La ville de Casablanca © DR
L’approvisionnement en eau potable du Grand Casablanca demeure sécurisé, bénéficiant d’une ingénieuse interconnexion entre les bassins de Sebou et de Bouregreg, ainsi que d’un programme de gestion optimisée coordonné par Lydec. Cette stratégie multidimensionnelle, révélée le 7 mars lors du lancement d’une initiative de sensibilisation aux économies d’eau, s’articule autour de plusieurs mesures telles que l’ajustement de la pression hydraulique, une vigilance accrue sur les fuites et un schéma de répartition efficace de l’eau à travers la métropole.
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Éviter la crise grâce à l’interconnexion
Avec 186 millions de mètres cubes redirigés vers le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah jusqu’au 28 février 2024, la ville a évité des risques de pénurie d’eau. Soufyane Hiouad, directeur de l’eau et de l’assainissement chez Lydec, souligne que l’alimentation en eau de Casablanca, initialement répartie équitablement entre les bassins de l’Oum Er-Rabia et de Bouregreg, s’est reconfigurée en faveur de Bouregreg qui représente maintenant 85% de l’approvisionnement, suite à un déficit notable au niveau de l’Oum Er-Rabia.
Le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, nécessaire pour le stockage d’eau, ne disposait que de 22% de sa capacité au 6 mars 2024, signalant un déficit de 62,36 millions de mètres cubes par rapport à l’année antérieure. Cette situation précaire est exacerbée par les conditions du bassin de l’Oum Er-Rabia, dépendant fortement des précipitations et affichant un déficit de 180 millions de mètres cubes.
Grâce au projet d’interconnexion, un désastre a été évité, permettant la redistribution de l’eau nécessaire pour soutenir les besoins de la ville. Pour 2024, Lydec prévoit une légère augmentation de la demande en eau de 2,5% par rapport à 2023, témoignant de la capacité de la ville à s’adapter à des conditions hydrologiques changeantes.
En matière d’économies, les actions de Lydec ont porté leurs fruits : une réduction de l’achat d’eau de 9 millions de mètres cubes en 2022 et de 10 millions en 2023, avec une économie anticipée de 24 millions de mètres cubes en 2024, grâce à une consommation plus consciente et régulée.
Optimisation du réseau Lydec
D’ici fin mars 2024, 80% du son réseau Lydec sera modulé pour optimiser la pression de l’eau, notamment par une réduction nocturne entre minuit et 6 heures du matin. Cette initiative, expliquée par Soufyane Hiouad, vise à diminuer les fuites et les ruptures de conduite. Depuis septembre 2023, Lydec a intensifié ses efforts d’optimisation, prévoyant l’installation de 12 vannes supplémentaires pour étendre cette modulation à plusieurs zones telles que les arrondissements de Moulay Rachid, Sidi Othmane, Sebata, et Ain Chock.
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Cette démarche s’inscrit dans un cadre plus large de mesures visant à renforcer la gestion de l’eau. En 2023, l’effort pour détecter et réparer les fuites a permis d’économiser 10 millions de mètres cubes d’eau, grâce au travail de 32 équipes couvrant près de 16.800 km de réseau. L’ajout de 820 pré-localisateurs «radio VHF169» vient renforcer ce dispositif, avec un objectif de plus de 3.400 appareils déployés à terme.
rojet de liaison Nord-Sud
Le projet ambitieux de liaison Nord-Sud de la ville, prévu pour être achevé en juin 2024, est une autre pierre angulaire de cette stratégie d’approvisionnement. Mené en collaboration avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et Lydec, ce projet vise à alimenter intégralement Casablanca depuis le bassin de Bouregreg. Le suivi attentif du wali de la région de Casablanca-Settat garantit l’avancement de ce projet, avec une mise en service anticipée pour garantir la continuité de l’alimentation en eau de la métropole.
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