Feu Abdel Halim Hafez, icône de la musique arabe © DR
Le festival Mawazine rythmes du monde, qui fête cette année sa 20ᵉ édition, est au cœur d’une controverse. Le concert en hologramme de Abdel Halim Hafez, icône de la musique arabe décédé en 1977, programmé pour le 20 juin, suscite une vive opposition de la part de la famille du chanteur.
حين يمتزج الفن بالتكنولوجيا…
يعود أحد عمالقة الطرب ليُحيي الزمن الجميل، بصيغة لا تشبه إلا المستقبل.
من تتوقعون أن يكون؟#Mawazine2025 #حفل_الهولوجرام #الاسطورة pic.twitter.com/roHZMoC8Dq— Festival Mawazine (@FestMawazine) June 9, 2025
Dans un communiqué officiel, les proches de Abdel Halim Hafez dénoncent le fait de ne pas avoir été consultés avant l’annonce de cet hommage technologique. Ils affirment que les droits liés au nom, à l’image et à la voix de l’artiste appartiennent exclusivement à une société avec laquelle un contrat officiel est en vigueur. Toute utilisation non autorisée, soulignent-ils, constituerait une violation passible de poursuites judiciaires. La famille appelle ainsi à un respect strict des droits moraux et juridiques des grandes figures culturelles arabes, tout en affirmant sa volonté de défendre l’héritage de l’artiste.
Les organisateurs assurent la légalité du projet
De leur côté, les organisateurs de Mawazine contestent ces accusations. Ils assurent avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires auprès de l’entité légalement compétente avant toute communication publique sur le spectacle holographique. Depuis deux décennies, le festival met en avant son engagement à respecter la législation et les droits des artistes. L’utilisation des technologies innovantes, comme l’hologramme, est présentée comme une manière de conjuguer modernité artistique et rigueur juridique.
L’association Maroc Cultures, organisatrice de l’événement, insiste sur la portée culturelle et patrimoniale du concert. Selon elle, il s’agit d’un véritable hommage, destiné à faire revivre une époque emblématique de la musique arabe et à transmettre cet héritage aux jeunes générations. «Abdel Halim Hafez appartient au patrimoine culturel de toute la nation arabe, et le Maroc a un rôle particulier à jouer dans la sauvegarde de cet héritage», souligne l’association.
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Le recours à la technologie holographique est perçu non seulement comme une prouesse technique, mais aussi comme un pont entre les générations, permettant à un public large, notamment les jeunes Marocains et Maghrébins, de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de l’artiste dans des conditions inédites.
Face aux critiques, le festival réaffirme sa démarche professionnelle, précisant que chaque étape du projet a été accompagnée par des conseillers juridiques et que l’acquisition des droits s’est faite auprès de «l’unique entité légalement habilitée». L’initiative se veut ainsi respectueuse à la fois de la mémoire de Abdel Halim Hafez et de ses ayants droits.
Enfin, Mawazine rappelle que sa mission dépasse le simple spectacle : il s’agit d’une occasion pédagogique pour le public marocain et international de renouer avec les classiques de la chanson arabe, dans un esprit de célébration et d’ouverture culturelle.
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