Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch accompagné du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de l'inauguration du pavillon marocain au SIA 2025, le 22 février 2025 © DR
La mise à l’honneur du Royaume au Salon international de l’agriculture (SIA) n’est pas un hasard, mais plutôt un reflet du rapprochement continu entre le Maroc et la France ces derniers mois. Les deux nations ont renforcé leurs liens à travers des accords bilatéraux, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, où le Maroc s’affirme comme un partenaire stratégique.
🇫🇷 Retour sur l’inauguration du #SIA2025 ! 🚜
Ce matin, @EmmanuelMacron, aux côtés de @JeromeDespey et Aziz Akhannouch, a lancé l’édition 2025 du Salon ! 🌾🐂
Un moment d’échange avec agriculteurs et éleveurs pour parler avenir et innovation. ✨ pic.twitter.com/mslRENn1z0
— Salon International de l'Agriculture (@Salondelagri) February 22, 2025
L’édition 2025 du SIA confirme cet état de fait, le choix du Maroc ayant une signification profonde selon les organisateurs du salon. Celui-ci repose sur un triple engagement : des relations historiques, des échanges commerciaux soutenus, et un partenariat autour du développement durable, notamment dans le cadre de la coopération méditerranéenne. Ce sont ces valeurs communes qui font du Royaume un invité privilégié dans la plus grande ferme de France.
D’ailleurs, les relations agricoles entre la France et le Maroc ont atteint de nouveaux sommets en 2024, avec un volume d’échanges commerciaux de 14,8 milliards d’euros, soit environ 160 milliards de DH (MMDH). Ces chiffres illustrent une progression notable de 6% par rapport à l’année précédente. Parmi les principaux produits échangés, la tomate marocaine occupe une place de choix, exportée en grande quantité vers la France, tandis que le Maroc importe massivement des céréales françaises pour répondre à ses besoins internes.
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Exportations : une dominance de la tomate marocaine
Le Maroc s’est imposé comme un acteur majeur sur le marché européen de la tomate, avec une présence particulièrement forte en France. Entre janvier et octobre 2024, les exportations marocaines de tomates ont généré des revenus de 764,76 millions d’euros (un peu plus de 8 MMDH), se rapprochant des 792,39 millions d’euros réalisés par l’Espagne, bien que cette dernière ait exporté un volume plus important.
Cette performance s’explique par la qualité et la compétitivité des tomates marocaines, qui répondent aux exigences du marché français en termes de fraîcheur et de goût. Cependant, cette croissance des exportations n’est pas sans susciter des débats. Le ministère français de l’Agriculture a récemment appelé à une révision des prix d’importation des tomates marocaines sur les marchés de l’Union européenne, soulignant la nécessité d’un équilibre entre les intérêts des producteurs locaux et les importations.
Si les tomates constituent une part importante de ces exportations, d’autres produits agricoles marocains connaissent également un succès croissant sur le marché français. On cite les agrumes marocains, notamment les oranges, mandarines et clémentines, qui sont réputés pour leur qualité et leur saveur. En 2023, le Maroc a exporté plus de 600.000 tonnes d’agrumes, principalement vers l’Europe et l’Afrique.
Les fruits rouges marocains, tels que les fraises, framboises et myrtilles, gagnent aussi en popularité en France. Cette tendance est soutenue par des pratiques agricoles durables, telles que l’irrigation goutte à goutte et l’utilisation de variétés résistantes aux maladies.
En outre, le Maroc exporte également des courgettes, poivrons et aubergines vers la France. En 2023, le Maroc a exporté 56.000 tonnes de poivrons durant les trois premiers mois de l’année, positionnant ce légume comme le deuxième produit agricole le plus vendu sur le marché international, après la tomate. Enfin, le Maroc exporte par ailleurs des herbes aromatiques et des épices, telles que la coriandre, le persil et le cumin, qui enrichissent la gastronomie française.
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Ce que le Maroc importe de la France
Du côté des importations, le Maroc dépend en grande partie des céréales françaises pour compléter sa production nationale, notamment en blé tendre, essentiel à la fabrication du pain, aliment de base dans le pays. En 2024, le Maroc a importé un total de 10,2 millions de tonnes de céréales, dont près de 4,8 millions de tonnes de blé tendre, marquant une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente.
Cette hausse des importations est principalement due à des conditions climatiques défavorables ayant affecté la production céréalière nationale. Néanmoins, la France a connu une baisse de ses exportations de blé tendre vers le Maroc en 2024, en raison de la diminution des disponibilités céréalières dans l’Hexagone.
Les produits laitiers français, tels que le lait, le fromage et le beurre, sont aussi prisés au Maroc pour leur qualité et leur diversité. Le Royaume importe également des équipements et des technologies agricoles français pour moderniser et optimiser son secteur agricole. Ces importations comprennent des machines agricoles, des semences et des produits phytosanitaires, essentiels pour améliorer la productivité et la durabilité des exploitations agricoles marocaines.
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