L’Espagne tente de se rattraper et tend la mainau Maroc. Ce lundi 12 juillet, Arancha Gonzalez Laya, principale responsable de la crise diplomatique maroco-espagnole, a officiellement été remplacée par José Manuel Albares à la tête du département espagnol des Affaires étrangères. Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs, l’ex-ministre a remercié le Premier ministre, Pedro Sanchez, ainsi que son équipe pour leur confiance durant l’année et demie passée. Elle a aussi souligné qu’elle regrette que son départ intervienne avant qu’elle ne puisse contribuer au rétablissement des bonnes relations avec le Maroc. Gonzalez Laya a ainsi profité de cette occasion pour reconnaître sa mauvaise gestion de l’épisode Brahim Ghali ainsi que la maladresse des décisions qu’elle a par la suite prises. «Toutes les erreurs sont miennes», a-t-elle confirmé. Elle est cependant revenue sur ses réalisations en tant que ministre des Affaires étrangères,notamment dans le cadre ducontexte difficile de la Covid-19. Elle a évoqué dans ce sensla réussite du chantier de«contrôle de l’immigration».
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Le nouveau gouvernement espagnol déterminé à résoudre le conflit Rabat-Madrid
Sacrifiée sur l’autel des relations diplomatiques avec Rabat après l’accueil en Espagne de Brahim Ghali, l’ex-ministre a ainsi été remplacée par José Manuel Albares, ancien ambassadeur d’Espagne à Paris et très proche camaradede Sanchez depuis sesdébuts au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et au gouvernement. Désormais, le défi que ce dernier doit relever n’est pas des moindres, car il doit en premier trouver le moyen de rouvrir le dialogue avec le Maroc afin de reconstruire la confiance que sa prédécesseure a brisée. L’homme de confiance du Premier ministre, qui a été le sherpa de Sanchez sur de nombreux dossiers internationaux, a assuré s’être fixé comme objectifle renforcement «des relations avec le Maroc, ce grand ami et voisin du Sud».
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De son côté, Isabel Rodriguez, nouvelle porte-parole du gouvernement ibérique, a déclaré ce mardi 13 juillet lors de son premier point de presse tenu juste après la réunion du Conseil des ministres que «le Maroc est un pays ami, nous sommes partenaires, nous sommes la frontière européenne avec le Maroc et nous jouons un rôle très important». Faisant écho à Albares, la responsable a avancé qu’il est «nécessaire» de rétablirdes «relations diplomatiques stables entre les deux pays». Notant que le partenariat Maroc-Espagne concerne plusieurs domaines, allant des luttes contre la migration irrégulière et contre le terrorisme aux accords d’accèsà l’espace maritime marocain, entre autres.
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Enfin, malgré les déclarations élogieuses et prometteusesd’Albares et de Rodriguez, l’Espagne n’a toujours pas précisé sa position quant à la question épineuse du Sahara marocain. Il faut bien souligner qu’il s’agit bien là du véritable problème opposant les deux pays et qui s’est aggravé après la collusion des exécutifs espagnol et algérien pour infiltrer en secret et en toute illégalitéen Espagnele chef des séparatistes du Polisario. Reste désormais à voir comment le nouveau chef de la diplomatie espagnole, connu pour être un grand connaisseur du Royaume, va-t-il gérer cette situation et s’il est capable de relancer le dialogue entre les deux pays ? En attendant, la position duMaroc ne risque pas de choir. Le pays tient à son intégrité territoriale et à la marocanité de son Sahara, et il est prêt à tout pour les défendre.
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