Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti Justice et Développement. © DR
À quelques jours du congrès extraordinaire du Parti de la justice et du développement (PJD), prévu le samedi 30 octobre, Abdelilah Benkirane, ex-chef du gouvernement, intensifie la pression sur les membres de son parti. Il a déclaré qu’il était contre la décision du Conseil national, présidé par Driss Azami Idrissi, proposant le report de la tenue du congrès ordinaire prévu en décembre prochain, pour une année supplémentaire.Il a assuré qu’il ne reprendra pas les rênes du parti de la lampe pour une période transitoire si ledit congrès est reporté.
Dans un live Facebook, Benkirane a révélé qu’après le fiasco des élections du 8 septembre dernier, il avait exigé la démission de Saâd Dine El Otmani de la tête du PJD. Cependant, a-t-il déploré, «les frères ont présenté une démission collective du secrétariat général. Une décision que je désapprouve, mais que je n’ai pas voulu rendre public mon refus (…) J’ai opté pour le silence pour suivre ce qui se passe». Selon lui, seul El Otmani est responsable des mauvais résultats du PJD lors du scrutin de septembre, notant qu’«il aurait dû présenter sa démission comme avait fait Lionel Jospin (l’ancien premier ministre français) la nuit même de l’annonce des résultats du premier tour des présidentielles de 2002».
Pour Benkirane, les « excuses » financières avancées par El Otmani et son entourage pour justifier le report du congrès ordinaire ne tiennent pas debout. Selon ces derniers, un conclave extraordinaire pourrait assurer au parti un bénéfice de sept millions de DH (MDH) de subventions de l’État au lieu de 500.000 DH.
Cette nouvelle sortie de Abdelilah Benkirane confirme une nouvelle fois les frictions internes du parti de la lampe, qui semble désormais divisé en deux clans.
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