RH ça veut dire Rendre Heureux, eugénisme managérial ou concept en vogue
Tribune
Safae AlamiDoctorante chercheure à l’école nationale de commerce et de gestion, experte en risk management RH
On ne compte plus les entreprises qui mettent en œuvre aujourd’hui des mesures correctives pour soutenir la promotion du bien-être au travail. Naturellement, la chose que nous avons tous en commun, et qui ne change jamais, c’est l’humain. Au terme d’une crise sanitaire qui a chamboulé le monde du travail, les RH auront un rôle essentiel à jouer. Les enjeux RH sont désormais de s’imposer comme de véritables ambassadeurs d’une dynamique positive qui s’installe durablement et garants de la proximité dans les relations humaines. Il s’agit d’envisager une exploitation de tout le potentiel de l’intelligence collective au sein de l’entreprise à travers des échanges authentiques, des gestes et des paroles de reconnaissance, la création d’un climat de confiance ainsi qu’une vision partagée qui donne un cap porteur de sens à chacun. C’est en effet cette perte de sens au travail qui érode toute l’énergie de la personne et fragilise sa santé mentale.
«management par le care», paradigme fondé sur une exigence éthique et qui invite à concrétiser les stratégies à haute responsabilité humaineCette prise en compte de la S-QVT en tant que préoccupation managériale devrait amener toute entreprise à cultiver une vertu qui se perd et qui pourtant ne coûte rien, tout en produisant beaucoup d’effets sur l’ambiance du travail : la capacité compassionnelle. Celle-ci s’inscrit dans une approche de «management par le care», paradigme fondé sur une exigence éthique et qui invite à concrétiser les stratégies à haute responsabilité humaine en portant attention à la personne dans sa singularité. Ce plébiscite auprès des entreprises, dans un contexte où le mérite du potentiel humain n’est pourtant plus à démontrer, soulève certaines limites qu’il semble bon d’invoquer.
Qu’en est-il de cette fameuse dimension humaine qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, soulève parfois la controverse en raison de tout vouloir faire graviter autour de l’humain, empreinte d’un développement personnel forcené qui s’exerce dans le monde de l’entreprise.
tout le monde prétend promouvoir et véhiculer un référentiel de compétences -soft, power ou mad skills- dans les entreprises, mais beaucoup échouentBusiness lucratif, discipline contestée ou discours saupoudré d’une certaine dose d’humanisme, le bien-être en entreprise fait de plus en plus référence à des séances de yoga ou à une salle de babyfoot qu’à une véritable thématique qui relève du management des Hommes. Ces dernières années, plusieurs entreprises prônent le «bonheur au travail», entretiennent une bonne communication de façade institutionnelle, alors que la réalité est tout autre en interne.
C’est aussi la preuve que ces puérilités, pratiquement sur toutes les lèvres, relèvent davantage d’un effet de mode et de circonstance. En effet, tout le monde prétend promouvoir et véhiculer un référentiel de compétences -soft, power ou mad skills- dans les entreprises, mais beaucoup échouent. Il ne s’agit pas de rendre les gens heureux, mais de les faire travailler dans des conditions particulièrement sereines. Il est donc vain de se référer à des prestations de services «soft skills» pour les ériger en totem lorsqu’on adopte une stratégie organisationnelle maltraitante.
Et pourtant, ces compétences, à la fois innées et acquises, peuvent changer la donne. Traiter de l’humain en contexte réel suppose une démarche de gestion rigoureuse et éclairée. Ceci implique logiquement un environnement de travail capacitant qui nourrit des collaborateurs enthousiastes, passionnés et qui savent se tirer vers le haut. Cette forte demande des soft skills met en avant la nécessité pour les entreprises de se donner du temps et des moyens pour recruter des caractères, développer des compétences et faire jaillir des talents.
l’émergence de nouveaux défis pressants auxquels nous sommes tous confrontés requiert plus qu’hier des soft skills commeCette question, aussi complexe qu’essentielle, a fait couler beaucoup d’encre. Et en réponse à cela, le style de management le plus efficient doit donner à chacun des outils pour mieux se connaitre et améliorer sa relation à l’autre dans le cadre de l’action en situation. Ceci s’explique en grande partie par le large spectre de compétences qui en découle et qui s’incarne le plus souvent par la capacité à la réflexivité pour progresser, l’autonomie appropriée pour des organigrammes plus aplatis, mais aussi les capacités cognitives, notamment la créativité et l’ouverture d’esprit. De surcroit, l’émergence de nouveaux défis pressants auxquels nous sommes tous confrontés requiert plus qu’hier des soft skills comme la capacité à gérer son stress, rempart solide contre le burn-out qui explose surtout dans les populations jeunes qui veulent aller au rythme des accélérations et qui, à peine leur carrière entamée, sont déjà broyées.
Dans un monde plein de parallélismes, les tensions paradoxales sont présentes. Et pourtant, dans un contexte où tout à tendance à se dématérialiser, le management d’aujourd’hui et de demain est celui qui va s’intéresser à l’humain pour remédier à un certain nombre de phénomènes dont la fragilisation du lien social au sein des entreprises. Admettons-le, l’ère du Big Data a cet avantage de mettre en lumière les compétences humaines et comportementales qui prennent tout leur sens et tout leur poids. Car si la crainte liée aux processus permanents de l’obsolescence des hard skills se fait ressentir, à l’inverse, les soft skills, loin d’être obsolètes, se développent et se bonifient avec le temps.
rien ne se fait sans les Hommes, cet être mystérieux qui n’a rien d’une ressource humaineIl est donc naturel que les entreprises soient de plus en plus tenues pour responsables du bien-être de leurs collaborateurs. La S-QVT n’est donc pas un concept en vogue et ne doit en aucun cas être perçue comme une approche marketing séduisante. Au bout du compte, ce qui est vraiment important, c’est de mettre en place de vraies stratégies RH dignes d’un Business Partner de l’entreprise. Et comme l’a si bien formulé Charles-Henri Besseyre des Horts, «le DRH est à la fois le jardinier de la culture d’entreprise, le leader de la transformation, l’architecte du développement des talents et des réseaux, c’est un innovateur social et sociétal». La gestion humaine des Hommes se révèle être un point d’appui et un atout de taille qui peut faire toute la différence. Comme le pense d’ailleurs François Michelin, «rien ne se fait sans les Hommes, cet être mystérieux qui n’a rien d’une ressource humaine. C’est un être vivant, en croissance, en relations et qui demande simplement qu’on le considère comme tel».
Aux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »
Cependant, cette pratique pose une question délicate : où s’arrête l’inspiration et où commence l’appropriation illégitime d’une histoire personnelle ? L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent. Lauréat du prix Goncourt 2024, Daoud se voit reproché d’avoir utilisé, sans consentement, le récit d’une survivante de la guerre civile algérienne, ancienne patiente de son épouse psychiatre. Si l’écrivain réfute ces accusations en invoquant la fiction comme territoire libre, cette controverse…
Par, Intissar Haddiya , Médecin et auteure marocaineAsynchroni-Cités : quand les rythmes urbains se désaccordent
Dans ces environnements urbains, les rythmes de vie, les infrastructures et les dynamiques sociales ne sont plus en phase, créant une fragmentation de l’expérience urbaine. L’urbanisation rapide, souvent motivée par des impératifs économiques plutôt que par une vision cohérente de la ville, conduit à un désaccord entre les différents éléments qui composent la cité. Les transports fonctionnent à une cadence différente de celle des besoins résidentiels, les espaces de travail ne s’intègrent pas harmonieusement aux zones de loisirs, et les…
Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaireLe Maroc exige de l’ONU une action décisive pour contrer les manœuvres déstabilisatrices dans la région
Ce régime, dont les pratiques empiètent systématiquement sur la souveraineté des nations voisines, s’appuie en interne sur une propagande mensongère visant à alimenter la haine, à détourner ses citoyens de leurs véritables aspirations, et à les priver de leur droit légitime au développement, à la justice sociale, et à la prospérité. Son objectif est évident : manipuler l’opinion publique pour la maintenir captive de projets idéologiques en décalage complet avec les besoins et les droits réels de ses citoyens. Après…
Par, Faiçal Marjani , Acteur associatifQu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ?
Les couleurs fournissent un repère visuel, elles aident les passagers à identifier facilement les taxis de la ville, mais elles ne sont pas le gage de l’expérience réussie en taxi. Dans plusieurs situations, les passagers ne sont pas comblés. Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ? Dans le but de répondre à cette question, nous avons mené une petite investigation qui a consisté à questionner quelques clients de taxi, ils étaient tous des usagers réguliers dudit…
Par, Ghizlane ERRABI. Phd , Professeur Chercheur - ISGA MarrakechCe que pourrait être le stade Mohammed V
Le stade se distingue par son enveloppe architecturale ornée de motifs complexes, rappelant l’artisanat traditionnel, et par l’intégration innovante du végétal artificialisé. Ce dernier permet de créer un environnement qui évoque la nature en utilisant des matériaux modernes, symbolisant une harmonie entre urbanisme, culture et durabilité. Parti architectural et intégration du végétal artificialisé 1. Façade organique et motifs végétaux stylisés L’enveloppe extérieure du stade est conçue pour rappeler des formes organiques, telles que des feuilles et des pétales géants qui…
Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaireL’enseignant qui faisait d’un tableau noir une œuvre d’art
Le cours commençait par un trait de craie blanche, et se terminait, dans une allure aussi rapide que précise, en une planche anatomique haute en couleurs. On dirait que la vie s’imprègne dans ce tableau usé par tant d’années d’usage. Les plus doués en dessin arrivaient à suivre le rythme frénétique du cours. Et le soir venu, ils retouchaient leurs dessins, les peaufinaient, si bien que les cahiers d’anatomie deviennent des œuvres d’art. C’était une manière très originale d’apprentissage, simple…
Par, Dr Mustapha Merouane , Médecin-chirurgien et journalisteAnalyse des réformes du statut général de la fonction publique au Maroc
I. Extension du champ d’application du statut général aux intérêts décentralisés L’une des modifications les plus importantes apportées au statut est l’ajout des fonctionnaires travaillant dans les services déconcentrés des administrations publiques aux catégories de personnel concernées par ce statut. Cette modification (article 4) répond aux nouvelles orientations de l’administration publique, qui visent à renforcer la politique de décentralisation et à étendre les compétences des services déconcentrés. Après l’amendement, l’article 4 stipule que le statut général s’applique à «l’ensemble des…
Par, Yassine Kahli , Conseiller juridique et chercheur en sciences juridiquesLa coopération au service de l’éducation
« Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux » ARISTOTE Conscients que l’éducation joue un grand rôle dans le développement de notre pays, l’Association « AGHBALOU » (1) Ait Ouabidallah, Ait Oum Lbakht, grâce à un programme d’aide aux projets à caractère social initié au Maroc par la République Tchèque, a contribué à la réhabilitation de l’école rurale du Douar Ait Ouabidallah. Cette réhabilitation rentre également dans le cadre du protocole de partenariat signé entre…
Par, Mustapha Merouane , Président de l'Association Aghbalou Ait OuabidallahAsynchroni-Cités : quand les rythmes urbains se désaccordent
Dans ces environnements urbains, les rythmes de vie, les infrastructures et les dynamiques sociales ne sont plus en phase, créant une fragmentation de l’expérience urbaine. L’urbanisation rapide, souvent motivée par des impératifs économiques plutôt que par une vision cohérente de la ville, conduit à un désaccord entre les différents éléments qui composent la cité. Les transports fonctionnent à une cadence différente de celle des besoins résidentiels, les espaces de travail ne s’intègrent pas harmonieusement aux zones de loisirs, et les…
Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaireAux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »
Cependant, cette pratique pose une question délicate : où s’arrête l’inspiration et où commence l’appropriation illégitime d’une histoire personnelle ? L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent. Lauréat du prix Goncourt 2024, Daoud se voit reproché d’avoir utilisé, sans consentement, le récit d’une survivante de la guerre civile algérienne, ancienne patiente de son épouse psychiatre. Si l’écrivain réfute ces accusations en invoquant la fiction comme territoire libre, cette controverse…
Par, Intissar Haddiya , Médecin et auteure marocaineLe Maroc exige de l’ONU une action décisive pour contrer les manœuvres déstabilisatrices dans la région
Ce régime, dont les pratiques empiètent systématiquement sur la souveraineté des nations voisines, s’appuie en interne sur une propagande mensongère visant à alimenter la haine, à détourner ses citoyens de leurs véritables aspirations, et à les priver de leur droit légitime au développement, à la justice sociale, et à la prospérité. Son objectif est évident : manipuler l’opinion publique pour la maintenir captive de projets idéologiques en décalage complet avec les besoins et les droits réels de ses citoyens. Après…
Par, Faiçal Marjani , Acteur associatifQu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ?
Les couleurs fournissent un repère visuel, elles aident les passagers à identifier facilement les taxis de la ville, mais elles ne sont pas le gage de l’expérience réussie en taxi. Dans plusieurs situations, les passagers ne sont pas comblés. Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ? Dans le but de répondre à cette question, nous avons mené une petite investigation qui a consisté à questionner quelques clients de taxi, ils étaient tous des usagers réguliers dudit…
Par, Ghizlane ERRABI. Phd , Professeur Chercheur - ISGA MarrakechAnalyse des réformes du statut général de la fonction publique au Maroc
I. Extension du champ d’application du statut général aux intérêts décentralisés L’une des modifications les plus importantes apportées au statut est l’ajout des fonctionnaires travaillant dans les services déconcentrés des administrations publiques aux catégories de personnel concernées par ce statut. Cette modification (article 4) répond aux nouvelles orientations de l’administration publique, qui visent à renforcer la politique de décentralisation et à étendre les compétences des services déconcentrés. Après l’amendement, l’article 4 stipule que le statut général s’applique à «l’ensemble des…
Par, Yassine Kahli , Conseiller juridique et chercheur en sciences juridiquesCe que pourrait être le stade Mohammed V
Le stade se distingue par son enveloppe architecturale ornée de motifs complexes, rappelant l’artisanat traditionnel, et par l’intégration innovante du végétal artificialisé. Ce dernier permet de créer un environnement qui évoque la nature en utilisant des matériaux modernes, symbolisant une harmonie entre urbanisme, culture et durabilité. Parti architectural et intégration du végétal artificialisé 1. Façade organique et motifs végétaux stylisés L’enveloppe extérieure du stade est conçue pour rappeler des formes organiques, telles que des feuilles et des pétales géants qui…
Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaireL’enseignant qui faisait d’un tableau noir une œuvre d’art
Le cours commençait par un trait de craie blanche, et se terminait, dans une allure aussi rapide que précise, en une planche anatomique haute en couleurs. On dirait que la vie s’imprègne dans ce tableau usé par tant d’années d’usage. Les plus doués en dessin arrivaient à suivre le rythme frénétique du cours. Et le soir venu, ils retouchaient leurs dessins, les peaufinaient, si bien que les cahiers d’anatomie deviennent des œuvres d’art. C’était une manière très originale d’apprentissage, simple…
Par, Dr Mustapha Merouane , Médecin-chirurgien et journalisteLa coopération au service de l’éducation
« Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux » ARISTOTE Conscients que l’éducation joue un grand rôle dans le développement de notre pays, l’Association « AGHBALOU » (1) Ait Ouabidallah, Ait Oum Lbakht, grâce à un programme d’aide aux projets à caractère social initié au Maroc par la République Tchèque, a contribué à la réhabilitation de l’école rurale du Douar Ait Ouabidallah. Cette réhabilitation rentre également dans le cadre du protocole de partenariat signé entre…
Par, Mustapha Merouane , Président de l'Association Aghbalou Ait Ouabidallah