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Le Maroc, une forteresse face au terrorisme

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Le Maroc, une forteresse face au terrorismeImage d'illustration © DR

Alors que plusieurs pays du monde continuent d’être touchés par des actes terroristes, le Maroc se distingue par son absence d’attentats au cours des cinq dernières années. Le dernier rapport sur l’indice du terrorisme mondial 2025 met en évidence cette stabilité, qui contraste avec la situation sécuritaire dans d’autres pays de la région. Comment le Royaume a-t-il réussi à maintenir cette situation ?

Le terrorisme reste une menace mondiale, avec des impacts significatifs sur de nombreuses régions, notamment au Sahel et au Moyen-Orient. Le Global Terrorism Index 2025 dresse un état des lieux des pays les plus touchés et met en évidence des tendances marquantes. Si des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou encore la Syrie continuent de souffrir d’attaques meurtrières, d’autres États ont réussi à contenir ou à éliminer la menace. C’est le cas du Maroc, qui affiche un score de zéro incident terroriste depuis au moins cinq ans.

Un Maroc à l’abri du terrorisme ?

Dans un contexte marqué par la résurgence des attaques terroristes dans plusieurs régions, le Maroc fait figure d’exception. Classé parmi les pays ayant un score de zéro en matière de terrorisme, il rejoint un groupe restreint de nations où aucun incident n’a été enregistré depuis cinq ans.

Cette situation s’explique en grande partie par une politique de sécurité rigoureuse, qui repose sur une approche multidimensionnelle. Le Royaume a mis en place une stratégie proactive incluant :

• Une surveillance renforcée des groupes extrémistes grâce à une coopération entre les forces de sécurité et les services de renseignement.

Lire aussi : Lutte antiterroriste : les dessous du démantèlement d’une cellule terroriste liée à Daech

• Une politique de déradicalisation, visant à prévenir l’endoctrinement des jeunes à travers l’éducation et des programmes religieux modérés.

• Une coopération internationale accrue, notamment avec des partenaires européens et africains, dans la lutte contre les réseaux terroristes et le trafic de combattants.

La montée du terrorisme en Afrique et au Moyen-Orient

À l’inverse de la situation marocaine, plusieurs pays de la région MENA et d’Afrique subsaharienne connaissent une hausse inquiétante des actes terroristes.

• Le Sahel en crise : Des pays comme le Burkina Faso et le Mali sont parmi les plus touchés, avec plusieurs milliers de morts en 2024. Ces attaques sont en grande partie attribuées à des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

Lire aussi : Démantèlement d’une cellule terroriste : découverte d’un engin explosif à Ain Aouda

• L’Algérie et la Tunisie sous pression : Bien que ces pays ne connaissent pas un niveau de violence aussi élevé que dans le Sahel, la menace terroriste reste présente. L’Algérie et la Tunisie affichent des scores de 2,415 et 2,184 respectivement dans le classement, indiquant des niveaux de risque plus élevés.

• Une instabilité persistante au Moyen-Orient : La Syrie et l’Irak restent des zones de conflits majeures, avec des centaines d’attaques répertoriées en 2024. En Israël, le rapport note une diminution des morts par terrorisme après le pic des violences de 2023.

Facteurs expliquant la résilience marocaine

Si le Maroc se démarque, c’est grâce à plusieurs facteurs qui lui ont permis de neutraliser efficacement la menace terroriste sur son territoire.

Une stratégie antiterroriste éprouvée

Le pays a adopté une politique répressive contre les groupes extrémistes, avec de nombreuses arrestations et démantèlements de cellules terroristes avant qu’elles ne passent à l’action. Les forces de l’ordre travaillent en étroite collaboration avec les services de renseignement pour surveiller les individus radicalisés.

Lire aussi : Démantèlement d’une cellule terroriste : une cache d’armes découverte près d’Errachidia

Un contrôle strict des discours religieux

Le Maroc a mis en place un encadrement des mosquées et de l’enseignement religieux pour promouvoir un islam du juste milieu. L’institution des Oulémas, ainsi que les programmes de formation des imams, visent à contrer les discours extrémistes et à prôner un islam tolérant.

Une coopération internationale renforcée

La coopération avec les services de sécurité étrangers, notamment européens et américains, a permis de prévenir plusieurs menaces. Le Maroc est considéré comme un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme, partageant ses renseignements avec ses alliés et collaborant à des opérations de démantèlement de réseaux djihadistes.

Les défis à venir

Bien que le Royaume soit à l’abri des attentats, la menace n’est jamais totalement écartée. Parmi les défis futurs figurent :

• Le retour des combattants étrangers : Plusieurs Marocains ayant rejoint Daech ou Al-Qaïda en Syrie et en Irak pourraient tenter de revenir au pays.

• Le risque de radicalisation en ligne : L’essor des réseaux sociaux et des plateformes de propagande extrémiste pose un défi croissant pour la prévention de la radicalisation.

Lire aussi : Habboub : « le Royaume fait face simultanément à des menaces terroristes externes et internes »

• L’instabilité régionale : Le chaos persistant en Libye et dans le Sahel représente un risque de contagion qui pourrait menacer la sécurité du Maroc.

Le Maroc se distingue dans le Global Terrorism Index 2025 par son absence d’attentats et son approche proactive en matière de sécurité. Grâce à une politique de prévention efficace, un contrôle des discours religieux et une forte coopération internationale, le Royaume reste un bastion de stabilité dans une région marquée par la montée des violences terroristes. Toutefois, la vigilance reste de mise face aux nouveaux défis liés à la radicalisation et à l’instabilité régionale.

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