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GIES 2025 : le Maroc mise sur la mobilité durable

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Conférence de presse du GIES 2025 @ Lebrief.ma

Le Green Impact Expo & Summit 2025 (GIES) se positionne comme le premier salon dédié aux enjeux de la mobilité durable en Afrique. Porté par la FTL-CGEM et soutenu par plusieurs ministères, cet événement vise à apporter des solutions concrètes aux défis du transport et de la décarbonation. Entre innovations technologiques, gouvernance et financements, les débats s’annoncent structurants pour l’avenir de la mobilité au Maroc et sur le continent.

Casablanca accueillera du 11 au 13 février 2025 la première édition du Green Impact Expo & Summit (GIES), un événement d’envergure dédié à la mobilité durable et à la décarbonation des transports en Afrique. Placé sous l’égide de quatre ministères clés et en partenariat avec la ville de Casablanca, le salon ambitionne de réunir acteurs publics et privés autour d’une vision commune : accélérer la transition vers une mobilité plus verte et plus efficiente sur le continent.

Un événement structurant pour l’avenir de la mobilité

Lors de la conférence de presse de lancement, Sidi Mohamed Hifdi, vice-président de la FTL-CGEM et président du GIES, a souligné l’importance de cet événement en tant que premier salon africain dédié exclusivement aux enjeux de la mobilité. Selon lui, le GIES ne se contentera pas de poser les problématiques : il exposera aussi des solutions concrètes, avec la participation de startups innovantes qui apportent des réponses aux défis de la mobilité urbaine et interurbaine.

Le salon réunira plus de 17 pays africains, avec la France comme pays d’honneur. Plusieurs thématiques majeures seront abordées, notamment :

• La gouvernance, pour une approche intégrée des politiques publiques en matière de mobilité.

• La décarbonation, enjeu central face aux défis climatiques.

• Les infrastructures, essentielles pour structurer des réseaux de transport efficaces.

Lire aussi : Green Impact Expo & Summit, un carrefour mondial pour une mobilité durable

• L’aménagement du territoire, qui doit accompagner l’essor de nouvelles solutions de mobilité.

• Le financement, levier essentiel pour accélérer la transition écologique.

• La technologie, avec des innovations qui transforment les usages et les modèles économiques du secteur.

Un livre blanc sera également publié à l’issue du GIES, regroupant les synthèses et recommandations issues des discussions et panels organisés durant l’événement.

Les grands acteurs de la mobilité durable au rendez-vous

Lors de cette conférence de presse, plusieurs entreprises majeures ont pris la parole pour illustrer leur engagement en faveur d’une mobilité durable au Maroc et en Afrique.

Egis : une ingénierie au service d’une mobilité verte

Damien Dufossé, directeur Afrique d’Egis, a mis en avant le rôle déterminant du groupe dans le développement d’infrastructures de transport respectueuses de l’environnement. Egis intervient sur plusieurs projets stratégiques au Maroc, notamment :

• L’extension de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech, qui renforcera la place du Maroc en tant que leader ferroviaire en Afrique.

• Le développement des lignes 3 et 4 du tramway de Casablanca, qui permettront, d’ici l’été 2025, de réduire le temps d’attente entre chaque rame de 8 à 5 minutes grâce au passage à 40 rames contre 25 aujourd’hui.

Par ailleurs, Egis a annoncé l’inauguration prochaine de son nouveau siège Afrique à Casa Finance City (CFC), renforçant ainsi son ancrage au Maroc et sur le continent.

Lire aussi : Transport rural : vers une mobilité légale et durable

CFAO Mobility : des véhicules alternatifs pour une transition progressive

De son côté, Laurent Genet, directeur général adjoint de CFAO Mobility, a mis en avant l’engagement du groupe dans le développement de solutions de mobilité électrique. Pour la première fois, CFAO Mobility présentera un véhicule 100 % électrique lors du GIES, soulignant ainsi son ambition de promouvoir des alternatives aux motorisations thermiques classiques.

Toutefois, selon Laurent Genet, la transition vers une mobilité électrique au Maroc prendra du temps. Malgré une croissance des ventes de véhicules électriques (doublée en un an), ces modèles ne représentent toujours qu’une infime partie du marché automobile marocain. L’essor des véhicules propres nécessitera une coordination accrue entre plusieurs acteurs :

• Le développement des infrastructures de recharge, notamment dans les stations-service et parkings.

• Des incitations fiscales, pour réduire l’écart de prix entre les véhicules électriques et thermiques.

• Une meilleure accessibilité aux solutions de financement pour accompagner les particuliers et les entreprises dans cette transition.

Une gouvernance structurante pour une mobilité durable

L’un des axes forts du GIES sera la question de la gouvernance, qui, selon Sidi Mohamed Hifdi, est la clé de voûte de toutes les autres thématiques. Pour lui, une approche systémique est nécessaire afin d’éviter une vision fragmentée de la mobilité.

« La gouvernance doit permettre la convergence des politiques publiques pour adopter une approche intégrée de la mobilité et qu’elle ne soit pas traitée sous un angle particulier, mais comme un ensemble homogène, incluant la mobilité des personnes et des biens, l’aménagement du territoire, les infrastructures et les services publics », a-t-il déclaré à notre micro.

Lire aussi : Mobilité urbaine intégrée : un avenir prometteur pour le Maroc

Ce travail de coordination impliquera plusieurs ministères (Transport et Logistique, Transition énergétique, Industrie, etc.), ainsi que les acteurs du numérique, qui joueront un rôle primordial dans la mise en place de solutions bas carbone intelligentes.

Un tournant pour la mobilité en Afrique ?

Le Green Impact Expo & Summit 2025 s’annonce comme un événement structurant pour l’avenir de la mobilité durable au Maroc et en Afrique. En réunissant politiques, industriels et startups, il pourrait permettre d’accélérer les synergies entre acteurs publics et privés, d’encourager les investissements verts et d’accélérer l’émergence de solutions adaptées aux réalités du continent.

Reste à voir si les engagements annoncés lors de ce sommet se traduiront par des mesures concrètes et durables dans les années à venir.

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