Gaza : plus de 210 journalistes tués en deux ans

Le 2 novembre, journée internationale contre l’impunité des crimes envers les journalistes, rappelle la vulnérabilité des reporters dans les zones de conflit. Gaza, frappée par deux années de guerre, illustre tragiquement cette réalité : plus de 210 journalistes palestiniens y ont été tués, dont au moins 56 visés directement pendant leur travail, selon Reporters sans frontières.

Parmi eux, Anas al-Sharif, Fatima Hassouna et Hossam Shabat figurent sur une liste trop longue pour être égrénée sans émotion. Le 25 août, cinq journalistes internationaux ont trouvé la mort lors d’un double bombardement sur l’hôpital Nasser à Khan Younes, alors qu’ils couvraient l’actualité locale.

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Des conditions de travail extrêmes

Les journalistes palestiniens sont soumis à des pressions constantes : bombardements, faim, perte de domicile et impossibilité de quitter la bande de Gaza, fermée aux confrères étrangers par Israël.

L’armée justifie parfois ses attaques en accusant ces reporters de liens avec le Hamas, mais plus de 200 médias internationaux ont dénoncé ces campagnes systématiques de délégitimation. Plusieurs journalistes, conscients du danger imminent, ont même laissé des messages vidéo sur les réseaux sociaux comme un ultime testament.

Malgré ces conditions, les reporters continuent de documenter la réalité de Gaza, exposant au monde les drames quotidiens et le coût humain d’un conflit qui semble ignorer toute protection pour ceux qui informent.