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Jeudi dernier, le ministre espagnol de l’Intérieur a annoncé que les frontières terrestres des présides occupés de Sebta et Melilia seront ouvertes à partir du 17 mai 2022. «Il y a un accord entre (…) les gouvernements de l’Espagne et du Maroc pour que les frontières terrestres de Sebta et Melilia (…) ouvrent le 17 mai à minuit. C’est-à-dire dans la nuit de lundi à mardi», a déclaré Fernando Grande-Marlaska à Madrid.
Après deux ans d’agonie du secteur touristique, le Maroc se prépare pour relancer progressivement son activité. En revanche, les conditions d’accès au territoire national posent toujours un problème pour les touristes et les opérateurs. Concernant les personnes ayant l’intention d’entrer à Sebta et Melilia, elles doivent également répondre à des exigences sanitaires (pass vaccinal anti-Covid et test PCR), précise le ministre espagnol de l’Intérieur.
Joint par la rédaction LeBrief.ma, Abdennour El Hasnaoui, acteur économique et député de l’USFP de la circonscription Mdiq-Fnideq, nous donne plus de détails sur ce sujet. Selon lui, «l’ouverture des frontières entre le Maroc et les deux villes de Sebta et Melilia est une bonne nouvelle, mais elle n’a pas vraiment un impact économique sur le pays».
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Accéder à Sebta et Melilia : une mission compliquée
Concernant les conditions d’accès à Sebta et Melilia, le Maroc et l’Espagne ont mis en place certaines restrictions. Lors d’une conférence de presse organisée après une conversation avec le gouverneur de Nador, la déléguée du gouvernement de Melilia, Sabrina Moh, est revenue sur ces mesures. C’est ce qu’a rapporté le média El Faro de Melilia. À partir d’hier soir à minuit, les personnes qui veulent franchir la frontière de ces deux villes occupées doivent présenter un pass vaccinal. Ou bien, elles doivent disposer d’un test de dépistage négatif effectué au maximum 72 heures avant leur entrée.
La déléguée a rappelé qu’un certificat de vaccination sera demandé pour les plus de 12 ans. Il doit être valide 14 jours après l’administration de la dernière dose. Elle a précisé aussi qu’une dose de rappel après la 2e dose est obligatoire, si cette dernière a été administrée il y a plus de neuf mois.
Du côté marocain, la carte verte, document indispensable pour se déplacer au Maroc avec un véhicule immatriculé en Europe, sera exigée. Par contre, Abdennour El Hasnaoui nous précise que «cette carte se renouvelle tous les six mois, il n’y a pas de problème là-dessus. Elle a été renouvelée à plusieurs reprises pendant cette période, même si les frontières ont été fermées. J’ai, moi-même, une voiture avec une immatriculation de Sebta et j’ai renouvelé ma carte plusieurs fois».
Pour les personnes autorisées à passer par les deux points de passage d’El Tarajal à Sebta et de Beni Ensar à Melilia, l’intervenant précise que «pour l’instant, les personnes autorisées à passer sont uniquement les résidents. Il s’agit des personnes qui ont une nationalité espagnole ou étrangère et celles ayant un visa Schengen. C’est encore en négociation pour voir quelle autre catégorie sera autorisée pour y accéder. On va découvrir cela après».
Lire aussi : Maroc-Espagne : ouverture des frontières de Sebta et Melilla le 17 mai
La contrebande à Sebta et Melilia ne passera pas
La réouverture des points de passage de Sebta et Melilia représentait une lueur d’espoir pour les personnes qui travaillent dans la petite contrebande. Plusieurs familles considèrent cette activité comme leur seule source de revenus. Néanmoins, le gouvernement marocain ne s’est pas encore officiellement prononcé sur cette question. En février, la nouvelle Zone d’activités économiques de Fnideq (ZAEF), en travaux depuis juin 2020, a finalement été inaugurée. Elle a été ouverte après plusieurs manifestations et rassemblements organisés par les habitants de Fnideq, pour dénoncer cette fermeture en 2020 et 2021, en violation de l’état d’urgence sanitaire.
Abdennour El Hasnaoui nous explique que «les employés qui travaillaient légalement à Sebta et Melilia vont reprendre leur activité à la fin de ce mois de mai. Pour les autres, le gouvernement avait mis en place certaines solutions pour qu’ils aient une autre source de revenus que le commerce de la contrebande. Mais cela n’a pas été suffisant». Et d’ajouter que «le passage de « Bab Sebta » est une porte d’humiliation pour ces catégories qui travaillent illégalement dans la contrebande. Même si elles dépendaient financièrement de cette activité, les scènes qui se passaient là-bas sont atroces».
Pour rappel, la fermeture des frontières de Sebta et Melilia remonte à la première vague de la pandémie de coronavirus, soit mars 2020. Cette mesure s’est prolongée en raison de la crise diplomatique déclenchée il y a un an entre les deux pays voisins. Ainsi, l’ouverture de ces deux passages intervient après la réconciliation entre les deux pays suite au soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara.
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