L’OIM plaide pour intégrer le climat dans les politiques migratoires du Maroc

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À Rabat, les 27 et 28 août, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé un atelier focalisé sur les interconnexions entre migration, environnement et changement climatique. Cet événement a rassemblé des experts, des acteurs de la société civile et des décideurs pour débattre des défis spécifiques que ces liens représentent pour le Maroc et pour avancer dans l’intégration de ces questions dans les politiques publiques du pays.

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Urgence climatique

Le changement climatique accentue les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations, augmentant la pression sur les populations, en particulier dans les zones rurales marocaines. Cette pression déclenche des migrations tant internes qu’externes, élevant l’urgence de s’attaquer à la migration climatique.

L’atelier a été une plateforme pour des discussions enrichissantes et pour recueillir des contributions en vue de renforcer le plaidoyer pour l’intégration du nexus migration-environnement-changement climatique (MECC) dans les stratégies nationales. La position géographique du Maroc, à la croisée de l’Atlantique, de la Méditerranée et des déserts du sud, le rend particulièrement vulnérable à ces phénomènes, avec des conséquences directes sur la santé publique.

Laura Palatini, cheffe de mission de l’OIM au Maroc, a souligné la nécessité d’une stratégie coordonnée pour protéger les communautés les plus vulnérables et renforcer leur résilience face aux impacts accrus du climat. Les participants ont également examiné les résultats d’une étude détaillée sur la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Souss Massa. Ceux-ci révèlent l’influence des dégradations environnementales sur les migrations de masse et les implications sanitaires qui en découlent.

Nouzha Bouchareb, ancienne ministre et présidente de la Fondation ConnectingGroup Internationale, a appelé à une meilleure compréhension des interactions entre les différents domaines du nexus et à une cohérence accrue entre les politiques publiques pour répondre efficacement aux défis posés par le changement climatique et les flux migratoires.

Renforcer la résilience et intégrer l’environnement dans les politiques marocaines

Les recommandations issues de cet atelier soulignent la nécessité de renforcer la résilience des communautés, d’améliorer la gestion des risques environnementaux et d’intégrer de manière cohérente le nexus MECC dans les stratégies de développement national. L’atelier, soutenu financièrement par des partenaires internationaux, notamment le Fonds de développement de l’OIM et le ministère des Affaires étrangères de la Finlande, marque une étape importante pour le Maroc dans l’intégration des préoccupations environnementales dans ses politiques migratoires. L’OIM, avec le soutien de ses partenaires, s’engage à continuer d’accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de ces recommandations vitales.