Un panier de fruits © depositphotos
Avec l’arrivée des fortes chaleurs, les étals des marchés marocains se parent de couleurs éclatantes : pêches, pastèques, figues ou encore cerises font leur grand retour. Une diversité de fruits de saison attendue aussi bien par les consommateurs que les producteurs, avec cette année une qualité jugée globalement bonne, malgré quelques variations locales. Tour d’horizon des prix et des tendances du moment.
Fruits de saison : combien ça coûte à Casablanca ?
Cette année, les prix des fruits de saison observés dans un marché à Casablanca présentent un niveau modéré à élevé pour la plupart des produits, à l’exception notable de la cerise, dont le tarif peut grimper jusqu’à 50 DH le kilo. Ces prix restent toutefois indicatifs des grandes villes, où les coûts liés au transport, au stockage et à la distribution renchérissent le prix final payé par le consommateur.
Dans le détail, les pêches, pruneaux, figues, abricots et raisins se vendent entre 20 et 30 DH le kilo. Le melon est plus abordable, avec des prix allant de 7 à 10 DH, tandis que la pastèque affiche les tarifs les plus bas de la saison : entre 3 et 5 DH le kilo. Ces prix sont similaires à ceux de l’année précédente, et reflètent une production globalement stable. Cependant, dans d’autres régions du pays ou auprès de vendeurs ambulants, les mêmes fruits peuvent être proposés à des prix inférieurs, parfois de plusieurs dirhams, en raison de circuits plus courts et de frais moindres.
La cerise reste le fruit le plus cher du moment, avec des prix variant entre 25 et 50 DH le kilo selon la variété et la zone de production. Ce niveau élevé s’explique par la nature délicate du fruit, mais aussi par une forte demande. Malgré quelques inquiétudes soulevées sur les réseaux sociaux concernant la qualité de certaines cerises, les producteurs assurent qu’il s’agit de cas isolés, souvent liés à des traitements inadéquats.
Toutefois, ces prix sont appelés à baisser dans les prochaines semaines. Avec la montée des températures, les fruits arrivent plus rapidement à maturité, ce qui contraint les vendeurs à accélérer la vente sous peine de pertes. Pour écouler leurs stocks, beaucoup seront amenés à pratiquer des réductions, notamment sur les marchés populaires ou dans les zones rurales où la demande reste plus souple.
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Quid de la qualité ?
Du côté de la qualité, les professionnels du secteur se montrent plutôt optimistes cette année. D’après Amanatoullah Amine, producteur et exportateur basé dans la région d’Agadir, la qualité globale des fruits de saison est meilleure que celle de l’an dernier, notamment grâce à des conditions climatiques plus favorables. «Le climat a été plus stable cette année, ce qui a permis un bon développement des fruits», souligne-t-il. Dans des zones clés de production comme Zagoura, la météo a été particulièrement bénéfique, assurant une production jugée «normale» pour des fruits comme la pastèque, sans perturbations majeures.
Une attention particulière a été portée cette saison à la pastèque jaune, qui avait suscité des inquiétudes l’an passé en raison de la présence de virus dans certaines zones de culture. Cette année, la situation s’est nettement améliorée. «Il y a moins de virus, car les pluies tombées ces derniers mois ont contribué à limiter leur propagation», précise notre interlocuteur. Cela a permis une production plus saine et plus homogène, rassurant à la fois producteurs et consommateurs.
En ce qui concerne les autres fruits estivaux, la production est stable et conforme aux attentes du marché. Cette régularité dans l’offre constitue un atout pour les producteurs marocains, notamment ceux qui exportent vers les marchés européens, où la demande pour les fruits marocains reste soutenue. Les professionnels estiment que cette saison est bien partie pour répondre aux exigences de qualité des partenaires étrangers. Toutefois, malgré des retours globalement positifs sur la qualité et la régularité des expéditions, les exportateurs marocains se heurtent à une concurrence croissante des produits locaux dans les pays européens. Selon Amanatoullah Amine, les consommateurs étrangers, notamment en Europe, privilégient d’abord les fruits produits localement, surtout en début de saison.
Enfin, les inquiétudes exprimées par certains consommateurs, notamment à travers des vidéos virales montrant des fruits infestés d’insectes, ont été nuancées par les explications des spécialistes. Amanatoullah Amine insiste sur l’importance de la traçabilité et des méthodes de culture encadrées. Il rappelle que certains fruits sont traités par des méthodes biologiques, consistant à introduire des insectes bénéfiques pour lutter contre les nuisibles. «Ce sont des techniques naturelles, mais elles doivent être rigoureusement maîtrisées. Si les traitements sont mal appliqués, il peut y avoir des ratés», conclut-il.
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