PJD : Abdelilah Benkirane dans la peau du sauveur
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Abdelilah Benkirane sort de sa retraite pour reprendre les rênes de son parti. L’ancien chef du gouvernement a été élu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) lors d’un congrès extraordinaire tenu samedi dernier à Skhirat. Benkirane a reçu 1.112 voix pour, ce qui représente 89% des voix. L’actuel secrétaire général du parti était en concurrence avec Abdelaziz El Omari et Abdellah Bouanou.
«Nous sommes aujourd’hui dans une époque qui demande des sacrifices, pour reconstruire le parti et pour ressusciter l’esprit. Le parti devrait rechercher une nouvelle approche, pour être un élément positif et bénéfique pour notre État et notre société», a déclaré Abdelilah Benkirane lors de sa prise de parole après son élection.
Du haut de ses 69 ans, il tentera donc de nouveau de guider le parti vers le devant de la scène politique nationale. «J’ai assumé cette responsabilité parce que j’ai senti que mon parti est dans une situation difficile et qu’il a besoin de moi. Je ne peux pas le laisser tomber dans ces moments-là»,affirme Benkirane devant les acclamations de l’audience présente.
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Sur son compte Facebook, il a partagé ce mardi 2 novembre le message de félicitations que lui a adressé le roi Mohammed VI à l’occasion de son élection en tant que secrétaire général du PJD. Dans ce message, le Souverain exprime ses félicitations à Benkirane «pour la confiance placée en lui par le Congrès national extraordinaire du parti et qui illustre l’estime dont il jouit auprès des militantes et militants de cette formation politique, compte tenu de son parcours partisan distingué et de ses qualités humaines et compétences politiques reconnues, ainsi que de son esprit de responsabilité habituel et son attachement aux sacralités de la Nation».
Dans son message, le Roi «implore Dieu d’accorder réussite à Benkirane dans sa responsabilité de dirigeant, en vue de consolider la position du parti sur la scène partisane nationale, pour poursuivre sa contribution constructive, aux côtés des partis nationaux sérieux, à la nouvelle étape inaugurée par le Royaume, avec ce qu’elle comporte comme challenges de développement et défis extérieurs décisifs, tout en veillant à placer en permanence les intérêts suprêmes de la Patrie au-dessus de toute autre considération».
Vers une renaissance du PJD ?
Maintenant que Abdelilah Benkirane est à la tête du parti, va-t-il réussir à retrouver la confiance des Marocains après la débâcle historique des élections 2021 ? Une question que l’on a posée à Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.
«Le PJD peut aspirer à une nouvelle renaissance si le bilan du gouvernement actuel ne correspond pas aux attentes et engagements initiaux. Le vote sanction qui a engendré le fiasco électoral du PJD n’était pas lié à la démission de Benkirane, mais plutôt au bilan insatisfaisant du chef du gouvernement et de son équipe», souligne Berjaoui.
Notre intervenant déclare également qu’aucun parti ne peut échapper au vote sanction et de l’autre côté, tous les partis peuvent aspirer à une renaissance. «Prenez le cas de l’USFP à titre d’exemple, les résultats de ce parti sont remarquables par rapport aux anciennes législatives. Cela veut dire que dans la politique, tout peut arriver», note-t-il.
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Ce dernier souligne également que l’aspect charismatique d’un personnage politique joue un rôle important dans l’apaisement de la masse populaire. Et de préciser : «Benkirane est capable de proférer des discours tribunitiens qui font rêver. Des discours qui, en temps de crise, qu’elle soit sanitaire ou économique, sont nécessaires pourl’apaisement des masses notamment dans ce contexte de tensions inflationnistes».
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