoir que cela a été un succès auprès du public. Notre idée de la création artistique est qu’elle doit partager des valeurs universelles. Au vu des thématiques abordées, Arrivée par Avion voyagera à l’étranger. Avec Soufiane El Khalidy (cofondateur de Fulgurances), nous avons d’autres projets, animés par les mêmes aspirations universalistes.
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