Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Révision de l’ALE Maroc-Turquie : des droits de douane ajoutés

Révision de l’ALE Maroc-Turquie : des droits de douane ajoutés

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le Conseil de gouvernement a approuvé, ce jeudi 8 octobre, l’amendement de l’accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et la Turquie. Des changements seront apportés à ce texte, notamment avec l’instauration des droits de douane à hauteur de 90% sur les produits industriels turcs pendant une période de 5 ans.

Temps de lecture : 3 minutes

C’est un pas important fait par le Maroc dans sa relation commerciale avec la Turquie. Se sentant lésé par les modalités de l’accord de libre-échange (ALE), signé par les deux pays en 2004 et entré en vigueur en 2006, le Royaume a décidé d’intervenir. Après de multiples rencontresentreles responsables des deux pays, l’accord de libre-échange a été révisé et signé le 24 août dernier à Rabat, avant d’être approuvé ce jeudi 8 octobre 2020 par leConseil de gouvernement.

Droits de douane et liste négative

L’amendement de cet accord vise à imposer des droits de douane, pour une période de cinq ans, sur les produits industriels d’origine turque. Ces droits de douane peuvent atteindre jusqu’à 90 % de la valeur des produits provenant du « pays le plus favorisé », rapporte TelQuel.

À titre d’exemple, si le taux appliqué d’un produit donné est de 40%, le droit d’importation qui sera appliqué à ce produit provenant de la Turquie sera de 36%, souligne Médias24. La même source affirme que le Maroc a réussi à intégrer dans l’accord de libre-échange une liste négative de produits qui seront exclus de l’ALE. Cette liste comporte plus de 1200 produits relevant de 630 positions tarifaires appartenant à plusieurs secteurs. Il s’agit principalement du textile et habillement, du cuir, de l’automobile, de la métallurgie, du bois et de l’électricité. Le nouvel accord est valable pour une durée de 5 ans, à partir de la date de sa ratification et renouvelable pour une durée de 5 ans.

Équilibrer les échanges commerciaux

D’un autre côté, le Maroc s’engage à n’appliquer aucun autre droit d’effet similaire aux droits de douane sur les importations d’origine turque, rapporte l’Économiste dans son édition du vendredi 9 octobre 2020.

Pour rappel, le déficit commercial du Maroc avec la Turquie s’est multiplié par 4 depuis l’entrée en vigueur de l’ALE liant les deux pays, atteignant ainsi 19,5 milliards de dirhamsen 2019. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, avait souligné en janvier 2020 que l’économie marocaine perd chaque année deux milliards de dollars à cause de cet accord. Il avait également déclaré que le Royaume ne peut pas se permettre d’avoir un déficit annuel aussi flagrant et qu’une solution doit être trouvée d’urgence, sinon il serait contraint à «déchirer le contrat de coopération maroco-turque». Ce ne sera finalement pas le cas.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Trafic aérien : plus de 6.873.487 passagers au premier trimestre 2024 (ONDA)

Les aéroports du Maroc ont réalisé une hausse de 14 % au premier trimestre de l'année 2024 par rapport à l'année passée. Soit un volume de t…

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire