Donald Trump : le maître des illusions
Trump : nom masculin, homme de spectacle, président qui ne gouverne pas seulement avec des décisions, mais aussi avec des effets d’annonce. Son approche de l’économie, du commerce et de la diplomatie repose sur un principe simple : la force et l’intimidation. Homme d’affaires, dont la réputation n’est plus à faire, avec lui, tout se négocie, tout se vend, tout s’arrache dans une bataille permanente pour la domination.
Donald se serait-il pris pour Picsou ?C’est comme sur un échiquier géant. Donald Trump n’a pas su, ou n’a pas voulu suivre les règles diplomatiques, et a décidé de redéfinir ses propres règles du commerce mondial. Il a imposé des taxes à tout-va, dénoncé des accords internationaux et essayé de forcer les entreprises à relocaliser leur production. Mais les chaînes de valeur et les logiques économiques ne peuvent pas se réinventer du jour au lendemain par des tweets ou des coups de gueule.
Résultat : les produits importés sont devenus plus chers pour les Américains, les agriculteurs ont souffert des représailles chinoises et les entreprises n’ont pas rapatrié leur production aux États-Unis, car les coûts y sont trop élevés. « La guerre commerciale n’a pas renforcé l’Amérique, elle l’a mise face à ses propres contradictions », analyse Professeur Nabil Adel, directeur du Groupe de recherche en géopolitique et géoéconomie à l’ESCA.
Sur le plan international, Trump a appliqué la même stratégie brutale et agressive : pression maximale, menaces de sanctions et abus de pouvoir et de position de force… Enfin, ça, c’est ce qu’il croit. Que ce soit face à la Chine, l’Iran ou ses propres alliés, il a imposé un style de négociation où tout est une confrontation. Un style commercial en somme. Mais là encore, cette approche a ses limites. « Les Américains n’ont plus envie d’envoyer leurs enfants se faire tuer pour des guerres perdues d’avance », rappelle Professeur Adel. Trump le sait, et c’est pourquoi, malgré son agressivité verbale, il a évité d’engager son pays dans un nouveau conflit.
Mais en refusant de jouer le jeu du multilatéralisme, il a isolé les États-Unis, affaibli leur influence, et parfois même renforcé leurs adversaires. Sa gestion du dossier iranien, par exemple, a poussé Téhéran à renforcer ses alliances régionales. Son bras de fer avec la Chine a accéléré l’indépendance technologique de Pékin. Même avec Israël, son soutien à Netanyahou a nourri des tensions qui rendent toute résolution du conflit israélo-palestinien encore plus lointaine. Nous verrons d’ailleurs par la suite que ce soutien n’en est un qu’en façade.
Alors, au final, Trump est-il un génie stratégique ou simple maître des illusions ? Eh bien, encore aujourd’hui, les conséquences n’étant pas toutes visibles, cela dépend du point de vue. Pour ses partisans, il est le premier président à avoir osé défier la Chine, à avoir redonné la priorité à l’Amérique, « America First », à avoir secoué un système mondial injuste, selon eux… Mais pour ses détracteurs, il est surtout un agitateur, un homme qui a créé plus de chaos qu’il n’a apporté de solutions.
En attendant, Trump, fidèle à lui-même, continue de faire ce qu’il fait de mieux : occuper le devant de la scène, imposer son récit et défier quiconque voudrait lui prouver qu’il a tort.
Trump, maître des illusions ou génie inachevé ?
Jamais, au grand jamais, le Canada fera partie des États-Unis.
Les travailleurs et les communautés de nos deux pays bénéficient qu’on soit l'un pour l'autre le plus grand partenaire commercial et en matière de sécurité.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) January 7, 2025
Aujourd’hui, l’un de ses grands chevaux de bataille, c’est l’économie – ou plutôt, sa vision très particulière du commerce international. À ses yeux, l’Amérique est un pauvre lion en cage, enfermé par des accords commerciaux injustes, trahi par des alliés trop gourmands, et assiégé par une Chine sans scrupules. La solution ? Des murs, des taxes et une diplomatie de la pression maximale. Car chez Trump, tout se règle comme une négociation immobilière : frapper fort d’abord, discuter après.
Du haut des buildings de Manhattan, l’illusion est parfaite. Dans l’esprit de Trump, l’économie se résume à une simple équation : si l’Amérique importe plus qu’elle n’exporte, c’est qu’elle se fait arnaquer. Et qui sont les responsables ? La Chine, bien sûr, mais aussi le Mexique, le Canada et tous ceux qui bénéficient de la « bonté américaine ». Chaque fois qu’un Américain achète un produit chinois, c’est comme s’il signait un pacte avec le diable ! La réponse de Trump est donc forte : imposer des taxes sur tout, rendre l’importation difficile, forcer les entreprises à ramener leur production.
Bien, bien… à première vue, nous avons fort envie de signer et de s’y engager corps et âmes. Ce protectionnisme qui pourrait rendre ses lettres de noblesse à n’importe quel pays. Ah oui, mais non… Le personnage de « The secret history » de Donna Tartt, a oublié une chose importante : le commerce international n’est pas un jeu à somme nulle et les USA, aussi, dépendent de la bonté des autres pays. Les chaînes de production sont si liées aujourd’hui, que taxer un produit chinois pénalise souvent une entreprise américaine qui utilise des pièces de Pékin. Et amener les entreprises à produire sur place ? C’est plus facile à dire qu’à faire quand la main-d’œuvre coûte beaucoup plus cher et que le savoir-faire est ailleurs.
Trump dit vouloir rendre à l’Amérique sa puissance industrielle, mais il oublie un point : ce n’est pas lui qui décide, mais le marché. Et le marché n’écoute pas les tweets du président.
À ceux qui lisent les Dossiers de LeBrief chaque semaine, vous connaissez notre inclinaison pour la mise en scène théâtrale afin de mieux visualiser la place de chaque personnage, ainsi que son importance dans cette dramaturgie cynique.
À l’instar du style élisabéthain, dans le style du grand théâtre de la politique trumpienne, il y a une constante : l’effet d’annonce, de la peur, du sang… de la mort ! Le milliardaire devenu président a construit sa carrière sur une idée simple, mais stratégique : être dans les médias à tout prix. Peu importe si c’est logique ou faisable, ce qui compte, c’est l’effet immédiat.
C’est ce qu’il fait avec sa politique commerciale. Il annonce de grandes taxes, menace de casser des accords internationaux, et désigne des « ennemis économiques ». Cela lui permet de prouver à tous qu’il n’a peur de personne et d’asseoir son pouvoir, de soutenir sa base électorale et de mettre ses rivaux en position de faiblesse.
Mais jouer trop avec les nerfs des marchés peut avoir des effets contraires : incertitude, inflation, tensions diplomatiques. Si d’autres pays répondent, et ils le font actuellement, la guerre commerciale peut devenir une guerre économique, avec des impacts réels pour les entreprises et les gens.
La guerre commerciale : un concept mal compris
À écouter Donald Trump, la guerre commerciale est l’arme ultime pour redresser une Amérique supposément flouée par des accords commerciaux léonins et des partenaires étrangers qui « abusent » de sa générosité. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
« Ce que Trump est en train de faire, c’est ce qu’on appelle une guerre commerciale », explique Professeur Nabil Adel. « C’est quand un pays décide d’augmenter le droit de douane sur les produits importés, de cette manière, à équilibrer sa balance commerciale ». Pour le dire simplement, cela signifie imposer des taxes sur les produits étrangers pour augmenter leurs prix et, par conséquent, encourager la production locale. En théorie, c’est simple : taxer pour réduire les importations et motiver les entreprises à fabriquer sur le sol national, relancer l’industrie locale.
À se demander si Monsieur le Président est bien entouré d’économistes compétents. Le protectionnisme va au-delà des simples taxes douanières. Comme le mentionne le Professeur, il y a aussi « des mesures non tarifaires, comme les normes, les procédures, les règles de sécurité et le respect de différentes normes, y compris celles relatives à l’environnement et à la santé ». Il y a donc énormément de barrières qui ralentissent les importations.
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Prenons un exemple simple de la faisabilité risquée de ce deal. Trump impose 25% de taxes au Canada, qui pourtant fournit les Etats-Unis en énergie. Acceptant cette taxe, le Canada doit augmenter ses tarifs, que les citoyens américains payeront sur leur facture d’électricité à la fin de chaque mois. Ont-ils un plan de rechange ? Les Etats-Unis vont-ils leur proposer une autre énergie ? Non, ils n’en produisent pas suffisamment. Les entreprises américaines à l’étranger vont-elles venir en fabriquer sur leur sol d’origine ? Non, cela coûte trop cher, même en retirant les taxes et autres faveurs.
« De même que quand vous allez acheter un ordinateur. Vous récupérez le PC. Est-ce que vous vous êtes fait avoir ? Vous avez un PC. Vous avez payé, personne ne vous y a forcé, vous avez reçu un PC », analyse Nabil Adel. « Ce sont des Américains qui ont acheté des produits chinois. Ils les ont trouvés compétitifs. Personne ne les a forcés ». En d’autres termes, un déficit commercial ne signifie pas que l’Amérique est victime d’un vol organisé ! C’est simplement le choix de consommation des citoyens et des entreprises.
Là où Trump voit une arnaque, l’économie mondiale voit une répartition des spécialisations. Les produits de Chine coûtent moins cher car la Chine a amélioré sa production, diminué ses coûts et connecté ses chaînes de valeur à l’international. Interdire ces produits obligerait les Américains à débourser plus pour le même article. Comme le dit le Professeur, « économiquement, si un produit chinois est à 30 et le même produit américain à 100, la Chine a donné 70 dollars de plus au consommateur américain ». En d’autres termes, ce déficit commercial n’est pas une perte, mais une redistribution de richesses en faveur des ménages américains.
Trump ne comprend pas que le commerce n’est pas juste un jeu où un pays gagne et l’autre perd. Certains pays comme l’Allemagne ou la Chine ont de grands excédents commerciaux, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus riches ou plus puissants que les États-Unis. De même, « il existe beaucoup de pays moins développés avec des excédents commerciaux. Ils exportent surtout une certaine matière première » Un excédent commercial ne prouve pas la richesse d’un pays, tout comme un déficit ne signifie pas son déclin.
Le raisonnement de Trump ne prend pas en compte la réalité des chaînes de production modernes. Taxer un produit chinois ne le rend pas automatiquement fabricable aux États-Unis. À quoi bon augmenter les prix s’il n’y a pas de solution de rechange ?
Qui gagne et qui perd dans la guerre commerciale ?
Selon Trump, la Russie et les États-Unis vont commencer «immédiatement» à négocier en vue de mettre fin au conflit en Ukraine. Donald Trump et Vladimir Poutine en 2018 © Kevin Lamarque / Reuters
C’est fou ce que Donald Trump aime le bras de fer. Il impose des taxes, brandit des menaces, attend la reddition des pays… Mais le problème, c’est que les États-Unis ne sont pas les seuls à avoir du répondant. Loin de s’incliner, les autres puissances commerciales ont répliqué, transformant ce qui devait être une démonstration de force en un enchaînement de représailles.
« La réaction immédiate est de deux sortes », explique Nabil Adel, « vous allez avoir des pays qui vont dire, voilà, le marché américain est trop beau pour nous, on ne peut pas s’en passer, donc on va faire ce qu’il nous demande. Mais vous allez aussi avoir des pays qui vont réagir. Et c’est quoi réagir ? Par la réciprocité. » Autrement dit, les partenaires commerciaux des États-Unis ne se laissent pas faire.
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Le Canada, par exemple, a rapidement imposé des taxes en retour sur des produits américains, notamment l’acier et l’aluminium. Le Mexique et la Chine ont fait pareil, en visant des secteurs importants de l’économie américaine. La Chine, qui est un grand concurrent commercial pour Trump, a pris pour cible l’agriculture américaine, en diminuant beaucoup ses importations de soja et de viande bovine, ce qui crée des difficultés pour une base électorale importante pour Trump.
L’Union européenne, quant à elle, a choisi une approche plus subtile, en touchant des industries américaines célèbres comme Harley-Davidson et le bourbon du Kentucky. Ces sanctions sont soigneusement choisies : elles visent des États où Trump a beaucoup de supports, donc l’impact politique de cette guerre commerciale pourrait se retourner contre lui !Le souci, c’est que dans une guerre commerciale, il n’y a pas de gagnant évident. « À l’inverse de ce qu’on pense, l’économie américaine est vaste, mais tout dépend des échanges. Un pays peut souffrir plus qu’un autre, non pas à cause du volume, mais à cause de l’importance stratégique des biens échangés », explique Pr. Nabil Adel à LeBrief.
Prenons un autre exemple encore plus simple que le précédent : si un pays vend du pétrole aux États-Unis et que les États-Unis lui échangent des prises électriques, qui a plus de pouvoir ? Le pétrole est important et difficile à remplacer, tandis que les prises électriques peuvent venir d’autres sources. C’est ce genre d’échanges qui compliquent la guerre commerciale et qui font que les représailles ne sont jamais aussi simples qu’une augmentation des tarifs douaniers.
L’impact sur les citoyens américains
Si nous pouvons tenter de trouver un gagnant potentiel, aucun doute sur LE grand perdant, à savoir le citoyen américain. En augmentant les taxes sur les produits étrangers, Trump ne fait pas disparaître la demande. Si une voiture fabriquée en Allemagne voit son prix augmenter de 25% à cause des taxes imposées par Trump, le consommateur américain n’a que deux choix. Soit il accepte de payer plus cher, soit il se tourne vers une alternative locale… si elle existe. Mais comme Nabil Adel le rappelle : « Vous avez des produits qu’on appelle efforts d’élasticité. C’est-à-dire, quand vous variez les prix, la quantité baisse. Mais vous avez des produits non-élastiques ». Autrement dit, certains biens de consommation sont difficiles à substituer et les Américains n’ont d’autre choix que de payer plus.
Le secteur agricole, parlons-en, il a également été touché de plein fouet. Avec la Chine qui a drastiquement réduit ses importations de soja, de nombreux agriculteurs américains se sont retrouvés en difficulté. « On importe du blé. On ne peut pas faire autrement. Sinon on va avoir une famine », rappelle le Professeur. Mais que se passe-t-il quand d’autres pays cessent d’acheter les productions américaines en représailles ? Les fermiers, qui comptaient sur ces exportations, voient leurs revenus s’effondrer ! Tout simplement !
Et puis, il y a l’histoire de la relocalisation des entreprises aux USA. Mais dans quel monde vit le maître des illusions ? Produire aux États-Unis coûte beaucoup plus cher qu’en Chine ou au Mexique. Payer un Asiatique 300 dollars par mois et un Américain à 2.000 dollars, ce n’est décidément pas pareil. Même en supprimant les impôts pour attirer les entreprises, le coût du travail reste trop élevé. Les entreprises ne sont donc pas incitées à revenir.
L’économie moderne repose sur une division du travail entre les pays, où chacun se spécialise dans ce qu’il fait de mieux. Vouloir tout rapatrier aux États-Unis en quelques années est un rêve irréaliste.
Après l’annonce, la négociation
Le but du président américain n’est pas forcément d’imposer des taxes ou de déclencher des conflits économiques durables. Il veut d’abord effrayer, faire trembler ses adversaires, et surtout, mieux négocier ensuite. En d’autres termes, Trump n’est pas forcément sûr de ses propres propos économiques. Il cherche surtout à établir un rapport de force pour obtenir des compromis, occuper et inonder en premier le devant de la scène.
Nous pourrions nous pencher sur l’exemple le plus récent : son discours incroyable envers le Mexique et les immigrants latino-américains. Dès le début de son mandat, Trump a menacé d’expulser des millions de travailleurs sans papiers et d’imposer de lourdes taxes sur les produits mexicains. Cela a provoqué une inquiétude chez les industries et les agriculteurs. Cependant, tout cela n’était qu’une annonce : « Dans un an, tentons de voir s’il continue à expulser les gens ? Et vous verrez que tout cela se sera calmé ». En effet, si Trump avait vraiment appliqué cette approche, de grandes parties de l’économie américaine auraient chuté en raison du manque de main-d’œuvre. Le but n’était donc pas d’expulser, mais de négocier avec un avantage.
Mais à force de crier au loup, Trump finit par perdre en crédibilité. Les dirigeants étrangers, habitués à ses provocations, savent qu’il s’agit d’un jeu de négociation et ne réagissent plus avec autant de fébrilité. Certains, comme la Chine, ont même adopté la même tactique : répondre coup pour coup en attendant que la tempête passe.
L’ambition de Donald Trump pour le Proche-Orient
Trump applique cette même logique de confrontation aux relations internationales, dans une vision où les États-Unis doivent s’imposer par la force des rapports de domination. Alliés ou adversaires, tout le monde doit plier sous la pression, quitte à semer le chaos diplomatique. Et c’est exactement la méthode qu’il a adoptée dans ses relations avec la Chine, l’Iran, l’Europe, ou encore ses propres alliés de l’OTAN.
Prenons le Proche-Orient. Trump a dit qu’il se désengagerait, mais ses choix ont en fait intensifié les tensions. Il a assuré son soutien à Israël, augmenté les sanctions contre l’Iran et créé une instabilité qui pourrait dégénérer à tout moment. Selon le Professeur, « en vérité, il tourne en dérision Netanyahou ». Trump a peut-être soutenu Israël par ses déclarations étonnantes, mais il n’a rien fait pour résoudre le conflit, l’utilisant plutôt pour plaire à son électorat évangélique. De surcroît, malgré ses menaces à l’Égypte et la Jordanie pour accueillir les Gazaouis… qui a dit à Trump que les Palestiniens voulaient déménager ? 15 mois de guerre sans fin, tous terrains, toutes armes confondues, n’ont pas eu raison des Gazaouis. Si Israël ne les a pas déplacés, ce n’est pas Trump qui y arrivera !
Malaise palpable entre le roi Abdallah II de Jordanie, le président américain Donald Trump et le secrétaire d’Etat Marco Rubio, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le 11 février 2025 © Nathan Howard / Reuters
Avec l’Iran, Trump a appliqué une stratégie semblable : sortie de l’accord nucléaire, sanctions fortes, menaces d’intervention militaire. Cependant, encore une fois, cette politique s’est brusquement cognée à la réalité du terrain. « Donald Trump comprend que s’il s’attaque à l’intérieur de l’Iran, il y aura des représailles », explique Nabil Adel. « Il affirme : je suis ici pour clore les guerres, pas pour les poursuivre ». Contrairement à ceux avant lui, Trump a réalisé que le coût d’une guerre avec l’Iran serait trop élevé pour les États-Unis, choisissant d’exercer une pression économique plutôt qu’une intervention militaire. Cependant, cette méthode a ses limites.
Les Américains ne souhaitent plus envoyer leurs enfants mourir pour des guerres écrites d’avance. Trump, bien qu’il se montre comme un dirigeant fort, sait que l’opinion publique américaine est contre les conflits sans fin. Il joue donc un jeu dangereux : menacer sans agir, pousser ses adversaires à bout sans aller jusqu’au point de non-retour. Mais que se passera-t-il si un jour, un adversaire ne joue pas le jeu et décide de répondre avec la même vigueur au combat ?