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Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationale

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L’éducation au Maroc est en pleine transformation avec des réformes ambitieuses visant à améliorer la qualité et l’équité. Découvrons ensemble le bilan 2023 du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) qui dresse les avancées, les défis persistants, et les recommandations clés pour façonner l’avenir du système éducatif, face aux crises et aux besoins croissants des élèves, notamment en milieu rural.

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Le système éducatif marocain a connu des réformes majeures ces dernières années, dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et de la mise en œuvre de la loi-cadre 51.17. Le CSEFRS a réalisé un rapport au titre de l’année 2023 dans un contexte marqué par des crises nationales, mais aussi par des engagements internationaux, notamment la participation du Maroc au Sommet de la transformation de l’éducation, tenue sous l’égide des Nations unies en septembre 2022. Ce sommet a réaffirmé l’engagement du Maroc à réaliser les objectifs de développement durable à l’horizon 2030, en particulier l’objectif 4, qui vise une éducation inclusive et équitable de qualité. Le CSEFRS a ainsi intensifié ses efforts pour évaluer l’impact des réformes en cours et orienter les actions futures.

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Le rapport intitulé «Bilan et perspectives de l’action du Conseil 2023» met en évidence plusieurs priorités du gouvernement pour la réforme de l’éducation. Parmi celles-ci l’on cite la lutte contre l’abandon scolaire, l’amélioration de la qualité des apprentissages, la réduction des inégalités en matière d’accès à l’éducation, en particulier dans les zones rurales et semi-urbaines, et le renforcement de la gouvernance du système éducatif.

Des avancées notables en 2023

L’une des réalisations majeures soulignées est la mise en place de structures de suivi pour la mise en œuvre des réformes éducatives. Le Conseil a travaillé de concert avec les secteurs gouvernementaux pour évaluer l’application des dispositions de la loi-cadre 51.17, qui est entrée en vigueur en 2019. Plusieurs acquis sont notés, tels que l’amélioration de la qualité des programmes scolaires, avec l’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques axées sur les compétences des élèves, et la progression dans la mise en place d’un système d’évaluation des apprentissages.

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Le rapport relève également les efforts déployés pour moderniser les infrastructures scolaires, notamment dans les régions touchées par des catastrophes naturelles comme le séisme d’Al Haouz. Un accent particulier a été mis sur la reconstruction des établissements scolaires dans ces zones, avec l’objectif de garantir un accès à une éducation de qualité pour tous les enfants affectés.

Par ailleurs, le CSEFRS a insisté sur l’importance de renforcer les dispositifs de soutien social et psychologique pour les élèves, notamment ceux issus des milieux défavorisés. L’éducation inclusive, visant à réduire les inégalités, est au centre des préoccupations du Conseil, qui recommande des politiques de discrimination positive en faveur des zones rurales et semi-urbaines, souvent les plus touchées par l’abandon scolaire.

Des défis à relever

Malgré les avancées, le rapport identifie plusieurs défis qui ralentissent la pleine mise en œuvre des réformes. L’un des principaux obstacles reste la lenteur dans la publication des textes d’application relatifs à la loi-cadre 51.17. Ce retard empêche l’application complète des réformes, notamment en ce qui concerne la révision des programmes scolaires, la formation des enseignants et l’évaluation des apprentissages.

Le rapport souligne également la nécessité d’accélérer la création de la commission permanente chargée de la révision des programmes scolaires et de la formation. Ce retard a des répercussions directes sur l’élaboration des cadres de référence des programmes, des manuels scolaires et des systèmes d’évaluation. Ainsi, la qualité des apprentissages, qui dépend de ces réformes, se trouve compromise.

Un autre problème récurrent est la persistance de la violence en milieu scolaire, en particulier dans le cycle secondaire. Malgré les efforts pour endiguer ce phénomène, le rapport montre que le climat dans certaines écoles continue de se détériorer, affectant la qualité de l’apprentissage. Le CSEFRS appelle à l’élaboration de stratégies de prévention de la violence et à la création d’environnements scolaires plus sûrs.

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La gouvernance de l’éducation figure également parmi les sujets critiques soulevés par le rapport. Le CSEFRS appelle à une meilleure coordination entre les différents acteurs du système éducatif, notamment les ministères, les institutions scolaires et les communautés locales. Cette coordination est jugée essentielle pour garantir la cohérence entre les politiques publiques et les réformes prévues dans la loi-cadre.

Le rapport met en avant la nécessité d’une responsabilité accrue des acteurs éducatifs, accompagnée d’une évaluation rigoureuse des initiatives de réforme. En ce sens, le CSEFRS recommande la mise en place d’un système de suivi transparent et rigoureux, qui permettrait d’évaluer en temps réel les progrès réalisés et les obstacles rencontrés dans l’application des réformes.

Des recommandations pour l’avenir

Le rapport de 2023 propose plusieurs recommandations pour accélérer les réformes et répondre aux défis persistants. Parmi les priorités, on trouve la nécessité d’adopter rapidement les textes d’application de la loi-cadre 51.17, afin de permettre une application cohérente et efficace des réformes. Il est également essentiel de renforcer la formation des enseignants, considérée comme un élément clé pour améliorer la qualité de l’enseignement.

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De plus, le document insiste sur l’importance de renforcer les infrastructures scolaires, notamment dans les régions rurales et celles touchées par des catastrophes naturelles. Il appelle également à une amélioration du financement de la recherche scientifique, jugé insuffisant pour permettre au Maroc de répondre aux défis du développement économique et social.

Enfin, le rapport met l’accent sur l’importance de la continuité pédagogique en période de crise, en recommandant la mise en place de dispositifs flexibles qui permettent aux élèves de poursuivre leur apprentissage, même en temps de crise, comme ce fut le cas durant la pandémie de Covid-19.

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