Interdiction de déplacement entre villes : la presse critique la gestion du gouvernement
Le journal L’Économiste souligne dans son éditorial du mardi 28 juillet 2020 que les ministères de l’Intérieur, de la Santé et des Transports méritent de se faire tirer les oreilles pour avoir réussi à créer le plus grand bazar que le Maroc ait jamais connu.
«Encombrement, blocage, danger, urgence, accidents… information réduite au minimum juste pour faire peur… tous les symboles, toutes les images, toutes les hantises ont été réunis en quelques heures pour former un grand désordre réel et psychologique», juge le quotidien dans son édition du jour.
La même source ajoute que le bouquet est le message envoyé à tous et à toutes par le service public. «Vous devez en plus payer pour ce désordre». Le journal fait référence aux stations de péage qui n’ont pas fait dans la « gratuité »afin de fluidifier la circulation et éviter les embouteillages.
De son côté, Challenge estime que malgré l’urgence de la situation (R0 supérieur à 1,2 dans certaines villes du royaume, dont Tanger, Sidi Kacem et Berrechid), la méthode avec laquelle a agi le gouvernement est « exécrable, imbécile ». «Sortir un communiqué à 19h pour une fermeture à minuit a créé la panique et la ruée vers les routes, il y a eu des accidents, des morts, des drames», souligne le média.Et d’ajouter que «le gouvernement ne fonctionne pas en équipe, plusieurs ministres affirment ne pas être au courant de ces mesures. Le peuple a l’impression d’être traité comme un mineur… On a l’impression que l’Exécutif est englué dans les sables mouvants et que chaque fois qu’il essaie de s’en sortir, il s’enfonce davantage».
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix s’élèvent pour fustiger la décision du gouvernement. Certains aurait préconisé d’annuler en amontla célébration de l’Aïd Al-Adha cette année. Seulement, l’Aïd, c’est chaque année plus de 13 milliards de dirhams qui s’échangent entre les villes et le monde rural, faisant vivre des milliers de familles. Il reste fort à parier que cette année, l’impact de la pandémie et les mesures de restrictions auront une incidence importante sur les montants dépensés lors de la fête du sacrifice.
Répondant hier lundi à une question sur le court délai qui a précédé l’annonce d’interdiction de déplacements, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a répondu : «Le virus non plus ne nous donne pas de délais. Je pense que les Marocains en sont conscients, car la situation ne tolère pas de relâchement. Ils doivent aujourd’hui s’engager et adhérer». D’après Telquel, le ministre a assuré que la restriction des déplacements durera au moins deux semaines, car la situation épidémiologique a évolué d’une manière «inquiétante et imprévisible».
Les hôtels referment leurs portes
C’est l’hécatombe ! La gifle de trop, comme le précise L’Économiste ce mardi. Selon le quotidien, la saison touristique est bel et bien morte après cette annonce des ministères de l’Intérieur et de la Santé d’interdire les déplacements. Un cadre d’hôtel confie que «dès l’annonce, les clients ont sorti leurs enfants de la piscine, ramassé leurs bagages dans la précipitation et fait le check-out, comme si nous étions en guerre». Un nombre important d’hôtels a été vidé en un laps de temps record. D’après Médias24, 80% des hôtels se sont vidés après l’annonce des restrictions des déplacements. Par ailleurs, plusieurs hôtels ont décidé de fermer leurs établissements et n’ouvrir leurs portes qu’après l’ouverture des frontières.
Lahcen Zelmat, président des hôteliers du Maroc, a déclaré qu’«en prenant cette décision irréfléchie sans tenir compte de ses conséquences, le gouvernement nous donne vraiment l’impression d’être déboussolé, car il avait d’autres solutions possibles au lieu d’en arriver là». Cette nouvelle a sonné la fin de la saison estivale pour plusieurs établissements touristiques, déjà complètement paralysés par l’effet de la pandémie du coronavirus sur leur activité. Les professionnels du secteur vont devoir faire l’impasse sur cette année 2020, une année noire à tous les niveaux !
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