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Salaheddine Mezouar démissionne de la CGEM

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Salaheddine Mezouar a envoyé un courrier électronique ce jour aux membres de la CGEM pour les informer de sa démission de la présidence de la CGEM. Cette décision intervient à la suite de ses propos tenus le 12 octobre sur l’Algérie en marge de la Word Policy Conference de Marrakech et qui ont été vivement critiqués par le gouvernement de Sa Majesté.

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Cette information a fait l’effet d’une bombe. La CGEM, déjà bien secouée cette année par les démissions en série, connait un nouveau coup dur avec le départ de son président.

A l’origine de cette affaire, la prise de parole de l’ex président de la CGEM au cours d’une conférence internationale organisée à Marrakech le 12 octobre dont le thème était « Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine », nous informe Médias24. Propos que vous pouvez écouter en regardantla vidéo ci-dessous :

Les conséquences

Dans un communiqué publié ce dimanche 13 octobre, le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’étranger, dénonce les propos tenus par Salaheddine Mezouar et se dissocie de leur contenu:

« Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce la démarche irresponsable, maladroite et irréfléchiede Salaheddine Mezouar, président de la CGEM qui a cru devoir commenter la situation interne en Algérie lors d’une conférence internationale tenue à Marrakech […] La CGEM ne peut se substituer au gouvernement de Sa Majesté le Roi dans la prise de positions sur les questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisins », indique le ministère.

A la suite de ce communiqué, le désormais ex-président de la CGEM a adressé un courrier électronique aux membres de la CGEM pour les informer de sa décision de quitter la présidence de la confédération.

Salaheddine MEZOUAR

Salaheddine MEZOUAR était à la tête de la Confédération Générale des Entreprises du Marocdepuis le 23 mai 2018. Diplômé de l’ISCAE et titulaire d’un DEA en Sciences économiques à l’Université des Sciences Sociales de Grenoble ainsi que d’un diplôme supérieur pour dirigeants de l’INSEAD à Fontainebleau (France), il fut président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’Habillement en 2002 avant d’être nommé Ministre des Affaires Étrangères, des Finances et du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement Jettou II en 2004. En 2007, il est nommé ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement Abbas El Fassi et est élu président du Rassemblement national des indépendants (RNI) en 2010. En 2013, il est nommé ministre des affaires étrangères et de la coopération, à la place de Saâd Dine El Otmani pour mettre en œuvre la vision de SM le Roi Mohammed VI relative à la diversification des partenariats économiques, particulièrement avec le continent africain.

La présidence de la CGEM

Selon Telquel, l’absence de vice-président (Faïçal Mekouar ayant démissionné le 18 juillet dernier et actuellement non remplacé) donne lieu à une vacance de fait à la tête de la CGEM et une réunion d’urgence se tiendrait en ce moment même au siège de la confédération afin d’assurer la continuité de la gouvernance.

Le360 nous informe que, selon les statuts de la confédération, le conseil d’administration dispose de 3 mois pour convoquer une assemblée générale ordinaire afin d’élire un nouveau président et un nouveau vice-président. Uneréunion était pourtantdéjà prévue le mercredi 16 octobre dont l’objet était la nomination du nouveau directeur général (Jalal Charaf) et éventuellement celle d’un nouveau vice-président général. Cette réunion pourrait être reportée le temps de trouver un consensus pour le choix d’un président par intérim.

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