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La relance au cœur des réflexions des acteurs économiques

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Frappé de plein fouet par le Covid-19, le Maroc anticipe désormais l’après-crise et se focalise sur les moyens de relancer son économie nationale. Une étude des différents scénarios possibles est en cours. Les plans d’action pour la relance du secteur économique seront présentés lors de la prochaine réunion du Comité de veille économique (CVE) le 29 avril prochain.

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Le Covid-19 a considérablement impactél’économie nationale. Les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI) prédisent une décroissance du PIB de 3,7% en 2020, soit une perte de prés de 100 milliards de dirhams de création de valeur ajoutée. Dans ces circonstances, l’État se projette déjà dans l’après-crise et réfléchi auxmoyens qu’il mettra en place pour remettre le train de l’économie sur les rails.

La tâche ne s’annonce pas simple, l’idée est, d’un côté de réduire les pertes des entreprises pendant la période de confinement etde l’autre,de proposer une réponse sociale aux ménages, rapporte Telquel dans son magazine du vendredi 24 avril 2020. Selon la même source, ces deux catégories supportent tout le poids de la crise malgré l’aide del’État comprenant des aides directes apportées aux citoyens ainsi que les mécanismes de soulagement des trésoreries des entreprises, via des prêts garantis.

Les entreprises marocaines continuent d’accuser le coup, les derniers chiffres du haut-commissariat au plan (HCP) sont très significatifs. 142000 entreprises sont en arrêt définitif ou partiel d’activité, soit 57% de l’ensemble des sociétés déclarées, et 726000 postes ont été réduits. Les impacts de ce deuxième mois de confinement seront encore plus lourds, souligne l’hebdomadaire La Vie Eco. Le journal relève que les activités de restauration et d’hébergement connaîtront un arrêt presque total, l’activité des transports sera réduite de 60% et le commerce verra ses flux se contracter de plus de 20%.

Première catégorie des entreprises impactées par le Covid-19, les TPME. Une enquête de la CGEM, effectuée fin mars, souligne que 90% des très petites entreprises (TPE) sont en pleine souffrance à cause du Covid-19. Les commerces et les services sont en situation d’arrêt quasi total. Le dernier rapport d’Attijari Global Researchaffirme que l’automobile et la construction sont les domaines les plus sinistrés. Le rapport indique que le début d’amélioration de ces secteurs pourrait être observé à partir du quatrième trimestre2020.

Les scénarios de redémarrage progressif des activités examinés

Le Comité de veille économique dévoilera, le mercredi 29 avril, son plan d’action pour relancer l’économie nationale. Ce plan d’action prendra en compte plusieurs critères, dont la démarche de déconfinement qui sera retenue par le gouvernement, souligne La Vie Eco. Cette réunion est très attendue par les acteurs économiques nationaux.

Pour l’économiste Kamel Mesbahi, l’État doit sortir «l’artillerie lourde». Parmi les propositions de Mesbahi, des allégements ou reports fiscaux et sociaux, ainsi que le maintien d’un canal de liquidité fluide vers les banques afin d’assurer un soutien aux trésoreries défaillantes. Ce dernier, qui a livré ses propositions à Telquel, estime qu’il faut par tous les moyens empêcher les entreprises de mourir. Pour lui, les secteurs ruinés par la crise méritent une attention particulière, tels que le tourisme, «valeur sûre pour notre pays et créateur d’emplois». Pour rappel, le CVE avait mis en place une batterie de mesures en faveur des entreprises afin d’alléger leur souffrance durant cette période difficile. Plusieurs spécialistes estiment que le Comité de veille économique devrait prendre davantage de décisions en faveur des entreprises afin de les encourager à préserver les postes d’emplois, véritable fer de lance de l’activité économique.

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