Accueil / Culture

Festival Mawazine : polémique autour du concert en hologramme de Abdel Halim Hafez

Temps de lecture :

Festival Mawazine : polémique autour du concert hologramme de Abdel Halim HafezFeu Abdel Halim Hafez, icône de la musique arabe © DR

Le festival Mawazine rythmes du monde, qui fête cette année sa 20ᵉ édition, est au cœur d’une controverse. Le concert en hologramme de Abdel Halim Hafez, icône de la musique arabe décédé en 1977, programmé pour le 20 juin, suscite une vive opposition de la part de la famille du chanteur.

Dans un communiqué officiel, les proches de Abdel Halim Hafez dénoncent le fait de ne pas avoir été consultés avant l’annonce de cet hommage technologique. Ils affirment que les droits liés au nom, à l’image et à la voix de l’artiste appartiennent exclusivement à une société avec laquelle un contrat officiel est en vigueur. Toute utilisation non autorisée, soulignent-ils, constituerait une violation passible de poursuites judiciaires. La famille appelle ainsi à un respect strict des droits moraux et juridiques des grandes figures culturelles arabes, tout en affirmant sa volonté de défendre l’héritage de l’artiste.

Les organisateurs assurent la légalité du projet

De leur côté, les organisateurs de Mawazine contestent ces accusations. Ils assurent avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires auprès de l’entité légalement compétente avant toute communication publique sur le spectacle holographique. Depuis deux décennies, le festival met en avant son engagement à respecter la législation et les droits des artistes. L’utilisation des technologies innovantes, comme l’hologramme, est présentée comme une manière de conjuguer modernité artistique et rigueur juridique.

L’association Maroc Cultures, organisatrice de l’événement, insiste sur la portée culturelle et patrimoniale du concert. Selon elle, il s’agit d’un véritable hommage, destiné à faire revivre une époque emblématique de la musique arabe et à transmettre cet héritage aux jeunes générations. «Abdel Halim Hafez appartient au patrimoine culturel de toute la nation arabe, et le Maroc a un rôle particulier à jouer dans la sauvegarde de cet héritage», souligne l’association.

Lire aussi : Mawazine 2025 : une programmation prestigieuse pour la 20e édition 

Le recours à la technologie holographique est perçu non seulement comme une prouesse technique, mais aussi comme un pont entre les générations, permettant à un public large, notamment les jeunes Marocains et Maghrébins, de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de l’artiste dans des conditions inédites.

Face aux critiques, le festival réaffirme sa démarche professionnelle, précisant que chaque étape du projet a été accompagnée par des conseillers juridiques et que l’acquisition des droits s’est faite auprès de «l’unique entité légalement habilitée». L’initiative se veut ainsi respectueuse à la fois de la mémoire de Abdel Halim Hafez et de ses ayants droits.

Enfin, Mawazine rappelle que sa mission dépasse le simple spectacle : il s’agit d’une occasion pédagogique pour le public marocain et international de renouer avec les classiques de la chanson arabe, dans un esprit de célébration et d’ouverture culturelle.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le FNAP retrouve le Palais El Badiî pour sa 54ᵉ édition

Culture - Le FNAP revient à Marrakech du 3 au 7 juillet, renouant avec le Palais El Badiî et investissant de nouveaux espaces pour célébrer les arts vivants.

Hajar Toufik - 13 juin 2025

Couleurs d’héritage : l’Afrique selon Djo Ilanga

Culture - Le peintre congolais Djo Ilanga dévoile son exposition personnelle Héritages du 11 juin au 20 juillet 2025 à la galerie Les Tours Végétales, à Casa Anfa.

Ilyasse Rhamir - 12 juin 2025

Tanger Fashion Week : rendez-vous international du 12 au 14 juin

Culture - Tanger accueille sa Fashion Week du 12 au 14 juin, rassemblant talents émergents et grandes maisons de couture.

Ilyasse Rhamir - 11 juin 2025

Morocco Gaming Expo 2025 : les inscriptions sont ouvertes

Culture - Les inscriptions sont ouvertes pour le Morocco Gaming Expo 2025, grand rassemblement de l’industrie vidéoludique qui se tiendra du 2 au 6 juillet à Rabat.

Ilyasse Rhamir - 11 juin 2025

Essaouira : Gnaoua 2025 célèbre la fusion des cultures

Culture - Pendant trois jours, Essaouira devient un carrefour vibrant où musiques, traditions et engagements fusionnent, réunissant artistes et publics dans une célébration libre, spirituelle et universelle.

Hajar Toufik - 11 juin 2025

CasaNola : Casablanca aux rythmes du jazz et des cultures croisées

Culture - Du 12 au 14 juin, Casablanca accueille CasaNola, un festival vibrant au croisement du jazz et des traditions marocaines.

Ilyasse Rhamir - 11 juin 2025
Voir plus

Aux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »

Tribune - L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Appropriation d’un caftan fassi : le Maroc saisit l’UNESCO contre l’Algérie

Culture - Le Maroc a déposé une plainte officielle auprès de l'UNESCO, accusant l'Algérie d'appropriation culturelle.

Hajar Toufik - 21 mai 2024

Maroc : carrefour des arts

Culture - Une année haute en couleurs ! D'ailleurs, le Maroc ne rate pas une occasion de faire briller les siennes sur la scène culturelle. 

Mbaye Gueye - 31 décembre 2024

Tim Burton, génie maléfique, maître de l’étrange

Culture - En 1989, Burton réalise Batman. Évidemment, nous ne sommes plus dans le monde de la bande dessinée, et donner un tel projet à Burton c’est s’attendre à une adaptation sombre et audacieuse. Retour sur une vie qui détonne !

Sabrina El Faiz - 2 décembre 2024

Année culturelle Qatar-Maroc : éclat du caftan à Doha

Culture - La princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani ont présidé, le 4 décembre à Doha, le Caftan Fashion Show.

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

« Jane Austen a gâché ma vie » : l’histoire d’une jeune libraire tiraillée entre l’amour et la peur

Culture - Après une première mondiale à Toronto, le film « Jane Austen a gâché ma vie » concourt pour l’Étoile d’Or à Marrakech.

Mbaye Gueye - 3 décembre 2024
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire