Sommet de la femme RNIste : «l’émancipation de la femme, véritable levier du développement»

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Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a organisé ce 4 mars à Marrakech, sous la présidence du chef de parti et du gouvernenent, Aziz Akhannouch, le deuxième Sommet de la femme RNIste.

Ce rendez-vous désormais annuel avec pour thème «La femme au cœur du défi du développement : acquis, défis, expériences partagées», a été l’occasion pour les quelques 1.600 personnes présentes de traiter du statut des femmes marocaines et africaines pour une égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Plus de 1.600 participants et participantes ont répondu présents au 2ème Sommet de la femme RNIste organisé samedi 04 mars 2023 à Marrakech. © Handout

Des centaines de participants, venus des quatre coins du monde, comme le Sénégal, les Iles Comores ou encore l’Allemagne, sont venus défendre, à travers leurs interventions, les droits de la femme.

Le Sommet a ainsi vu la présence de plusieurs sommités telles que la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall, ou encore Echata Mohamed Ali, sénatrice et membre du parti de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC).

20 ans au service de l’autonomisation des femmes marocaines

«La tenue de ce Sommet est l’occasion de chercher avant tout à faire face aux défis, et de mesurer les étapes franchies et les progrès qui restent à réaliser pour baliser le terrain permettant une plus grande justice sociale et l’égalité des genres», a avancé Aziz Akhannouch, chef du file du RNI.

Selon les organisateurs, le Sommet a également été l’occasion de dresser un bilan «des acquis et réalisations, identifier les défis qui persistent encore». Le développement économique et social de tout pays, ont-ils souligné, «est tributaire entre autres, de l’utilisation rationnelle de son capital humain, et la contribution de la femme, représentant la moitié de ce capital, est par conséquent crucial».

Ainsi, le président du parti de la colombe a rappelé les différents progrès réalisés par la Maroc en vue de l’émancipation de la femme. «Les vingt dernières années ont permis aux femmes marocaines d’obtenir des acquis révolutionnaires qui doivent être fièrement soulignés en grande partie grâce à la sagesse et à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI», a précisé Aziz Akhannouch.

Le chef du gouvernement et du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhannouch, ce samedi 04 mars préside le 2ème Sommet de la femme RNIste à Marrakech. © Brahim Taougar / Femmes du Maroc

Durant les deux dernières décennies, des réformes majeures, profondes et structurantes, ont en effet été engagées en matière d’égalité entre les sexes tant aux niveaux législatif, institutionnel, politique, économique et social. Le Code de la famille de 2004, la Constitution de 2011, la loi relative à la lutte contre les violences de 2018, la loi sur la parité de 2017, la scolarisation des filles, l’accès aux femmes aux postes de décisions ainsi qu’une série de programmes à l’image de l’INDH, sont autant de réalisations évoquées par le patron du RNI.

Pour sa part, Amina Benkhadra, présidente de la Fédération nationale des femmes RNIstes, a insisté sur l’évolution des droits de la femme au Maroc, surtout en matière de scolarisation et d’emploi.

Et pour appuyer ses affirmations, Aziz Akhannouch s’est félicité que son parti ait réussi à faire élire, le 8 septembre 2021, quelque 2.200 femmes conseillères municipales. «Le RNI compte aussi 18 présidentes de Conseil municipal, deux présidentes de région, quatre conseillères parlementaires et 17 députées», a-t-il affirmé, avant d’assurer que son gouvernement agira durant son mandat «pour un Maroc de progrès et de dignité».

Pour une réforme du Code de la famille

Le chef du gouvernement s’est ainsi saisi de cette rencontre pour plaider qu’«après deux décennies, le Code de la famille nécessite une révision». Pour lui, le Code de la famille doit suivre l’évolution de la société en termes des droits de l’Homme, comme le mariage des mineurs, la tutelle en cas de divorce, …

Cette rencontre a été, de plus, l’occasion de «proposer des plans d’action qui permettront de surmonter les obstacles qui se dressent devant la femme et qui l’empêchent d’avoir son autonomie, l’égalité et la parité totales et complètes».

En ce sens, le chef du gouvernement a ainsi appelé les participantes au Sommet à lui remettre des propositions. «Je vous appelle à travers ce sommet à élaborer des amendements pour la réforme de ce Code et à inclure vos propositions sous la forme d’un Livre blanc que vous devrez remettre d’ici le mois de juin au bureau politique du RNI pour sa validation», a déclaré Aziz Akhannouch sous les applaudissements.

Amina Benkhadra, présidente de la Fédération nationale des femmes RNIstes, ce samedi 04 mars au 2ème Sommet de la femme RNIste à Marrakech. © Brahim Taougar / Femmes du Maroc

Soutenant, à l’instar d’Akhannouch, la réforme du Code de la famille, Amina Benkhadra a regretté que les femmes rencontrent encore des entraves lorsqu’il est question de parité et d’emploi. «Les femmes ne sont présentes dans le monde du travail qu’à environ 25% alors qu’elles sont 50% au niveau mondial et elles ne sont que 15% à occuper de hauts postes de responsabilité», a-t-elle dit.

«Le développement du Maroc voulu par SM le Roi Mohammed VI, est tributaire du statut des femmes dans la société?et leur participation aux différents domaines de développement», a conclu le chef du gouvernement.

Une conférence plénière et sept ateliers thématiques ont été organisés afin de proposer des séries de mesures et actions concrètes à même de dépasser les obstacles qui se dressent devant la femme marocaine en vue d’atteindre une autonomisation, une égalité et une parité totales et complètes.