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Dans des périodes où les finances publiques ont été mises à rude épreuve, l’État a fait appel aux Marocains pour se financer directement. Ils sont déjà les premiers bailleurs de fonds du Trésor, mais indirectement par le biais des compagnies d’assurances (assurance-vie), les caisses de retraite, les OPCVM.
Capter le cash en circulation
Le ministère des Finances planche actuellement sur une levée de fonds auprès du grand public. Cette opération ne remplacera pas les adjudications auprès des investisseurs qualifiés. L’idée derrière est de capter une partie du cash en circulation ou dormant. Il y a déjà plusieurs initiatives dans ce sens, dont l’amnistie sur le cash. Pour les épargnants, c’est une nouvelle alternative de placement.
Un placement sûr, mais peu rémunéré
Dans plusieurs pays, les particuliers ont la possibilité de souscrire directement aux titres d’État. Ils sont considérés sans risque puisque la probabilité qu’un État fasse faillite est très faible. Cependant, la présence des particuliers sur ce marché reste très limitée. Ils préfèrent passer par des «véhicules» comme les OPCVM. En outre, les rendements des bons du Trésor sont très faibles. Ici, le ministère des Finances prévoit des incitations fiscales pour rendre le produit attractif.
Mais, cela pourrait ne pas être suffisant pour séduire les épargnants. L’assurance-vie enregistre une belle croissance ces dernières années. Toutefois, la majeure partie des avoirs des ménages dort sur les comptes courants, où se trouve dans les comptes sur carnet. Le point commun à ces deux produits est leur liquidité. Ce n’est pas à proprement dit de l’épargne. Mais, la liquidité est un critère décisif dans les arbitrages des ménages. En dehors du rendement, le produit doit idéalement offrir une certaine disponibilité, comme sur le marché secondaire des bons du Trésor, pour appâter certains investisseurs. Par ailleurs, si l’idée est d’attirer le cash en circulation dans le circuit formel, l’on pourrait aussi assister à un déplacement de l’épargne, des contrats d’assurance-vie ou encore des dépôts à terme, très peu rémunérateurs, vers les bons du Trésor grand public.
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